Dossier d’œuvre architecture IA85002773 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Ecole primaire publique de filles, actuellement restaurant, 24 chemin du Halage
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Damvix
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse 24 chemin du Halage
  • Cadastre 1835 C 1853, 1854, 1855  ; 2022 AH 532
  • Dénominations
    école primaire
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, mur de clôture

Les bâtiments actuels sont établis sur un emplacement qui a été remblayé à la fin du XIXe siècle. Auparavant, comme le montre le plan cadastral de 1835, l'endroit était constitué de plusieurs fossés délimitant de petites parcelles exploitées en bois et qui dépendaient jusqu'à la Révolution de la métairie de la Cure, puis du presbytère après son rachat par la commune en 1846. Ces bois sont achetés en 1857 par la commune dans le cadre du redressement du lit et des rives de la Sèvre Niortaise, et aussi pour étendre le jardin du presbytère jusqu'au nouveau chemin de halage du fleuve.

Après la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, la commune de Damvix s'empare du presbytère et de son jardin, et en expulse le curé le 19 octobre 1907. Elle décide alors d'y établir une nouvelle école publique de filles : outre le symbole, il s'agit d'y transférer l'école, trop à l'étroit dans ses locaux construits en 1873 (4 rue de la Poste) et qui seront réutilisés en bureau de poste. Le projet de construction est confié à l'architecte fontenaisien Abel Filuzeau. Présenté le 15 janvier 1908, et adopté le 5 juillet par le conseil municipal, il prévoit de transformer le presbytère en logement d'enseignantes, et de construire un bâtiment de classes dans le jardin, parallèlement à la Sèvre. Le bâtiment comprendra trois salles de classes, chacune de 8,40 mètres de long, 6,70 de large, 4 de haut. Les deux classes les plus à l'est seront séparées par un vestibule servant d'accès et de vestiaire. Un autre vestiaire prendra place à l'extrémité ouest. Un préau et des cabinets prendront se situeront en arrière du bâtiment de classes, sur le côté ouest de ce qui sera la cour de récréation. Entre le bâtiment et le chemin de halage, s'étendra un jardin. Parmi les matériaux utilisés, on aura recours à la pierre de taille de Sainte-Même-les-Carrières. La charpente sera en chêne et en sapin, sous une couverture en tuiles de Montchanin. Les travaux sont adjugés le 11 septembre 1910 à Auguste Lécluse, entrepreneur à Fontenay-le-Comte. Ils sont réceptionnés le 4 mars 1913.

Le 17 avril 1913, l'inspecteur primaire de Fontenay-le-Comte rend visite à la nouvelle école. Il constate que, "comme à son habitude", l'architecte Filuzeau avait commencé les travaux avant que ne soit prise la décision ministérielle entérinant la subvention de l'Etat. Un décalage dans les comptes s'en est suivi et le mobilier scolaire souhaité n'a pu être acheté, la subvention ayant été moindre que prévu. Surtout, construite sur un sol de marais, l'école présente déjà, sur son mur de façade, une lézarde inquiétante, incident certes couvert par la garantie décennale de l'entrepreneur mais minimisé par Filuzeau. Enfin, l'inspecteur note que les cabinets ont été placé sur le côté est de la cour, et non dans le prolongement du préau, à l'ouest, comme prévu.

En 1989, un restaurant s'installe dans l'ancienne école, conservant la thématique scolaire dans sa décoration et sa carte. Jusque dans les années 2000, il propose aussi un petit musée de la pêche, présentant des engins utilisés dans les marais.

L'ancienne école est située le long du chemin de halage, à l'angle d'une rue reliant la Sèvre Niortaise et la rue principale du bourg. L'ancien bâtiment de classe est établi entre une cour au nord et un ancien jardin arboré au sud, le tout délimité par des murs de clôture. Des remises (ancien préau) s'étend sur le côté ouest de la cour nord. Le bâtiment de classe est de plan rectangulaire, sous un haut toit à débordement, couvert de tuiles mécaniques. La façade sud présente six hautes baies au rez-de-chaussée, avec encadrements saillants, impostes et, pour les fenêtres, des appuis moulurés.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 266. 1833-1909 : édifices et équipements publics de la commune de Damvix, écoles, horloge, bascule, champ de foire, asile de nuit.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 873, 874, 875, 876, 878 et 3522. 1836-1950 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Damvix.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 T 418. 1892-1936 : écoles de Damvix.

  • Archives municipales de Damvix ; 8 M 6. 1908-1913 : transformation du presbytère en logement pour l'école publique de filles et construction de classes dans le jardin du presbytère.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Damvix, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 78).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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