Dès l'adoption de la loi Guizot sur l'instruction primaire, en 1833, la municipalité de Puyravault est pressée de trouver un local pour établir une école primaire. En 1837, elle achète une maison auprès de Pierre Chabiron, en y créant une salle pour la classe et une autre pour la mairie. Des travaux d'agrandissement et de réparations sont menés en 1838. Ce premier bâtiment à la fois municipal et scolaire s'avère vite insuffisant et, à partir de 1858, la mairie occupe une une ancienne forge construite acquise le 25 février 1858 auprès de Célestin Métay et de Marie-Madeleine Martineau son épouse. Ce bâtiment, aujourd'hui disparu, était situé face à la maison de l'actuel 13 rue de la Commanderie, également achetée en 1858 pour servir de presbytère.
En cette même année 1858, le 3 février, la municipalité achète aussi une maison située dans l'actuelle impasse de la Mairie, appartenant à Pierre Chabiron, tisserand, et à son épouse, Marie Bardereau, afin d'y établir la nouvelle école primaire. Cette maison de deux pièces, construite par les vendeurs en 1819, apparaissait déjà sur le plan cadastral de 1834. En dépendent diverses petites dépendances (fournil, latrines, laiterie...), ainsi qu'une ancienne aire à battre les blés, située de l'autre côté de l'impasse (actuelle place de la Mairie).
Peu avant 1870, l'école devient mixte en accueillant quelques filles, mais ses locaux sont trop petits et il est nécessaire de les agrandir. En effet, en 1871, on constate que seulement sept filles originaires de Puyravault fréquentent l'école, les autres préférant se rendre à Sainte-Radégonde-des-Noyers. La salle de classe, unique, est trop petite, et elle manque d'air et de lumière. Le logement de l'instituteur ne comprend qu'une seule pièce, petite et insalubre. L'école ne possède ni cour, ni préau ni lieux d'aisance convenables. Le 26 mars 1871, une maison voisine de l'école, au nord, est achetée auprès de Jean Guinet et Marie Durand, son épouse. Elle sera démolie pour permettre l'agrandissement de l'école, qui abritera aussi la mairie. Il est fait appel à l'architecte Léon Ballereau, de Luçon, pour concevoir le projet. Ballereau propose alors un nouveau logement d’instituteur, sur deux niveaux (soit le corps principal de bâtiment actuel), avec deux pièces au rez-de-chaussée et deux à l’étage, une salle de mairie au rez-de-chaussée (l'aile sud), une cour, un préau et des lieux d’aisance. La salle de classe, en retour d'équerre au nord, sera éclairée par six ouvertures, et une cloison séparera garçons et filles qui auront leur entrée et leur cour séparées. Malgré d’importantes réserves de la part de l’architecte départemental Victor Clair, le projet semble réalisé : ses caractéristiques architecturales correspondent aux bâtiments actuels, notamment l'ancienne salle de classe en retour d'équerre au nord. Désormais inutilisée, l'ancienne mairie de la rue de la Commanderie est revendue par la municipalité en 1888.
La même année, une nouvelle école de filles est construite à l'est du bourg, permettant de libérer de la place dans la mairie-école, désormais réservée aux garçons. Une partie de la salle de classe (aile nord) est prise pour agrandir le logement de l'instituteur. Le plafond du reste de la salle est abaissé.
Dès la première moitié du 20e siècle sans doute, l'école de garçons est réunie à celle de filles dans les locaux de celle-ci, libérant les bâtiments de l'impasse de la Mairie, désormais exclusivement consacrés aux services municipaux.