Dossier d’œuvre architecture IA85002352 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Ponts (3) dits le pont de Vix ; le Pont de Vix
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit Pont de Vix (le)
  • Adresse rue du Pont de Vix
  • Cadastre 1836 J  ; 2019 ZR

Les ponts de Vix, destinés à faciliter l'accès depuis les terres hautes à la digue ou Grande levée de Vix, mais aussi aux marais mouillés qui s'étendent au-delà, au sud, ne sont pas mentionnés sur le plan de partage des marais desséchés de Vix-Maillezais en 1663 (au contraire, par exemple, des ponts du Quaireau, à L'Île-d'Elle, établis dans le même objectif). En revanche, le pont de Vix est bien indiqué sur le plan des mêmes marais desséchés établi par A. de La Maisonneuve en 1678. Et les ponts de Vix sont portés sur la carte des environs par Claude Masse en 1720, puis sur le plan cadastral de 1836. Les ponts de Vix sont alors au nombre de deux seulement, soit les deux ponts nord actuels. Ils permettent de franchir le Petit canal de la Société et le canal de Vix pour rejoindre la Grande levée de Vix et les maisons ou huttes qui s'y trouvent. Ces deux ponts, encore en place de nos jours, ont pu être construits au 18e siècle ou au début du 19e.

Le troisième pont, au sud, le plus grand, par-dessus le Contrebot de Vix, n'est construit qu'en 1856 lorsque la route pour rejoindre le passage (futur pont) du Sablon, en direction de Taugon, est tracée à travers les marais mouillés. La construction du pont sur le Contrebot est confiée le 9 août 1856 par la commune de Vix à Pierre Prosper Sauvaget, entrepreneur à Fontenay-le-Comte ; les travaux d'empierrement du nouveau chemin sont adjugés le 23 janvier 1858, et la plantation de peupliers, de frênes et de saules le long de l'itinéraire est décidée par le conseil municipal en 1860. Le pont de 1856 est connu par une photographie de Jules Robuchon, sans doute prise peu après. Elle montre l'ouvrage qui ne présente alors qu'un tablier droit en bois, avec trois pertuis séparés par des piles en pierre, et reposant sur des culées également en pierre.

Le 26 février 1885, le conseil municipal constate que le pont menace ruine, notamment son tablier. Il a fallu limiter le poids des charges pouvant passer dessus, ce qui gêne les échanges de marchandises. Le conseil décide alors de reconstruire le pont, en demandant une subvention au département. C'est à cette occasion que le pont actuel, entièrement en pierre et avec arches, a dû remplacer le premier pont en bois de 1856. Les garde-corps des trois ponts ont alors dû être harmonisés mais il semble bien (au vu de l'architecture des ouvrages) que l'on ait conservé les deux ponts nord, paraissant plus anciens que le grand pont sud.

Régulièrement, l'inondation vient lécher les arches et les piles du ponts, notamment à l'hiver 1935-1936, comme le rappelle une marque sur la culée nord du pont, côté aval. En 1964, lorsque le Petit canal de la Société a été supprimé, on a conservé les deux petits ponts nord ainsi que le morceau de digue sur lequel ils reposent et qui séparait ce canal du canal de Vix.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1885, daté par source

Les trois ponts enjambent successivement, du nord au sud, le Petit canal de la Société, le canal de Vix et le Contrebot de Vix, assurant ainsi la continuité entre les terres hautes de Vix, via la rue du Pont de Vix, et les marais qui se trouvent au sud, via la route D25b qui se dirige vers la Sèvre Niortaise, Taugon et la Charente-Maritime. Construits en pierre de taille, les ponts ont en commun leurs garde-corps, en fonte, en forme de croisillons. Ils se différencient ensuite par leur taille et leur maçonnerie. Les deux ponts au nord (sans doute plus anciens) ne possèdent en effet qu'une seule arche en plein cintre chacun, et leur maçonnerie paraît moins régulière que pour le troisième pont. Celui-ci, au sud, présente trois arches en arc segmentaire, retombant sur des piles également en pierre, avec des claveaux et des assises de pierre bien plus réguliers.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Couvrements
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée, 1 O 814. 1828-1928 : gestion et contentieux autour des biens communaux de Vix.

  • Archives municipales de Vix. Registres des délibérations du conseil municipal.

Bibliographie

  • La Vendée sous l'oeil de Jules Robuchon, itinéraire d'un pionnier de la photographie, Département de la Vendée, Somogy, Paris, 2008, 136 p.

    p. 49

Périodiques

  • La Gazette vendéenne.

    9 janvier 1858

Documents figurés

  • 1720, 29 octobre : Carte du 46e quarré de la generalle des costes du Bas Poitou, païs d'Aunis, Saintonge et partie de la Basse Guienne..., par Claude Masse. (Service Historique de la Défense de Vincennes ; J10C 1293, pièce 17).

  • 1678 : Plan et description des marests de Maillezay et de Vix dressé l'an 1678 au mois de novembre par A. De la Maisonneuve Geographe. (Archives départementales de la Charente-Maritime ; C 19 (CR 156).

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

  • 1664, octobre : Plan topographique des marais de Maillezay, Vix et adjacens avec les partages sur icelui dressé l'an 1664 au mois d'octobre, tiré sur l'original fait par le sieur de la Maisonneuve (document perdu, reproduit dans MORILLON, Claude. Hommes du XVIIe siècle au travail : la reconquête du Marais Poitevin, principalement dans la région de Vix, Maillé, Maillezais. Étude d’une société de dessèchement, mém. de maîtrise, histoire, dir. Jean Tarrade et Jacques Marcadé, Poitiers, 1970, Z-100 p.)

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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