Dossier d’œuvre architecture IA49010744 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Carrière souterraine d'extraction de tuffeau, actuellement demeure, 4, ruelle des Perreyeurs, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Lieu-dit la Maumenière
  • Adresse 4 ruelle des Perreyeurs
  • Cadastre 1813 E 422 à 425 ; 2011 E 131
  • Dénominations
    carrière souterraine
  • Précision dénomination
    carrière d'extraction de tuffeau
  • Destinations
    demeure
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    abri troglodytique, maison, cour, jardin d'agrément, pressoir, four

Ce site recèle de traces de ce qui semble être une très ancienne activité d'extraction de tuffeau (fin du Moyen Âge ?). Il témoigne également de la réhabilitation contemporaine d'anciens sites de carrières et d'abris troglodytiques.

Ce site de carrière présente des traces d'extraction visiblement très anciennes (traces de pics associées à d'épaisses couches de calcite). Il fait partie, au sens large, de l'ensemble des galeries intégrées à la carrière de la Maumenière.

Un abri troglodytique aménagé dans l'entrée de cette carrière conserve un linteau que l'on peut dater de la fin du XVe voire du début du XVIe siècle ; il est néanmoins possible qu'il s'agisse d'un bloc en réemploi (par ailleurs récemment surhaussé de deux assises pour agrandir la porte qu'il couvrait).

Il est donc difficile d'estimer si ce site, à immédiate proximité des secteurs les plus anciennement habités de Montsoreau (abords de Rest), connut une activité d'extraction de tuffeau dès le Moyen Âge ou aux XVIe-XVIIe siècles.

La carrière fut sans doute davantage exploitée aux siècles suivants, sans atteindre des proportions très importantes, cependant. Ce site d'extraction fut peut-être abandonné à la suite d'effondrements, survenus avant 1813, date de la levée du plan cadastral sur lequel des fontis sont déjà attestés en tête de carrière et un peu plus loin dans la première grande chambre d'extraction. Il semble que cet ensemble faisait alors partie d'une exploitation de tuffeau plus vaste et qui comptait plusieurs sites d'extraction voisins, aux mains de la famille Boret.

Au début du XIXe siècle, ce site passe à des cultivateurs et abrite dès lors un habitat et des dépendances à usage agricole et viticole. En 1813, une maison est déjà attestée en tête de carrière et elle est agrandie en 1879. À la fin du XXe siècle, l'ensemble du site est transformé en habitation avec aménagement paysager.

La bouche de cavage de cette carrière de tuffeau est située peu après le secteur de Rest, lorsqu'après une pente assez raide la ruelle des Perreyeurs parvient à mi-hauteur du coteau qui domine la Loire, au niveau où s'ouvrent les galeries des carrières de la Maumenière, dont celle-ci est la plus orientale.

Le site a été transformé dans les dernières années et adapté à un habitat moderne. Toutefois, on y décèle divers éléments notables.

Au niveau de l'arche de la bouche de cavage qui forme l'entrée du site, on repère des traces d'une activité d'extraction de tuffeau (impacts de pics) qui semblent remonter à plusieurs siècles (au vu de la couche de calcite qui leur est associée). Passée cette entrée, un effondrement des strates supérieures (encore minces en ce secteur) a dégagé un espace disposant d'un éclairage naturel et où un abri troglodytique a été aménagé en bordure ouest de cette galerie. Cet abri dispose d'une porte couverte d'un linteau en accolade qui fut récemment rehaussé : ce peut être le vestige d'un aménagement troglodytique de la fin du Moyen Âge ou du début du XVIe siècle, mais il se peut aussi qu'il s'agisse d'un bloc en réemploi.

La progression de l'exploitation se fit par cette première galerie (effondrée), rectiligne et exploitée semble-t-il en deux tranches superposées, qui ouvre plus en profondeur sur une grande chambre elle-même exploitée selon la méthode du pilier tourné et qui paraît compter trois (voire 4 ?) tranches d'extraction superposées. Sur un pilier encore engagé partiellement, on remarque les saignées de dégagement d'un bloc qui ne fut pas extrait, certainement par crainte d'un risque d'effondrement rocheux.

La présence d'un four et des vestiges d'un pressoir casse-cou est liée à la réaffectation du site à des dépendances agricoles, après abandon de l'exploitation du tuffeau.

L'occupation actuelle du site comme habitation s'est accompagnée d'un aménagement de la carrière et du fontis, avec mise en sécurité et traitement paysager en un jardin intérieur qui distribue des salles et resserres troglodytiques indépendantes les unes des autres.

  • Murs
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • roche en couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine