• inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Ecoles primaires des Garennes, place de Garennes
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse place des Garennes
  • Cadastre HX 3 1-332
  • Précisions anciennement commune de Chantenay
  • Dénominations
    école primaire
  • Genre
    communal
  • Appellations
    Ecoles des Garennes, le Dix
  • Destinations
    école des filles, école des garçons, école publique mixte, maison de quartier

Dans le contexte de laïcisation de l'école des années 1870, la ville de Nantes lance un grand programme de construction d'écoles publiques. Un modèle standardisé est élaboré : l'école-type doit pouvoir accueillir 300 élèves dans 4 classes de 75 m2 (10 x 7,5m) avec une hauteur sous plafond de 4 m 20 ; si la configuration du terrain le permet, les classes sont disposées en croix et un jardin est prévu pour le directeur. 17 écoles sont ainsi mises en service entre 1871 et 1880. La construction de l'école des Garennes sur la butte Sainte-Anne, inaugurée en 1877 pour l'école des garçons et 1878 pour celle des filles, participe est à cette politique volontariste. Son plan respecte le modèle type élaboré par les services de la ville : plan en croix, conciergerie. En 1902, un étage est construit dans l'école des filles avec trois classes supplémentaires et en 1912, une cantine scolaire est aménagée dans l'école des garçons. Dans un quartier où l'emploi est dépendant de l'activité industrielle et portuaire, des cours de construction navale et de mathématiques appliqués pour adultes sont dispensés, à l'école des garçons, par le directeur et un instituteur-adjoint. En 1942, l'école des garçons est occupée par l'armée allemande, l'utilisation de l'école des filles est partagé : le matin par les filles et l'après-midi par les garçons. Lors des bombardements de septembre 1943, le bâtiment de l'école des filles est endommagé. L'école devient mixte à la fin des années 1970 ; filles et garçons sont regroupés dans les classes de l'école des garçons. Une salle de restauration scolaire et une bibliothèque sont aménagées à l'arrière des salles de classe au-dessus des carrières. En 2013, l'école primaire compte sept classes. En 2006, l'école des filles devient une maison de quartier. Les travaux de réaménagement sont réalisés par l'agence d'architecture Drodelot.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par travaux historiques
    • 1877, daté par source
    • 1899, daté par source
    • 1910, daté par source
    • 1912, daté par source
    • 2008, daté par source
  • Auteur(s)

Les deux bâtiments, école primaire et maison de quartier, sont placés en vis-à-vis de part et d'autre de l'avenue Sainte-Anne. Chacune des écoles comporte une porterie, un pavillon central et des classes en fond de terrain. La partie centrale est occupée par une cour plantée bordée de préaux. Les constructions utilisent le granit local et la pierre calcaire pour les parties nobles ou sculptées. Le mur de clôture, à l'alignement sur la rue, est réalisé en moellons enduits sur un soubassement de granit. Il est divisé en travées séparées par des piles encastrées de pierre calcaire et surmontées d'une couverture en tuiles mécaniques. Côté nord de l'école primaire, un portail permet d'accéder à la cantine.

L'école des garçons aujourd'hui école des Garennes

L'école est disposée côté ouest de l'avenue Sainte-Anne où elle possède son entrée. Le massif d'entrée comporte une porte avec des jambages, un arc et un tympan en pierre calcaire. De part et d'autre de cette entrée, des murs de granit comportent chacun trois fenêtres hautes carrées. L'ensemble est couvert en zinc. Le bâtiment, situé en arrière du vestibule d'entrée, est de forme rectangulaire avec rez-de-chaussée et deux étages sous combles. Il présente trois travées de baies sur chacune des façades. Les chaînages d'angle, entourages des baies et corniches, sont en pierre calcaire. La couverture ardoisée présente un faîtage parallèle à la rue et des croupes côtés nord et sud. Des souches de cheminées en briques se poursuivent à l'aplomb au-dessus des pignons. Il abrite la loge du gardien, la salle de réunion, la salle des maîtres et le bureau du directeur. A l'étage se trouvent les anciens logements prévus pour les instituteurs adjoints. Depuis le vestibule d'entrée, il est possible d'accéder au préau formé par une galerie sur les limites nord et sud de la parcelle. Cette galerie encadre la cour, plantée de tilleuls. Les toilettes sont établies dans la cour sous le préau nord. Les sept classes sont disposées au fond du terrain selon un plan en croix. Elles sont réalisées avec les mêmes techniques que le pavillon d'entrée. Des galeries couvertes par des verrières desservent les classes. Une bibliothèque a été ajoutée au sud-ouest des classes au-dessus de l'ancienne carrière Misery. Elle est établie sur le mur de clôture de moellons qui lui sert de soubassement. Une verrière en appentis sur une des classes et des baies sur les façades sud et ouest permettent de l''éclairer. Une cantine, en maçonnerie enduite avec une couverture à quatre versants de faible pente en zinc, vient compléter l'ensemble à l'arrière. Il reste une petite partie de jardin cultivé par les enfants, donnant sur la rue des Garennes.

L'école des filles aujourd'hui maison de quartier

Disposée côté est de l'avenue Sainte-Anne, la parcelle de forme rectangulaire est plus exiguë que la précédente. Elle présente son entrée sur l'avenue avec un porche surmonté d'un tympan maçonné identique à celle des garçons. La façade est semblable à celle de l'école des garçons et complète la symétrie de l'avenue Sainte-Anne. Le plan en croix de l'école standard, est abandonné pour le remplacer par un bâtiment de forme rectangulaire. En 2006, cette ancienne école de filles est reconvertie en maison de quartier dans laquelle se trouvent quatre salles d'activités (arts plastiques, danse, salle du club des anciens, multi-activités) et une salle de spectacles de 150 places. Les bureaux des associations sont regroupés dans les étages du pavillon d'entrée. La cour peut servir de lieu de spectacle. La couverture des préaux, transformée en terrasses, est devenue accessible et permet de desservir les salles à l'étage.

  • Murs
    • pierre
    • brique
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : en charpente métallique
  • Typologies
    édifice public
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • armoiries
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

L'école des Garennes est représentative des écoles construites dans les années 1875 à Nantes. Les deux écoles, filles et garçons, sont inscrites sur la liste du patrimoine nantais du plan local d'urbanisme.

Bibliographie

  • BIENVENU, Gilles. Le quartier Sainte-Anne et l'Hermitage à Nantes, in Bulletin de la Société Archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, Nantes, 1982, éd. Nantes Manoir de la Touche, tome 118 (AM 1Per 98/118).

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012