Dossier d’œuvre architecture IA53002932 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Briqueterie et tuilerie, puis ferme, actuellement maison - la Maçonnerie, Saint-Jean-sur-Erve
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
  • Commune Saint-Jean-sur-Erve
  • Lieu-dit la Maçonnerie
  • Cadastre 1842 D 406 à 408  ; 1982 D 243
  • Dénominations
    briqueterie, tuilerie, ferme
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, logement, four

Le lieu-dit de la Maçonnerie est attesté en 1765. Il figure sur la carte de Cassini (vers 1760). Le logis a été édifié en 1777 (date portée sur la porte d'entrée). Sa reconstruction est due au percement, dans les années 1760, de la route royale qui, d'après les états de dédommagements, a entraîné la démolition à la Maçonnerie d'une partie de maison et d'un toit à porcs. L'édification de l'étable et du logement est antérieure à 1842 et sans doute contemporaine de celle du logis. La tuilerie est mentionnée dans un document de 1819. En 1842, elle est la propriété de Tarondeau qui a sa résidence principale à Laval. Si l'on se réfère au plan cadastral, on peut penser qu'elle comportait alors un four et une halle. Elle emploie 3 ouvriers en 1844, 7 en 1860. Louis Froger s'installe à la Maçonnerie vers 1864 et développe l'activité : il fait construire un second four et de nouvelles halles à sécher. Son gendre Joseph Denis qui lui a d'abord été associé, lui succède à la fin du siècle. Il se consacre principalement à la fabrication de briques. Il fait également profession de marchand de charbon de bois. Il emploie 6 ouvriers. Le fils de Joseph, Eugène Denis, prend la tête de l'entreprise en 1912. La production qui se faisait au moyen de malaxeurs à manège, de presses à bras et de machines à mouler à bras est modernisée vers 1917 par l'installation d'un moteur à gaz pauvre. A la fin des années 1930, le fils d'Eugène, également prénommé Eugène, prend la suite de son père mais cesse définitivement son activité de briquetier en 1940. Les trois halles sont ensuite démolies. De la briqueterie ne subsistent aujourd'hui que les vestiges d'un four dont l'étage et le foyer ont été détruits au début des années 1970. L'enduit de la façade principale du logis a été refait sans doute dans les années 1950. Sa façade sur cour a été modifiée dans les années 1980 et une pièce ajoutée à l'est. Une remise a été construite au bout du toit à porcs après la seconde guerre mondiale. L'étable a été remaniée au début du XXe siècle, par la modification de ses ouvertures, et à la fin du XXe siècle, par la suppression de l'appentis avant et le percement d'une large porte encadrée de parpaings de béton.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1777, porte la date

La Maçonnerie est en réalité un écart situé en partie sur la commune de Saint-Denis-d'Orques en Sarthe. La section mayennaise est composée de quatre bâtiments construits en moellons de grès et couverts de tuiles plates. Le logis est édifié le long de la route nationale, sur laquelle donne sa façade principale au sud. Au XIXe siècle, il incluait en fait deux logis : celui du maître et, dans la partie basse à l'ouest, celui d'un ouvrier et de sa famille. Ses murs sont enduits de ciment. Il est couvert d'un toit à croupes. Sa partie centrale dispose d'un étage en surcroît tandis que ses côtés sont en rez-de-chaussée. Ses baies, en pierres de taille de calcaire de Bernay aujourd'hui peintes, sont disposées symétriquement à la porte d'entrée. Celle-ci, en plein-cintre, est dotée d'une voussure et comporte une clef et des impostes. Seules les fenêtres de l'étage sont également en plein-cintre. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont couvertes de plates-bandes. Sur celle située à gauche de la porte se trouve gravée une inscription du XVIIIe siècle, incomplète : "SACRAM FECI / ANNO . 124 / ...RET MIRAC...". La charpente est du type à potence. L'étable, peut-être une étable à chevaux, qui est couverte d'un toit à croupe, et le logement de commis sont disposés perpendiculairement au logis à l'arrière et définissent avec lui une cour ouverte. La remise adossée au logement est réalisée en parpaings de brique. Le four, dont ne subsiste que le rez-de-chaussée, prend place au nord-est, à côté de l'étable. Sa maçonnerie inclut quelques briques. Deux pièces subsistent à l'intérieur, l'une étroite au sud, contre laquelle s'appuyait la cheminée à l'est, l'autre plus vaste au nord.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Une des deux briqueteries documentées à Saint-Jean. Rare maison portant une date. Elle s'apparente à une maison de maître en raison de son étage.

Documents d'archives

  • Archives départementales d'Indre-et-Loire : C 182. Généralité de Tours, Ponts et Chaussées. État et estimation des terrains et maisons que traverse la route du Mans à Laval n°18 depuis la chartreuse du Parc jusqu'à Laval, qui a été ouverte dans l'année 1766.

  • Archives départementales de la Mayenne : B 1468. Procédure et sentence relative à une contestation entre Jean Le Lasseux et M. De Vaugirault, seigneur de la Massonière. 1765.

  • Archives départementales de la Mayenne : 5 M 171. Établissements dangereux, insalubres ou incommodes. Commune de Torcé. Projet de construction d'un four à chaux et d'une tuilerie au Petit Bourg de Bouillé. Avril 1819.

  • Archives départementales de la Mayenne ; P 318. Carnet portatif pour l'inscription des renseignements recueillis par le contrôleur sur les établissements industriels imposables aux droits de patentes, sans égard à la population. Canton de Sainte-Suzanne. [1844].

  • Archives départementales de la Mayenne ; P 318. Contribution des patentes. Carnet des établissements industriels situés dans les communes de la perception de Vaiges, 1860-1872.

  • Archives départementales de la Mayenne : P 339. Bulletin pour la constitution des patentes : marchand de charbon de bois et fabricant de tuiles puis de briques à la Maçonnerie à Saint-Jean-sur-Erve. 1899-1914.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 2, p. 796

Documents figurés

  • [Vue aérienne de la Maçonnerie, à Saint-Jean-sur-Erve]. S.d. [années 1980]. 1 phot. pos. (Collection particulière).

  • [Le four de l'ancienne briqueterie-tuilerie de la Maçonnerie, à Saint-Jean-sur-Erve] / photogr. par Bougeant (propriétaire). 1972. 2 phot. pos. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
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Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
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