Les 6 janvier et 13 décembre 1901, le conseil de fabrique accepte un don anonyme de 3000 francs pour l'acquisition et la pose d'un "magnifique chemin de croix". Celui-ci est bénit le 26 mai, jour de Pentecôte, suivant autorisation épiscopale du 5 avril. L'oeuvre a été réalisée par Marcel Trinité et Paul Maché, sculpteurs à Niort, pour le cadre, par M. Nicot, de Vendeuvre-sur-Barse (Aube), pour les scènes centrales. Le 30 décembre, 3000 francs sont versés par la fabrique à Marcel Trinité et Paul Maché pour la pose et la fourniture du chemin de croix. Celui-ci coûte au total 3400 francs. En 1923, une ordonnance épiscopale relative à l'autel Saint-Anne dans l'église, fait état de la générosité de Pascal Fradin et son épouse Alexandrine Martin, bienfaiteurs de la paroisse, donateurs de cet autel mais aussi du chemin de croix.

L'acquisition du chemin de croix fait partie des sujets de polémique qui s'élèvent vers 1900 entre la fabrique paroissiale et la municipalité, la première revendiquant la légitimité à mener l'opération, la seconde lui refusant cette prérogative. Le jour de l'installation du chemin de croix, le 7 mars 1901, un incident éclate entre les ouvriers et le garde-champêtre de la commune, venu avec une lettre d'interdiction édictée par le maire. Celui-ci fait même fermer l'église, et l'affaire est portée devant le sous-préfet. Le 18 mai 1902, le conseil municipal refuse de valider la comptabilité de la fabrique, estimant illégale la pose du chemin de croix pour laquelle son autorisation n'a pas été demandée. Le chemin de croix posé, l'affaire finit par s'étouffer.