Dossier d’œuvre architecture IA44004528 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Gare de Nantes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse boulevard de Stalingrad

1853 : La gare Nantes-Orléans La gare actuelle est située sur l'ancien site de la gare Nantes-Orléans de la Compagnie Paris-Orléans par opposition à la gare de l'Etat, terminus nantais du réseau de l'Etat. Sa construction nécessita notamment le détournement de l'étier de Mauves qui s'écoulait en amont de la Loire, depuis Sainte-Luce-sur-Loire jusqu'au Canal Saint-Félix, au niveau du Quai Richebourg. La première gare fut inaugurée en 1853, deux ans après l'arrivée des premiers trains provenant de Paris. Elle était constituée d'une halle fermée par un frontispice occidental, surmontée par trois sculptures d'Amédée Ménard représentant l'alliance de Nantes avec la Loire et l'Océan Atlantique. Dès 1853, la ligne est prolongée vers la nouvelle gare de Chantenay (1857) desservant la gare de la bourse et la gare maritime. Le 1er juillet 1887, la gare dite Nantes-Prairie de Mauves change de nom pour s'appeler Nantes-Orléans. Sévèrement endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la gare est progressivement démantelée à partir de 1949. La restructuration du réseau SNCF, entraîne la centralisation du trafic "voyageurs" sur la gare d'Orléans aux dépens de la gare de l'Etat qui ne conserve qu'une activité "fret". 1968 : La gare de Nantes Les bâtiments actuels sont construits entre 1965 et 1968 par les architectes Madelain et Lefol, déjà chargés après la guerre de la reconstruction du bâtiment voyageurs d'Angers. L'entreprise s'avéra délicate en raison de la complexité des problèmes d'ordre financier et technique à résoudre, de l'exiguïté relative du terrain disponible et de la nature de celui-ci. Le nouveau bâtiment présente deux volumes distincts : un bâtiment bas, parallèle aux voies, destiné aux services voyageurs et une tour de 30 m de haut regroupant les services administratifs et un foyer d'une trentaine de chambres. La gare de Nantes-Orléans prend définitivement le nom de gare de Nantes le 28 mai 1972. En 1975, l'architecte André Sentenac réalise un parking de 587 places reprenant la forme d'un château médiéval avec ses tours de guet. 1993 : La création de l'accès sud En 1993, Jean-Marie Duthilleul, architecte et président de l'AREP, bureau d'études de la SNCF, auteur des gares de Lille-Europe et de Shanghaï, réalise l'aménagement de la gare sud. L'accès nord est rénové en 1997 à l'occasion de la Coupe du monde de football par les architectes parisiens Jérôme Fau et Patrice Proux notamment. Ils redistribuent les espaces (vente de billet, restauration, kiosque à journaux) et vitrent les deux côtés du hall permettant ainsi une transparence du bâtiment entre les quais et la rue. L'accès aux voies est aménagé par la création d'une grande rampe conduisant au souterrain. En 2008, la gare de Nantes accueillait 11 millions de voyageurs (35 000 par jour en moyenne). En 2020, sa fréquentation sera doublée d'où un projet de refonte totale de la gare pour 2014-2015.

L'ensemble de la gare de Nantes comprend deux bâtiments voyageurs au nord et au sud des voies, un bâtiment administratif, les 15 voies et deux parkings aériens. Le bâtiment des voyageurs : accès nord Le BV nord est un grand parallélépipède de 160 m de long couvert en terrasse. Il a un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage avec un hall central s'élevant sur toute la hauteur du bâtiment. Les murs en béton armé, sont d'une grande simplicité avec un revêtement de marbre vert du Portugal en allège et des baies en menuiserie d'aluminium. Les grandes surfaces de remplissage sont revêtues de pâte de verre d'un ton uniforme. Le pignon ouest reprend des motifs de la mosaïque réalisée sur le pignon nord du bâtiment administratif (cf. ci-dessous). L'élément principal du BV est le hall de départ (644 m2) avec les guichets automatiques et l'accès aux quais accompagnés sur la gauche des magasins tabac et journaux, d'une cafétéria et du hall d'arrivée (situé dans l'axe du passage souterrain), et, sur la droite de la salle d'attente et des guichets de vente (remplaçant l'ancien buffet). L'étage est consacré à l'administration. Le sol est recouvert de marbre, les murs sont en béton brut, verre et miroir. Le plafond est suspendu en lamelles d'aluminium. Une rampe est aménagée pour accéder aux quais. Le bâtiment administratif Le bâtiment administratif s'élève sur 30 mètres de hauteur avec un sous-sol, un rez-de-chaussée et 7 étages. Les façades est et ouest sont recouvertes de marbre vert du Portugal en allège et percées de baies en menuiserie d'aluminium. Le grand pignon nord de forme concave dépourvu de fenêtres est décoré d'une composition abstraite en pâte de verre réalisée d'après un carton d'Henri Madelain. Le hall du RDC abrite une sculpture allégorique de La Loire et ses affluents de Mazuet : L'Erdre et la Sèvre Nantaise (cette dernière était initialement placée dans le hall de départ). Le parking aérien : accès nord L'édifice est en coque de béton préfabriqué aux profils et aux angles adoucis aux couleurs de tuffeau beige qui cachent au regard les voitures ensilées. Les deux ensembles sont reliés par trois accès verticaux inspirés de tours de guet. Le bâtiment des voyageurs : accès sud L'architecture de l'accès sud se réfère à l'esprit des gares du TGV Atlantique, la toile évoquant les voiles des bateaux. Elle utilise un registre traditionnel en façade avec la pierre de Richemont et des innovations technologiques avec les verrières en poutres-câbles et la toiture en toile en polyester et enduite de PVC. Les verrières ont été réalisées par l'entreprise J. Martin basée à Rezé, entreprise qui avait conçu les parois vitrées du Musée d'Orsay et les allées couvertes de l'Arche de la Défense. Une rampe en pente douce, couverte elle aussi en toile, a été aménagée pour accéder aux quais. La gare possède un accès direct sur un parking silo de 338 places.

  • Murs
    • béton
    • acier
    • pierre
    • verre
    • marbre
  • Toits
    béton en couverture, matériau synthétique en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés, 7 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit bombé
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat

Bibliographie

  • BOUCHER, Christophe ; KEROUANTON, Jean-Louis. Architecture et patrimoine du XXe siècle. Editions Coiffard, 2006.

  • BERNARD, Jean. Mémoire d'une ville, Nantes, Le train. Editions C.M.D., 1997.

Périodiques

  • Le bâtiment des voyageurs de la gare de Nantes. In L'architecture française, n°343-344, mars-avril 1971.

    p. 49-52
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général