L'école de filles comprenait les locaux scolaires, les logements de la directrice et de deux sous-maîtresses et une cour avec préau.
Le bâtiment est constitué d'une longue aile en rez-de-chaussée, au nord, qui compte trois salles de classe en enfilade (dont une, à l'origine, accueillait l'école enfantine), accotée à un pavillon, au sud, qui abritait le logement de la directrice de l'école (rez-de-chaussée, 1er étage) et les logements des deux sous-maîtresses (comble). Bien que ces deux éléments qui le composent soient nettement distingués (hauteur, largeur, baies, toitures) ils sont toutefois unifiés par le bandeau de niveau du pavillon qui se prolonge pour former l'encadrement haut des baies de l'aile des salles de classe. De même, l'harmonie entre ces deux corps est assurée par un identique traitement des façades (appareils, enduit). L'ensemble est construit selon un axe longitudinal nord-sud, afin de disposer d'un éclairage naturel bilatéral sur ses façades est et ouest, ce qui relève des préconisations en matière d'architecture scolaire au XIXe siècle. La maçonnerie est en tuffeau, avec moellons (autrefois enduits) en gros-œuvre et moyen appareil pour les chaînes et le décor architectonique (moulurations, encadrements des baies et corniche).
Afin de souligner la distribution des salles, l'aile des classes est rythmée par des chaînes et jambes (à bossage en table), et des baies (fenêtres sur rue, fenêtres et portes sur cour). Ces baies sont couvertes d'une plate-bande cintrée et accueillent des huisseries traitées en croisées. Le toit, couvert d'ardoises, est à longs pans et à pignon découvert, au nord. La porte latérale (aujourd'hui condamnée) est encadrée d'un chambranle à bossage en table ; elle est couronnée d'un édicule à corniche segmentaire sur corbeaux moulurés, adouci de volutes, qui interrompt la corniche de l'édifice. Le tympan de l'édicule accueille un cartouche au texte aujourd'hui effacé, mais qui devait être le mot "école". Ouvrant sur un corridor, cette porte était l'accès principal de l'école et permettait aux élèves de passer de la rue vers la cour de récréation. De cette cour, les élèves accèdent à chacune des salles de classe (qui communiquent entre elles intérieurement).
Le pavillon réservé au logement du personnel compte trois travées ordonnancées, lesquelles, appareillées, se détachaient nettement de l'enduit mural, de même que les cordons de moulurations, les chaînes d'angle (à bossages en table) ou la corniche.
Les travées latérales sont valorisées. Elles sont percées de baies assez larges, à chambranles à fasces, dont celle de l'étage carré est plus particulièrement soulignée, avec d'une part une allège ornée de deux disques compartimentés par de petits pilastres toscans et, d'autre part, une corniche à modillons à glyphes surmontée, au niveau du surcroît d'un panneau à bossages en diamants rentrants. Une lucarne à fronton-pignon coiffe l'ensemble.
La travée axiale est moins haute et n'est percée, à l'étage et au comble, que de petites baies, qui n'éclairaient que des cabinets. Elle est cependant soulignée par un léger ressaut, par un traitement en bossages continus en table, par la présence de la date d'achèvement du gros-œuvre (1894), portée au surcroît, ainsi que par l'élégant œil-de-bœuf sur petit attique, à fronton-pignon segmentaire, flanqué d'ailerons à volutes et coiffé d'un amortissement.
Un escalier en charpente, tournant à retour avec jour, sous la cage duquel se faisait aussi l'accès au sous-sol, assurait la distribution entre les espaces de vie (au rez-de-chaussée) et les chambres (étage et comble). La structure générale du pavillon n'offrait pas une réelle distinction entre le logement de la directrice et les deux chambres à cabinet des sous-maîtresses, assimilables à celles de pensionnaires de leur hôte. Par ailleurs, le salon de la directrice faisait aussi office de parloir, mêlant donc espaces privés et professionnels.
L'extension de 1954-1959, destinée à accueillir la nouvelle classe enfantine, est bâtie en béton armé. Un corps, sur rue, accueille à l'étage le logement de la directrice et en-rez-de-chaussée l'entrée-préau (aujourd'hui salle de classe). En retour postérieur, ce pavillon est lié par une courte aile (à usage de vestiaire) à un corps de bâtiment en rez-de-chaussée, qui accueille la salle de classe, dont la façade semi-circulaire sur cour est formée d'une claire-voie sur bahut. Si les toitures d'ardoise sont encore une concession à la tradition régionale, cet ensemble relève d'un net modernisme géométrique (fenêtres et surtout porte), souligné par la forte saillie du bandeau qui encadre les baies.
La cour conserve le préau originel, de faibles dimensions, en charpente, ainsi qu'un second, très ample, construit en béton en même temps que la nouvelle classe enfantine à la fin des années 1950.
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.