Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.
- inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
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Commune
Vix
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Lieu-dit
Bonde des Jourdain (la)
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Cadastre
1836
G
821
;
2019
OG
405
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Dénominationsferme
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Parties constituantes non étudiéescour, jardin, grange, étable, logement
Cette ferme a succédé à une habitation mentionnée sur la carte de la région par Claude Masse en 1720, puis sur le carte du bassin de la Sèvre Niortaise par Mesnager en 1818, et enfin sur le plan cadastral de 1836. C'est là qu'habitait la famille Jourdain, chargée depuis le début du 18e siècle de surveiller la vanne ou bonde à laquelle elle a donné son nom, pour le compte de la Société des marais desséchés de Vix-Maillezais. Les premiers membres connus de cette famille sont Jean Jourdain (1670-1743), pêcheur, et son épouse François Mimaud (1671-1749). Plusieurs de leurs descendants vivent aux 18e et 19e siècle à la Bonde des Jourdain et aux alentours. Le chef de famille devait habiter cette maison-ci.
Dans le même temps, les marais desséchés situés au nord, appelés le Canton de la Bonde, sont englobés dans le dessèchement de Vix-Maillezais. Ils forment en 1663 une partie du carreau 78 défini dans le partage des marais de la Société de Vix-Maillezais, un carreau alors attribué à Gabriel de Beaumont-Pally, un des principaux membres de la Société. Saisis par ses créanciers, comme la plupart de ses biens, ces marais sont ensuite en partie usurpés et dispersés entre plusieurs propriétaires.
Le plan cadastral de 1836 montre l'habitation, perpendiculaire au Petit canal de la Société comme l'est aujourd'hui l'ancien logement en arrière du logis de la ferme actuelle. La maison, appelée "maison des ponts de la Bonde", appartient alors à Jean Augereau, cultivateur, marié en 1827 avec Marie-Magdeleine Bourgoin, fille de Pierre Bourgoin et de François Jourdain, elle-même fille de Louis Jourdain et Françoise Suire, et descendante de Jean Jourdain et François Mimaud. Les "ponts de la Bonde" en question donnent accès à la Grande levée de Vix et aussi au passage par bac qui se développe au 19e siècle.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, devenue une ferme, la propriété appartient à Baptiste Mignonneau (1847-1924), cultivateur, et à son épouse, Marie Bienvenu (1854-1924). Ils procèdent à un agrandissement en 1876 (sans doute l'ancien logement en arrière du logis), puis construisent le nouveau logis, en avant, parallèlement au Petit canal, en 1884. La date, inscrite sur le linteau de la porte, est accompagnée du nom de la fille unique des propriétaires, Marie-Louise Mignonneau (1875-1939), qui épouse en 1900 Louis Guillon (1869-1949) auquel elle apporte la ferme. Celle-ci est ensuite transmise à leur fille, Marie Guillon, et leur gendre, Pierre Denis, colonel d'infanterie puis cultivateur.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1876, daté par source
- 1884, daté par source, porte la date
La ferme est située du côté des marais desséchés, au nord et à proximité de la digue ou Grande levée de Vix dont elle est séparée par le Petit canal de la Société, une digue et le canal de Vix. Une petite cale empierrée descend dans le Petit canal. Abstraction faite des bâtiments agricoles contemporains, la ferme comprend un logis, parallèle au canal, une petite aile sur son côté gauche, et un ancien logement en retour d'équerre vers le nord, à l'arrière à droite. Cet ancien logement, comme l'aile, comprend un rez-de-chaussée et un grenier habitable. Il présente six travées d'ouvertures. Plus imposant, véritable maison de maître, le logis présente un étage, sous un toit à croupes et à épis de faîtage que souligne une corniche. La façade, dont la base est marquée par un solin, présente trois travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Les pleins de travées sont appareillés. Toutes les ouvertures ont un encadrement saillant, un linteau en arc segmentaire et à clé saillante, et, pour les fenêtres, un appui mouluré. Le décor de la porte est encore plus sophistiqué : encadrement mouluré, corniche soutenue par deux consoles et sous laquelle apparaît l'inscription "MARIE LOUISE MIGNONNEAU / 1884".
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitstuile creuse
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Étages1 étage carré
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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TypologiesFerme à bâtiments jointifs ; Cabane de marais desséchés ; Maison de maître ; 3
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Service historique de la Défense
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Vendée ; 62 J, archives de la Société des marais desséchés de Vix-Maillezais, liasse 1, pièce 5. Partage des marais de Maillezay et Vix, avec les procurations, eschanges et procez-verbaux, [19 octobre 1663-1er septembre 1664], Fontenay-le-Comte, chez Petit-Jean, 1664.
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Archives départementales de la Vendée ; 3 P 3392 à 3401, 3725 (complétés par les registres conservés en mairie). 1837-1971 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Vix.
Documents figurés
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1720, 29 octobre : Carte du 46e quarré de la generalle des costes du Bas Poitou, païs d'Aunis, Saintonge et partie de la Basse Guienne..., par Claude Masse. (Service Historique de la Défense de Vincennes ; J10C 1293, pièce 17).
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1818, 30 septembre : carte itinéraire de la Sèvre Niortaise pour l'intelligence du projet général qui a pour but le perfectionnement de la navigation, la conservation des marais desséchés et le dessèchement des marais mouillés, par l'ingénieur en chef des Ponts et chaussées François-Philippe Mesnager. (Archives départementales des Deux-Sèvres ; 3 S 17).
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Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).
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