Dossier d’œuvre architecture IA85002148 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Eglise Notre-Dame de Vix (ancienne) (vestiges), abside
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse place Charles De Gaulle , rue du Vivier
  • Cadastre 1836 C 649  ; 2019 AI 296

L'église avant la Révolution

L’église de Vix faisait partie des biens donnés en 1047 à l’abbaye de Saintes par Agnès de Bourgogne. Elle était alors déjà dédiée à Notre Dame. L’abside romane du 12e siècle, encore en élévation, reste l’unique témoin de cette époque. L'église subit probablement les ravages des guerres de Cent ans et de Religion, sans que l'on ait cependant d'éléments très précis à ce sujet. Le 7 mai 1583, peut-être à la suite de destructions, les habitants de Vix passent un marché avec Nicolas Sicaud, Ambroise Rayneau, Jehan Beraud et Mathurin Deffe, charpentiers à Fontenay-le-Comte, pour "faire la charpente de l'église de ladite paroisse de Vix et fournir le bois convenable pour ce faire, et du clocher de ladite église". "La besogne sera terminée dans un mois". Un procès-verbal de visite de la paroisse par Jehan Collart, prieur de Leton, en 1617, indique que "les gendarmes n'ont pas logé en l'église et fait insolence en icelle".

Les descriptions de cette ancienne église sont lacunaires. La visite de 1617 et une autre effectuée dès 1601 constatent que l'église est "bien couverte et vitrée", avec une cloche, trois autels et de nombreux ornements. Ce bon état général est confirmé un siècle plus tard, en 1702, lors d'une visite épiscopale. L’église est cependant dite en ruines en 1728. Les archives parlent d’une nef et de bas-côtés qui auraient été reconstruits vers 1710. Plusieurs portes permettent de communiquer entre les l'église et la seigneurie voisine. Le clocher, de faible hauteur, se trouve au centre de l’église, sans doute sur ou proche de la croisée du transept, soutenu par un pilier. L’église est par ailleurs entourée du cimetière. Elle sert aussi de lieu de sépulture privilégié aux curés et aux notables de Vix. En 1740 par exemple, le curé Pierre Dufau est inhumé "devant le tableau de sainte Anne" ; en 1746, c'est Catherine Chevallereau, veuve de Pierre-Fort Garos, ancien fermier seigneurial, qui est inhumée dans l’église. En 1777, a lieu la translation des bénéfices de la chapelle de Montnommé en l'église de Vix, à l'autel de Saint-Barthélémy.

Pour l’entretien de l’église, on apporte souvent les matériaux par bateau de Marans sur la Sèvre niortaise puis sur la route d’eau qui passe par le port au nord de l’église : ainsi en 1788 pour des tuiles et des roseaux destinés à la réfection de la couverture, par Frugé, maçon ; ou encore en 1791, là aussi pour des tuiles amenées en bateau jusqu'au port de la Cure. Parmi les autres travaux réalisés, on mentionne un "arrangement des vitres" en 1789 par Moineteau, vitrier, et la création d'une niche dans le mur près du maître-autel (une des niches encore observée de nos jours dans l'abside ?), en octobre 1789, par Girard, maçon.

Une église en mauvais état, en grande partie reconstruite dans les années 1830

L’église de Vix est saisie comme bien national à la Révolution. Estimée le 19 juin 1796 seulement, elle est ainsi décrite : elle comprend "soixante dix sept toises carrées, y compris la sacristie [soit environ 300 mètres carrés], avec le clocher au milieu, sans y comprendre dans ladite construction l'horloge et le timbre dudit horloge qui est une cloche, laquelle église est en très mauvais état et tous les murs condamnables en grande partie". Elle est vendue le surlendemain, 21 juin 1796, à l'ancien curé assermenté Henri Létard, qui la revend peu après à Guillaume Hervé. Elle devient, un temps, le siège des assemblées des habitants et électeurs. En 1801, lorsque le culte est rétabli par le Concordat, les messes sont célébrées dans deux granges.

En 1803, la municipalité rachète l'église à Guillaume Hervé. Pour ce faire, elle est autorisée à vendre une partie de ses marais communaux. L'église est alors en très mauvais état. En 1804, alors qu'il est question de reconstruire le mur nord, la municipalité s'entend avec le propriétaire de l'ancienne Seigneurie, Luc-René Denfer du Clouzy : pour faciliter les travaux, elle acquiert une partie de son mur ainsi que le terrain entre l'église et ce mur, à charge pour elle de percer dans le nouveau mur à construire une porte à l'usage de Denfer". En 1811 cependant, cette porte est murée après accord entre les deux parties, cette ouverture apportant "quelques distractions aux fidèles". En 1824, le conseil municipal constate que l'église, "toute dévastée", est trop petite et que "la plus grande portion menace ruine". Le clocher, toujours situé au milieu, et qui a accueilli une nouvelle cloche en 1821, fait de l'ombre à un tiers du bâtiment, et la façade occidentale est sur le point de s'effondrer. Des travaux s'imposent mais, très coûteux, la municipalité et la fabrique paroissiale peinent à les assumer.

De 1829 à 1834, et notamment durant l'année 1830, ces importants travaux sont peu à peu engagés. Le 1er mai 1830, l'architecte Périot, de Fontenay-le-Comte, présente les plans et devis de reconstruction partielle de l'église, d'un montant de 8044,28 francs. Il prévoit d'abord d'agrandir la nef en repoussant de trois mètres la façade occidentale. L'église mesurera alors 29,53 mètres de long. Dans le même objectif, le bas-côté nord, qui était plus court que le reste de l'église, sera allongé vers l'ouest de manière à être aligné sur la nouvelle façade, en prenant sur un espace libre long de 10 mètres et large de 3,50. Par cet alignement, la façade occidentale sera élargie ; elle mesurait jusqu'à présent 13,10 mètres de large, et sera désormais portée à 17,13 mètres. Sommée d'une large corniche en pierre de taille, elle sera percée d'une grande porte en plein cintre, à sommiers saillants, surmontée d'une baie plus petite et de même forme. Pour le reste, l'abside médiévale et les murs du bas-côté sud sont conservés, de même que, semble-t-il, la sacristie qui devait préexister dans l'angle sud-est, au pied de l'abside.

Ensuite, Périot propose de déplacer le clocher qui se trouvait jusqu'à présent vers le milieu de l'église et dont les piliers de soutènement, massif, encombraient la nef. Le clocher sera dès lors déplacé vers l'angle ouest de l'église. Haut de 17 mètres (soit 3,33 de plus que l'ancien clocher), il sera de plan carré, d'un périmètre de 17,33 mètres. Il comprendra trois niveaux : un repos, un niveau pour l'horloge, un dernier pour les deux cloches. A l'intérieur de l'église, la nef et les bas-côtés seront séparés par deux séries de quatre piliers, soutenant des arcs. L'ancienne tribune, qui était limitée par les piliers du clocher, sera démontée et déployée au fond de la nef ainsi que sur une grande partie de la longueur du bas-côté nord. La tribune sera soutenue par huit piliers en bois sur massif de maçonnerie, avec un escalier d'accès de chaque côté. Depuis la tribune, un escalier montera au clocher dans lequel des échelles donneront ensuite accès à l'horloge et aux cloches. Toute l'église, y compris le clocher, sera couverte en tuiles creuses, par-dessus des lattes de roseaux "à l'usage du pays", à l'exception du mur pignon de la façade occidentale, couvert en ardoises. Les nouvelles parties de l'église seront construites en moellons extraits près du bourg de Vix, et en pierre de taille provenant des carrières de Massigny et de Niort. Les tuiles seront tirées des fours de L'Île-d'Elle, et le bois de la forêt de Vouvant.

Les travaux commencent rapidement. Deux semaines après la présentation du projet de Périot, le 16 mai 1830, le chantier est adjugé à M. Guillot, entrepreneur. Le curé de Vix, l'abbé Pinscloux demande toutefois une modification d'importance. Périot a en effet proposé que le clocher soit couvert d'un simple toit en pavillon. Le 14 juillet 1831, à la demande du curé Pinscloux, il présente un devis et des plans modificatifs pour une flèche polygonale en ardoises. Haute de 8,33 mètres, elle sera surmontée d'une croix et d'un coq provenant de l'ancien clocher. La modification, d'un coût de 1683,10 francs, est acceptée par le conseil municipal le 15 août.

Auparavant, dès le 17 juillet, un devis complémentaire est présenté à la municipalité, qui demande aussitôt la participation de la fabrique paroissiale. Il s'agit de refaire à neuf le tillis en bois, surtout dans la nef, ainsi que plusieurs éléments du mobilier (autels, sainte table, chaire), abîmés pendant les travaux effectués depuis un an. Le conseil de fabrique précise que "notre église a été rebâtie en grande partie, et la couverture a été rétablie en totalité". A la fin de l'année 1832, un état des travaux effectués indique que le clocher est monté et que l'essentiel des opérations est achevé. Bien plus élevée que prévu, la dépense totale s'élève à 12 958,90 francs.

Une église fragile, des projets de reconstruction avortés

Très rapidement, la nouvelle église conçue par Périot montre des signes de fragilité et de défaut de conception. Le mur sud qui avait été conservé de l'ancienne construction doit être repris sur 20 mètres de long dès 1834, suivant devis présenté le 26 août par le conducteur des Ponts et Chaussées Jérôme. Le mur sud est désormais percé d'une porte et de trois baies en arc en plein cintre, une quatrième baie éclairant la sacristie qui se trouve dans l'angle sud-est.

L’état de l’église reste précaire et dés les années 1850, il faut la consolider. Le 5 novembre 1852, Auguste Garnereau, architecte à Fontenay-le-Comte, présente un projet de consolidation de la tour du clocher sur laquelle on a déjà constaté de nombreuses lézardes. Des cadres de fer devront être installés tout autour du clocher, au niveau des planchers des deuxième et troisième niveaux, avec des tirants à l'intérieur des murs. Après modifications par l'architecte diocésain Boirel en septembre-octobre 1853, les travaux sont adjugés le 13 juillet 1854 à François Ameil, maréchal-ferrant et serrurier à Vix.

Un constat s'impose cependant : l'église en partie reconstruite en 1830 est trop fragile et reste insuffisante face à l'augmentation de la population et du nombre de fidèle. Le curé Charles Charuau s'en émeut, surtout lorsqu'en 1868, des morceaux de plâtre tombent pendant des cérémonies, et que des désordres sont observés sur les murs et les charpentes. La municipalité fait alors appel à l'architecte Victor Clair, bien connu en Vendée, pour imaginer une église entièrement reconstruite et surtout plus grande (il est chargé par la même occasion de concevoir une nouvelle mairie, à édifier sur la partie orientale de la place de l'église). Les 12 août et 4 septembre 1869, il présente un projet très ambitieux, d'un montant de 135 000 francs. Il propose une église non plus placée selon un axe est-ouest, entravée par les rues et bâtiments voisins, mais selon un axe nord-sud, avançant en direction du sud vers la rue principale. L'église, de style néo-gothique, comprendrait un haut clocher-porche surmonté d'une flèche, une large nef à deux niveaux, deux bas-côtés à un niveau, un transept, deux chapelles latérales de part et d'autre d'un avant-choeur, et enfin un choeur entouré de deux sacristies (à l'image du choeur de l'église de L'Île-d'Elle). L'église, pouvant contenir 2335 places, présentera une superficie de 818,70 mètres carrés.

Le 10 septembre 1869, le curé Charuau fait part de son enthousiasme à l'évêque et annonce que le devis a été approuvé par le conseil municipal. Mais l'instruction du dossier en vue de son financement prend du temps. Le 4 mars 1870, Victor Clair effectue une nouvelle visite des lieux pour envisager des travaux de consolidation provisoires. Il constate notamment que le mur sud penche dangereusement, poussé par la couverture en tuiles et par la charpente qui ne repose désormais plus sur la maçonnerie. Le 14 avril, le devis qu'il présente, d'un montant de 261,55 francs, comprend la pose d'étais contre ce mur sud.

Sur ce, éclate en septembre la guerre contre la Prusse. Cette guerre de 1870 et les difficultés économiques du moment, ainsi que les querelles politico-religieuses qui mettent la commune en ébullition au cours des années suivantes, arrêtent le projet de reconstruction de l'église. Maire de 1870 à 1872, Henri Bontemps est nettement moins favorable à l'opération que son prédécesseur, Théodore Guérin. Le curé Charuau s'en ouvre à l'évêque dans une lettre du 7 septembre 1871.

En attendant de statuer, et alors qu'un autre contentieux s'élève cette fois contre Victor Clair qui demande à être payé, la municipalité fait venir en février 1872 un autre architecte, Arsène Charier, de Fontenay-le-Comte. Il rend le même verdict et les mêmes préconisations (renforcement du mur sud) que son collègue. Dans une lettre à l'évêque du 13 mai 1872, le curé Charuau l'implore de ne pas accepter ces travaux partiels, qu'il estime coûteux et inutiles. L'évêque suit son avis, intervient auprès du préfet mais, le 25 octobre, les travaux sont autorisés par l'Etat, et les travaux sont adjugés le 7 septembre 1873 à Jean Boidé fils, entrepreneur à Fontenay-le-Comte. Théodore Guérin a beau redevenir maire de 1872 à 1877, le projet de reconstruction n'avance guère, surtout que Bontemps lui succède à nouveau jusqu'en 1884. Un an plus tôt, le curé Charuau a démissionné, dépité par tous ces blocages (il déclare : "En voyant le mal se faire, cela me fatiguait tellement la tête que je me suis dit "Partons"). En 1885, la commune de Vix est condamnée par verser des indemnités à Victor Clair pour non réalisation des travaux de reconstruction de l'église dont le devis avait été approuvé en 1869.

Cette même année 1885, la veuve du maire Théodore Guérin, Véronique Alligné lègue par testament à la fabrique paroissiale une somme de 5000 francs à utiliser dans les vingt ans pour la reconstruction de l'église. Quatre plus tard seulement, alors que Jean Lièvre est désormais maire (et ce jusqu'en 1917), le conseil municipal accepte le legs Alligné et confie même à l'architecte Libaudière, de La Roche-sur-Yon, le soin de concevoir un nouveau projet de reconstruction de l'église. Mais à nouveau, les querelles politico-religieuses ont raison de ce nouvel espoir. En 1905 encore, Libaudière réclame à la fabrique paroissiale le paiement de ses honoraires... A noter aussi qu'en 1889, l'ancien chai seigneurial qui jouxte l'abside au nord-est est légué par sa propriétaire au curé, et devient alors la "vieille sacristie".

Faute de reconstruction de l'église, des travaux ponctuels sont effectués au fil des ans, sur le bâtiment, son décor et son mobilier, malgré les soubresauts liés à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 et à l'inventaire des biens de la fabrique paroissiale dressé en 1906 (le curé boycotte l'opération, interrompue par l'irruption de paroissiens furieux). En 1913 par exemple, la couverture en tuiles est entièrement reprise. En 1914, le maçon André Mercier fait de petites réparations aux portes. En 1915, Auguste Moinardeau, mensuisier, répare le tillis... L’église est dotée de l'électricité en 1922 et de nouvelles cloches en 1897 et 1930, celles que l’on voit encore aujourd’hui. La voûte de l’abside est repeinte en 1931 par le peintre vizeron, Octave Guéret. En mars 1931, le curé Rousseau remercie dans le bulletin municipal "tous ceux qui ont aidé à mettre un peu de beauté dans notre église".

Une église fragile, finalement démolie

L'église et surtout son clocher continuent pourtant à donner d'inquiétants signes de dégradation et d'inclinaison, comme on le constatait déjà en 1852 et en 1868. Le 18 juin 1969, l'architecte Jean-Baptiste Durand, de La Roche-sur-Yon, constate "des désordres importants qui ne peuvent laisser la municipalité actuelle indifférente" : le clocher penche sérieusement, de même que le mur sud (comme cela avait déjà été constaté en 1870). En septembre, avec l'architecte Durand présente un premier devis de 122 910 francs pour la consolidation de l'édifice, avec démolition partielle du clocher et de la façade ouest, et reconstruction du mur sud.

Le conseil municipal réfléchit finalement à une reconstruction totale. Maire depuis 1965, Roger Martineau propose en 1971 au curé, Hubert You, de regrouper l'église, le presbytère et les autres dépendances paroissiales en un seul site, celui du presbytère, une option rapidement écartée au profit d'une reconstruction à la place de l'ancienne église. Le 27 septembre 1971, les architectes Guy Durand et Yves Ménard, de La Roche-sur-Yon, viennent à Vix pour évaluer d'une part le coût d'une réfection de l'ancienne église, d'autre part celui d'une église neuve. Le 13 octobre, ils présentent leur verdict : 340 503 francs pour la première option, 406 640 francs (porté à 471 429 francs en novembre 1972) pour la seconde.

En attendant une décision définitive, la tempête du 13 février 1972 donne le coup de grâce à l’église. Le 2 mars, la commission départementale de protection civile rend son verdict : la tour du clocher présente un réel danger, sa pile sud-est est désolidarisée du reste dans sa partie supérieure, les corniches menacent de tomber, les murs sont lézardés et les planchers vermoulus. L'église doit être fermée au public en attendant l'arasement de la tour. C'est chose faite par un arrêté du maire du 22 mars. La salle paroissiale attenante au presbytère est dès lors aménagée pour recevoir les offices et cérémonies. En octobre, la décision finale de démolir l'ancienne église pour la remplacer par une nouvelle est prise. En février 1973 toutefois, la Direction régionale des affaires culturelles, l'architecte des Bâtiments de France et la Commission diocésaine d'art sacré interviennent pour que l'abside romane soit conservée. Des démarches pour obtenir sa protection au titre des monuments historiques échouent toutefois.

A l'automne 1973, l'ancienne église est vidée de son mobilier, en partie vendu ou donné, en partie mis à l'abri au presbytère. Le 1er décembre, un marché de gré à gré est passé avec l'entreprise Bernard-Cointard, de Vouillé-les-Marais, pour la démolition de l'église. Les opérations de démolition commencent le 17 décembre 1973. La toiture de la nef est retirée début janvier 1974, suivie de l'essentiel du mur sud et de la sacristie. La flèche du clocher est descendue le 15 janvier, quelques jours après l'adjudication des travaux de construction de la nouvelle église. La démolition du reste des murs, notamment de la façade occidentale, commence le 14 février, alors que la construction de la nouvelle église a commencé l'avant-veille.

En mauvais état, menacée de destruction, l'abside de l'ancienne église est finalement restaurée en 2010 par l'entreprise Benaiteau, des Châtelliers-Châteaumur (Vendée).

L'emplacement de l'ancienne église de Vix, rectangulaire, est délimité au nord par le mur de séparation d'avec les propriétés voisines (dont la Seigneurie), et à l'est par l'abside et le mur qui la prolonge à gauche, percé d'un oculus. Au sud, l'église moderne empiète de quelques mètres l'emprise de l'ancienne église.

L'abside est un édifice construit en moellons et pierre de taille, voûté en cul-de-four. Il est soutenu côté extérieur par trois contreforts, dont un puissant contrefort central qui masque une ancienne baie et qu'encadrent deux colonnes engagées à sommet conique. Outre la baie centrale, murée, l'abside est percée de deux baies latérales, en plein cintre comme elle. De petites niches pour le service religieux sont aménagées dans l'épaisseur des murs, côté intérieur. Une corniche sépare le niveau inférieur de al voûte en cul-de-four.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Couvrements
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • appentis massé
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Gironde, 1 B 43. 1728, 28 septembre : arrêt du Conseil pour l'abbaye de Saintes, mentionnant l'église de Vix.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 37/244. 1583, 7 mai : marché passé entre Nicolas Sicaud, Ambroise Rayneau, Jehan Beraud et Mathurin Deffe, charpentiers à Fontenay, et Antoine Martineau, laboureur à boeufs, et Jehan Symonnet, texier, procureur et fabriqueur de la paroisse de Vix, et dix-neuf autres habitants de Vix, pour des travaux à l'église de Vix.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 37/277. 1610, 5 juin : testament de Marie Rousseau, demeurant au bourg et île de Vix, veuve de Toussaint Biroleau ; "Bonne catholique", elle veut être inhumée au cimetière de l'église paroissiale de Vix où sont les sépultures de ses prédécesseurs et ancêtres.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/32. 1745, 20 août : rente de froment passée par le curé Boudet et le fabriqueur Geoffroy Bachelier au profit de Pierre Gravier, fermier général de la seigneurie de Vix, demeurant à Auzay, en échange de l’autorisation de placer un ban pour lui et ses successeurs derrière le ban du curé joignant le bout à l’autel de saint Barthélémy.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/36. 1749, 21 décembre : cession par Pierre Simonneau, fabriqueur et marguillier, à André Pouvreau, du bourg, d’un ban dans l’église de Vix, au pied de la chaire, le plus près de l’autel Saint-Blaise.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 36. 1777, 29 juin : acte de translation de la chapelle de Montnommé en l'église de Vix, devant Millouain, notaire à Fontenay-le-Comte.

  • Archives départementales de la Vendée, 4 G 2, folio 63. 1617, 31 mai : visite de la paroisse de Vix par Jehan Collart, prieur de Lethon.

  • Archives départementales de la Vendée, 4 G 1, folio 23. 1601, 18 septembre : visite de la paroisse de Vix par Jehan Collart, prieur de Lethon.

  • Archives départementales de la Vendée ; 205 G 9. 1784-1791 : registre des comptes de la fabrique paroissiale de Vix.

  • Archives départementales de la Vendée, 1 O 812. 1833-1897 : édifices religieux et publics de Vix (église, presbytère, mairie, cimetière, écoles), aménagements et travaux.

  • Archives départementales de la Vendée, 1 Q 191. 1796, 19 juin (1er messidor an 4) : procès-verbal d'estimation comme bien national de l'église de Vix.

  • Archives diocésaines de La Rochelle-Saintes, La Rochelle, II 3527. 1702 : visite pastorale de la paroisse de Vix par l'évêque de La Rochelle.

  • Archives municipales, Vix. 12 M 1 à 4. 1830-1950 : reconstruction de l'église de Vix en 1830, projet de reconstruction de l'église et de la mairie en 1869, travaux de consolidation et d'entretien de l'église.

  • Archives municipales, Vix. 12 M 5 à 9. 1969-1977 : démolition de l'ancienne église de Vix, construction d'une nouvelle église, conservation de l'abside romane.

  • Archives municipales, Vix. 12 M 14. 2006-2008 : restauration de l'abside de l'ancienne église de Vix, dont le dossier d'étude préalable à la restauration de l'abside de l'ancienne église Notre-Dame de Vix, par Florence Limouzin, architecte du patrimoine, Le Bignon (44), juin 2006.

  • Archives paroissiales de Maillé. Paroisse de Vix, carton 1. 1804-1972 : église de Vix, travaux au bâtiment, acquisition et entretien du mobilier.

  • Archives paroissiales de Maillé. Paroisse de Vix, carton 2. 1973 : construction de la nouvelle église de Vix.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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