Trois habitations dans le prolongement l'une de l'autre, et perpendiculaires ensemble à la rue comme aujourd'hui, apparaissent à cet emplacement sur le plan cadastral de 1835. En avant, à l'ouest, un cours d'eau descend vers les jardins, ports et fossés qui s'entremêlent au sud de cette partie du bourg. Ces trois habitations appartiennent, du nord au sud, à Jacques Pigeaud, tisserand, à Jean Pigeaud (1789-1853), époux de Françoise Lamiraud, et Louis Sauvaget, sabotier à Coulon, et à François Nouhand. Selon le cadastre, les maisons les plus proches de la rue font place à une seule en 1848 pour le compte de Jean Pigeau. Subdivisée au fil des successions et des générations, la ferme est réunifiée à la fin du XIXe siècle dans les mains de Pierre Guitton (1848-1919), époux de Joséphine Pigeau (petite-fille de Jean Pigeau). Maréchal-ferrant, il tient là sa forge, seul puis avec ses fils Louis (1876-1946), époux de Léontine Tirebois, et Arsène (1884-1965), époux de Laurentine Migeaud. Dans l'entre-deux-guerres, des enfants d'Ivry-sur-Seine, envoyés en colonies de vacances au Mazeau et dans les communes alentour, sont accueillis ici. Le logis est en partie remaniée au milieu du XXe siècle (partie nord-est).