Dossier d’œuvre architecture IA44004259 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Hôtel, 8 rue du Tricot
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse 8 rue du Tricot
  • Cadastre 1819 Z 253  ; 1989 AK 188
  • Dénominations
    hôtel
  • Précision dénomination
    hôtel particulier
  • Appellations
    manoir du Tricot, Grande Maison du Tricot, Maison Sécillon-Villeneuve
  • Destinations
    maison d'hôtes

Les premiers propriétaires connus des lieux sont en 1643 Georges Martin, seigneur de la Saudrais, et Catherine Le Teixier. En 1778, le domaine constitué d'une maison, d'une cour et d'un jardin, est aux mains de M. Sécillon-Villeneuve, chevalier et seigneur de Villeneuve.

À la suite de la révolte royaliste réprimée de mars 1793, le conseil municipal de Guérande affecte la maison dite du Tricot au casernement des soldats. En 1796, le recensement établit que les lieux sont occupés par les gendarmes, leurs épouses, "un enregistrateur", "des garçons boulangers" et plusieurs domestiques. La maison passe entre les mains de plusieurs familles puis accueille la perception et sert d'abris aux réfugiés pendant la seconde guerre mondiale.La date de construction de l'hôtel ne peut être établie avec certitude (fin du XVIIe ou début du XVIIIe siècle). La matrice cadastrale indique la construction de la dépendance au nord de la cour en 1873.

  • Période(s)
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

La propriété est limitée au Sud par l'enceinte de ville, au Nord, à l'Est et à l'Ouest par un mur de clôture, percé d'une porte cochère et d'un accès piéton ouvrant dans la rue du Tricot. L'hôtel affecte un plan en L fermant la cour. Une dépendance est installée au Nord, en vis à vis. L'étude du cadastre de 1819 ne révèle pas de profonde modification du plan d'ensemble.

L'hôtel du Tricot est une construction à quatre niveaux (cave sous partie, rez-de-chaussée, étage carré, étage de comble) qui affecte un plan en L. La couverture d'ardoise à longs pans se termine en croupes. Les façades sont organisées en travées régulières de fenêtres cintrées à feuillure. Elles sont surmontées de lucarnes à fronton segmentaire en tuffeau taillé. Les façades sur cour appareillées en moellon de granite sont rythmées de bandeaux et de cordons dessinant un quadrillage régulier. Les façades côté jardin, couvertes d'enduit, ne présentent pas ce jeu de lignes. Certaines lucarnes, traitées différemment aux extrémités des ailes correspondent peut-être à une restauration du XIXe siècle. L'hôtel possède plusieurs portes d'entrée depuis la cour et le jardin. Chacune est mise en valeur par l'emploi d'un perron.

À l'intérieur le bâtiment à été très remanié au XIXe siècle : ajout d'un second escalier, remplacement de l'escalier ancien, remplacement des boiseries et des cheminées, modification de la circulation au rez-de-chaussée de l'aile ouest avec l'installation d'un couloir. L'aile sud a peut-être été moins perturbée. Elle conserve au rez-de-chaussée une distribution en enfilade et quelques portes dont les motifs sculptés rappellent ceux en usage à la fin du XVIIIe siècle. Le comble, sur tomettes est aménagé de plusieurs chambres de bonnes. Les cloisons et plafonds sur lattis sont couverts de torchis (mélange de terre et de paille). La dégradation du plafond permet d'apercevoir la charpente dont les croupes sont raidies de tirants.

Dans la cour, la dépendance construite en 1873 adopte un plan rectangulaire en rez-de-chaussée surmonté d'un comble pour le stockage du fourrage. Elle est construite en moellon de granite apparent. La toiture d'ardoise à deux pans est soulignée d'une bavette crénelée en bois. La dépendance consiste en un box d'écurie (conservé), une sellerie et une remise.

À l'arrière de la demeure, le jardin est aménagé d'une terrasse surélevée, accessible par quelques degrés encadrés de piliers carrés. Elle donne sur un second emmarchement conduisant à une terrasse étroite surplombant l'enceinte de ville.

L'élévation très homogène de l'hôtel du Tricot permet d'établir une campagne de construction à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. Il est possible que l'édifice se substitue à un autre plus ancien. Au XIXe siècle, l'intérieur du bâtiment est modifié (circulation, éléments de conforts). Certaines lucarnes semblent également reprises au cours du XIXe siècle.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

L'hôtel du Tricot est le plus vaste hôtel particulier de la ville intra muros.

Bibliographie

  • LANCIEN, Josick. Maisons de Guérande intra muros. Les cahiers du Pays de Guérande, n° 46, 2007.

    p. 93-94.
  • LANCIEN, Josick. La maison de Monsieur de Sécillon-Villeneuve avec sa cour et son jardin, notes dactylographiées, 6 octobre 2003.

Documents figurés

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. Cadastre de 1819.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande