Aucune construction ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral de 1835, seulement une parcelle en bordure de Sèvre, délimitée par des fossés à l'ouest et au nord. Le conseil municipal du 14 novembre 1909, répondant à une pétition des habitants du Village de la Sèvre, décide d'y créer une école, devenue nécessaire avec le développement du hameau et l'augmentation du nombre d'habitants (209 dont 43 enfants). Elle permettra aux enfants de ne plus devoir se rendre à l'école dans le bourg du Mazeau à pied, par des chemins impraticables l'hiver, ou en bateau, une source d'inquiétude pour les familles dont plusieurs préfèrent alors envoyer leurs enfants à l'école à Irleau, au Vanneau ou à Arçais. Par ailleurs, l'école du bourg est insuffisante pour accueillir tous les enfants. Le conseil départemental de l'enseignement primaire émet un avis favorable le 20 décembre 1909, et transmet le dossier au ministère. Le 7 août 1910, sans réponse de celui-ci, le conseil municipal réitère son souhait.

Sans plus attendre, le 30 octobre, la commune achète le terrain nécessaire à Alphonse et Ulysse Bichon, cultivateurs au Village de la Sèvre, pour 110 francs. Le 25 novembre, l'architecte Abel Filuzeau (qui a déjà été appelé pour l'agrandissement de l'école du bourg et la construction de l'église dans les années 1890) présente son projet, après être allé sur place dès le 19 juillet. Du sud au nord, à partir du chemin de halage de la Sèvre, se succèderont le logement de fonction, une cour bordée à l'ouest d'un préau couvert, puis le bâtiment de classe. Pour les matériaux, on utilisera des moellons de Benet, de la pierre de taille de Saint-Même-les-Carrières et de Benet, et de l'ardoise d'Angers. La dépense, d'un montant total de 19900 francs, est en partie couverte par une subvention de 9000 francs accordée en 1912 par l'Etat.

Les travaux sont adjugés dès le 28 mai 1911 à Pierre Grenier, entrepreneur à Arçais. En juin 1912, l'inspecteur primaire de Fontenay-le-Comte informe l'inspecteur d'académie de la bonne avancée des travaux, y compris pour le mobilier scolaire. Des difficultés techniques entrainent toutefois un surcoût de 1011 francs, une subvention supplémentaire est demandée par le conseil municipal le 9 mars 1913. Le 6 juin, Abel Filuzeau certifie que les travaux sont sur le point de s'achever. Ils sont réceptionnés le 6 août.

Malgré une baisse des effectifs marquée après 1945, l'école perdure jusqu'en 1972. Le 26 septembre 1971, le conseil municipal constate la vétusté du logement de fonction. L'école ferme finalement à la fin de l'année 1971-1972.