Dossier d’œuvre objet IM72058780 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, Sarthe
  • inventaire topographique
Ensemble de 4 peintures monumentales : croix de consécration, Trinité, personnage non identifié
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Chenu
  • Lieu-dit Village
  • Emplacement dans l'édifice les peintures sont situées au milieu des murs nord et sud de la nef ; dans la niche derrière le confessionnal et dans l'abside actuelle sacristie pour les croix de consécration
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Ensemble de quatre peintures monumentales : croix de consécration
    • Trinité
    • personnage non identifié

L'église Saint-Martin de Chenu a reçu plusieurs décors ponctuels au cours du Moyen Age et de l'époque moderne. Le plus ancien semble être celui visible sur le mur sud de la nef. Les éléments dégagés appartiennent à un décor purement ornemental dont l'exécution peut-être largement placée au milieu du Moyen Age. Sur le mur nord du vaisseau, les fragments visibles se rapportent à un décor historié exécuté à la fin du Moyen Age. Le personnage, largement amputé dans sa partie supérieure par le percement de la fenêtre, est peut-être un bourreau ou saint Christophe avec son bâton. Le décor de la niche exécuté au XVIIIe siècle devait surmonter un autel ou accompagner une statue. Les croix de consécration ont été réalisées à l'issue d'une campagne de travaux, vraisemblablement à la fin du XVe siècle ou ou au début du siècle suivant. Le premier signalement de l'existence de peinture murale dans cette église remonte à 1912. A cette date, Lucien Lécureux y avait décelé la présence de peintures sous les badigeons du mur sud de la nef. Quelques décennies plus tard, en 1950, lors de ses tournées dans la Sarthe, Aimée Neury qui travaillait à un inventaire des peintures murales conservées en France, indiqua les décors placés derrière le confessionnal. Les peintures du mur sud de la nef comme les croix de consécration peintes dans la partie du choeur transformée en sacristie n'avaient jamais été mentionnées.

Toutes les campagnes n'ont pas été exécutées avec la même technique. Les croix de consécration sont peintes sur un léger enduit et leur tracé a été réalisé au compas. Le décor derrière le confessionnal est exécuté à l'huile directement sur la pierre pour les parois latérales et sur un enduit pour le mur du fond. Sur le mur sud de la nef, la couche picturale est posée sur un enduit. La peinture a ensuite été recouverte à une date indéterminée d'une épaisse couche d'enduit, puis de nombreux badigeons. La technique des peintures du mur nord de la nef paraît être la détrempe.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, support peinture à l'huile, polychrome, détrempe à la colle
  • Précision dimensions

    h = 97 ; la = 85. Ces dimensions sont celles du fragment du mur sud de la nef. Celui-ci est placé à 1,40m du sol. Côté nord, le fragment mesure 50 cm de haut et 40 cm de large, il est placé à 2,20 m du sol. La profondeur de la niche du confessionnal fait 130 cm.

  • Iconographies
    • croix
    • faux appareil, ?
    • Dieu biblique: Trinité, tétragramme, rayons lumineux
    • personnage
  • Précision représentations

    Les deux croix actuellement visibles sur les douze réalisées lors de la consécration présentent une forme caractéristique en otelle (amande). Les motifs indéterminés du mur sud de la nef pourrait imiter de la pierre. Le fragment de personnage du mur nord de la nef dont les cuisses, seules visibles, sont revêtues de chausses apparemment bicolores pourrait être un bourreau, ou appartenir à une représentation de saint Christophe si la bande verticale est un bâton. Derrière le confessionnal, le décor d'accompagnement est constitué de fausses moulures dorées et de rameaux. Le fond de la niche est enrichi d'une fausse tenture tenue par des agraphes en forme de fleurs. Ce dispositif devait accompagner une statue. Au-dessus, sur la voûte étoilée, la Trinité est présentée sous une forme symbolique. Le triangle équilatéral pointe vers le haut, porte le nom de Dieu réduit à quatre lettres, quatre caractères hébraïques. L'ensemble est entouré de rayons lumineux. Cette représentation apparue au XVIe siècle a connu une grande fortune aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • œuvre dissimulée
    • manque
  • Précision état de conservation

    Les peintures du mur nord de la nef sont encore en grande partie recouvertes de badigeons et sont amputées par le percement de la fenêtre. Côté sud la zone dégagée n'est pas plus grande et la couche picturale est lacunaire. Derrière le confessionnal, la peinture est assez bien conservée, seules quelques lacunes sont à signaler. L'état de conservation des deux seules croix de consécration encore visibles est moyen, en effet les joints recouvrent la peinture qui est en partie écaillée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1963/02/22
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Paris, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine. Notes Aimée Neury, 1950.

Bibliographie

  • LÉCUREUX, Lucien. Peintures murales du Moyen Age récemment découvertes dans l'ancien diocèse du Mans. Bulletin monumental, tome 76, 1912.

    p. 577
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil général de la Sarthe