Le canal reprend l'itinéraire d'une suite de fossés visible sur le plan cadastral de 1835. Reliant la Petite et la Grande Bernegoue, ces fossés longeaient au nord le marais communal de la Petite Bernegoue. Dans les années 1850, le creusement d'un nouveau canal reliant le canal de la Vieille Autise et la Grande Bernegoue est envisagé. Ce projet s'inscrit dans le cadre du prolongement du canal ou rigole de Bourneau jusqu'au port de la Grande Bernegoue. Avec le canal de Reth qui aboutit au canal de la Vieille Aurise à l'est, il s'agit de créer une liaison ininterrompue entre Le Mazeau et le port de Maillé, doublant ainsi la Sèvre Niortaise sur sa rive droite. Tandis que le prolongement du canal de Bourneau est en cours, le creusement du canal d'Andremont, dernier maillon manquant de la chaîne, est demandé par le Syndicat des marais de la Vieille Autise dès 1857. Le projet, présenté par le conducteur principal des Ponts et Chaussées Houbeau le 29 mai 1858, est approuvé par le préfet de la Vendée le 9 septembre, en même temps que le prolongement de la rigole de Bourneau. Il inclut la construction d'une passerelle à la tête amont du canal, pour assurer la continuité du chemin de halage du canal de la Vieille Autise. D'abord envisagée en bois, cette passerelle est finalement construite en pierre. L'ensemble des travaux a lieu en 1860. Ils sont réalisés par François Caquineau, du Coudrault de Saint-Sigismond, et Pierre Prunier, de Saint-Sigismond également, par ailleurs employés sur la rigole de Bourneau. La réception des travaux a lieu le 20 octobre 1860.