Dossier d’œuvre architecture IA49010706 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Fermes, rue des Potiers, entre le 49 et le 59, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit la Haute-Ânerie
  • Adresse rue des Potiers
  • Cadastre 1813 E 790 à 799 ; 2009 F 333
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    abri troglodytique, puits, cour, jardin, resserre, four à pain

Ces édifices témoignent des petites exploitations agricoles à dépendances troglodytiques, qui furent nombreuses dans le Saumurois.

Dans le cadre du secteur de la Haute-Ânerie (ou Haute-Rue ou rue des Potiers), ces deux bâtiments attestent des formes (toits à longs pans) et matériaux (poudingue des hauteurs voisines) utilisés au XVIe-XVIIIe siècles, avant que l'appentis en moellon ou moyen appareil de tuffeau s'impose plus largement dans le paysage architectural de cet écart.

La parcelle porte aujourd'hui deux édifices, l'un comme l'autre déjà présents sur le plan de Trudaine de 1747 et dont on peut estimer qu'ils ont été construits au XVIIe siècle. En 1813, l'ensemble réuni par l'actuelle parcelle relevait de quatre propriétaires distincts et l'on comptait alors deux maisons et une cave demeurante, ainsi que plusieurs caves à usages de stockage, environnées de cours et jardins.

Les deux maisons et l'habitation troglodytique étaient la résidence de trois de ces propriétaires et formaient le siège de leurs petites exploitations agricoles. Malgré la modestie de cet habitat, on est donc ici en présence de fermes, avec dépendances troglodytiques.

Vers 1840, la cave habitable est détruite. La ferme sud est reconnue comme ruinée en 1885, date à partir de laquelle elle dut être transformée en dépendance agricole. L'ensemble est progressivement rassemblé en une unique propriété.

Au cours de ces siècles, la maison qui seule demeure une habitation, au nord, ne connut pas de transformation notable, à l'exception de quelques reprises de maçonnerie et de couvrement.

Maison nord

Le gros œuvre de cette maison est constitué d'un blocage de moellons de tuffeau et de « perrons » (matériau abondant sur les hauteurs environnantes) où se mêlent, peut-être en remploi, quelques blocs de tuffeau dressés. La pierre de taille, de moyen appareil, est réservée aux encadrement des baies, aux chaînes d'angle ainsi qu'au conduit et à la souche de la cheminée (reprise en parpaings de béton dans le dernier quart du XXe siècle).

La façade principale de cette maison, perpendiculaire à la rue, est constituée par le gouttereau sud, qui ouvre sur cour par plusieurs baies. À gauche, une pierre d'évier était, à l'origine, surmontée d'une ancienne fenêtre en partie obturée dans un second temps pour être réduit à un oculus cerné d'une rainure, lui-même obstrué plus tardivement encore. Plus à droite, une ancienne porte à embrasure est couverte d'un arc formé de cinq grands claveaux. L'actuelle porte principale est encadrée d'un moyen appareil de tuffeau à chambranle matérialisé d'une simple rainure ; cette porte est couvert d'un étonnant linteau en deux morceaux à lit en coupe. À droite, la dernière baie, plus réduite, résulte probablement d'un remaniement. Le bas de la façade a été enduit.

Le pignon sur rue n'est aujourd'hui doté que d'une petite fenêtre haute à linteau de bois qui donne jour au comble, mais des reprises de maçonnerie correspondent sans doute à l'encadrement d'une autre baie, au rez-de-chaussée, anciennement obturée.

Ce bâtiment, en rez-de-chaussée, se compose de deux pièces aujourd'hui divisées par une cloison, mais l'espace intérieur devait être différent à l'origine. Le pignon de la salle est porte une cheminée, dont le foyer est percé d'une bouche de four à pain. L'extrados du four, à l'extérieur, sert d'appui à un petit escalier tournant, en maçonnerie, qui mène à une porte haute (là encore couvert d'un linteau en deux morceaux à lit en coupe) donnant accès au grenier.

La charpente est à ferme à chevron-arbalétrier et à faux-entrait portant pannes. Le toit, à long pans est couvert d'ardoises pour le versant sud et de bac acier pour le versant nord.

Maison sud (actuelles dépendance agricole)

Cette ancienne maison, également en rez-de-chaussée est, pour l'essentiel, construite des mêmes matériaux et selon la même mise en œuvre. Elle ne diffère qu'en ce qu'elle est plus large et que sa façade principale, là encore formée du gouttereau sud, est en moyen appareil de tuffeau.

Dotée d'un pignon sur rue portant cheminée, sa façade principale est là encore le gouttereau sud, de nos jours percé de deux portes, dont l'une, à droite, devait être une fenêtre. Le pignon est sans doute aujourd'hui moins aigu qu'il ne l'était à l'origine et le toit a laissé place à une couverture en tôle ondulée.

Autres parties constituantes

Plusieurs abris troglodytiques, percés dans les niveaux de sable glauconieux et de calcaires coquilliers du coteau qui limite la parcelle à l'est, sont d'anciennes dépendances agricoles et servent encore de resserres.

Un puits est édifié entre les deux maisons.

  • Murs
    • poudingue
    • enduit
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers