Dossier d’œuvre architecture IA85002147 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Eglise Notre-Dame de l'Assomption de Vix
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse place Charles-De-Gaulle
  • Cadastre 2019 AI 296 et 539
  • Dénominations
    église
  • Parties constituantes non étudiées
    parvis, clocher, abside

L'hypothèse d'une reconstruction de l'église, déjà évoquée à la fin du XIXe siècle, revient sur le devant de la scène en 1969 lorsque l'ancienne église et surtout son clocher donnent d'inquiétants signes de dégradation et d'inclinaison. Si l'architecte Jean-Baptiste Durand, de La Roche-sur-Yon, est contacté pour envisager la consolidation de l'édifice, le conseil municipal, dirigé depuis 1965 par Roger Martineau, réfléchit finalement à une reconstruction totale. En 1971, le maire propose au curé, l'abbé Hubert You, de regrouper l'église, le presbytère et les autres dépendances paroissiales en un seul site, celui du presbytère, une option rapidement écartée au profit d'une reconstruction à la place de l'ancienne église. Le 27 septembre 1971, les architectes Guy Durand et Yves Ménard viennent à Vix pour évaluer d'une part le coût d'une réfection de l'ancienne église, d'autre part celui d'une église neuve. Le 13 octobre, ils présentent leur verdict : 340 503 francs pour la première option, 406 640 francs pour la seconde.

En attendant une décision définitive, la tempête du 13 février 1972 donne le coup de grâce à l’ancienne église, fermée au public par arrêté du maire le 22 mars. En octobre, la décision finale est prise de démolir l'ancienne église pour la remplacer par une nouvelle. Un premier projet est présenté en octobre-novembre 1972 par les architectes associés Durand et Ménard. Ils proposent une implantation au plus près de l'ancienne église dont l'abside deviendrait le baptistère de la nouvelle église. Au nord, celle-ci serait reliée par un passage couvert, à travers un jardin, à l'ancien chai de la seigneurie voisine, transformé en sacristie (actuelle chaufferie). Une autre variante propose d'envelopper l'ancienne abside dans la nouvelle construction pour y établir le baptistère mais aussi la sacristie. Dans tous les cas, Durand et Ménard proposent un clocher séparé de la nef, similaire à celui de l'église Saint-Luc de Rennes. A l'exception de ce dernier principe, le projet est modifié un an plus tard, le 26 novembre 1973, à la demande du maire, d'où des difficultés administratives et financières, en partie résolues par un emprunt et par une collecte auprès des paroissiens. Le projet définitif est approuvé le 3 décembre 1973.

D'un montant de 420 000 francs, les travaux sont adjugés le 8 janvier 1974, alors que la démolition de l'ancienne église a déjà commencé depuis le 17 décembre. Le gros-oeuvre est confié à l'entreprise Henri Brunet, de Luçon. Le chantier de construction ouvre le 12 février et avance bien au cours des mois suivants. La première pierre est posée le 5 mars ; un parchemin et une photographie du conseil municipal sont scellés dans l'angle gauche (sud-ouest) du bâtiment. Les travaux se déroulent au cours du printemps : d'abord la nef puis le clocher. La réception provisoire des travaux a lieu le 31 juillet. Les clés de la nouvelle église sont officiellement remises au curé You le 21 octobre. La première messe y est célébrée le 27. Après la réception définitive des travaux, le 15 septembre 1975, la bénédiction de l'édifice n'a lieu que le 2 octobre 1976, au cours d'une cérémonie présidée par Mgr Paty, évêque de Luçon. Le 11 mars 1977, la commune achète à l'association diocésaine une partie de l'ancienne sacristie, au nord de l'église, où a été établie la chaufferie de celle-ci.

L'église se trouve au centre du bourg de Vix, en arrière de la place Charles-De-Gaulle dont elle occupe le côté nord-est, et d'un parvis. Rare exemple d'église de la fin du XXe siècle en Vendée, elle se compose d'une nef unique, de plan presque carré, devant laquelle se détache un clocher ouvert. Celui-ci est sobrement constitué de deux piles de béton armé, non enduit, réunies par une horloge et, au sommet, par un toit en appentis. Entre les deux, il donne à voir les trois cloches.

L'entrée principale de l'église s'effectue par une large porte à deux battants en bois, précédée par un parvis recouvert d'un pavement en terre cuite. Ce parvis est encadré par deux murets sur lesquelles prennent appui deux des fermes de la charpente de la nef, en débordement. Ces poutres encadrent la porte qui s'inscrit sous un avant-toit brisant la ligne du toit en appentis de la nef. De part et d'autre, le toit forme un débordement, abritant une galerie ouverte. Une seconde porte prend place sous cette galerie, à l'ouest, derrière le clocher.

Couverte de ce toit en appentis, la nef s'élève vers le nord. En béton armé, elle s'ouvre largement au nord par une grande verrière qui occupe les deux tiers de son élévation. Cette verrière est structurée par des poutres en bois répondant à celles qui, à l'intérieur, soutiennent le toit. De forme arrondie, elles atténuent la linéarité de l'ensemble. Le chœur prend place contre le mur est de la nef. La sacristie se trouve à sa droite, dans l'angle sud-est de la nef. Dans le côté sud de la nef, entre les deux portes, des piles en bois séparent un bas-côté du reste de la nef. Au sol, devant le chœur, le pavement en terre cuite, prolongeant celui du parvis, s'étire jusqu'au pied de la verrière. Avec le revêtement du sol du chœur, il restitue l'alliance entre les couleurs blonde des murs, marron du bois et ocre du sol, déjà observée à l'extérieur.

La verrière assure le lien entre cette église moderne et l'ancienne église : c'est ainsi que l'ensemble a été conçu. A travers elle, on peut voir depuis l'église moderne le jardin qui s'étend à la place de l'ancienne église et que clôt à l'est l'abside, ancien chœur de l'église.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • appentis massé
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives municipales, Vix. 12 M 5 à 9. 1969-1977 : démolition de l'ancienne église de Vix, construction d'une nouvelle église, conservation de l'abside romane.

  • Archives municipales, Vix. 1 N 2 à 10. 1803-1990 : actes notariés concernant des biens communaux à Vix.

  • Archives paroissiales de Maillé. Paroisse de Vix, carton 1. 1804-1972 : église de Vix, travaux au bâtiment, acquisition et entretien du mobilier.

  • Archives paroissiales de Maillé. Paroisse de Vix, carton 2. 1973 : construction de la nouvelle église de Vix.

  • Archives paroissiales, Maillé. Paroisse de Vix, carton 3. 1974 : construction de la nouvelle église de Vix.

  • Archives paroissiales de Maillé. Paroisse de Vix, carton 4. 1975-1983 : aménagement et bénédiction de la nouvelle église de Vix.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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