Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.
- inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
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Commune
Vix
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Lieu-dit
Six Moulins (les)
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Adresse
17 rue Derrière-les-Champs
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Cadastre
1836
G
523 et 525
;
2019
AS
200
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Dénominationsferme
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Parties constituantes non étudiéescour, jardin, dépendance
A cet endroit se trouvait jusqu'au XIXe siècle un des nombreux moulins du quartier des Six Moulins. Le plan cadastral de 1836 le situe dans le jardin à l'est de l'habitation. Il mentionne aussi une maison à la place de celle-ci. Le moulin, appelé moulin de Noiron ou moulin de la Montée du Noyer Rond, avait dû être construit au début du XIXe siècle, en tout cas après la Révolution et la fin du monopole seigneurial de l'abbesse de Saintes sur la meunerie à Vix. Ce monopole s’exerçait à travers deux moulins, le Grand moulin et le Petit moulin, sans doute les seuls du quartier avant la Révolution, et qui se trouvait au sommet des Six Moulins (au-delà de l’ancien moulin Rambaud). Ces moulins étaient affermés à des meuniers membres de la famille Lièvre, issus de Pierre Lièvre (1692-1768), époux de Françoise Soulisse, meunier au Grand moulin en 1738, aux "Deux moulins" en 1739. Son fils, Pierre Lièvre (1730-1793), marié avec Anne Guérin, est meunier mais aussi fermier seigneurial de Vix et, sous la Révolution, acquéreur de plusieurs biens nationaux. La fin du monopole seigneurial permet la construction de nouveaux moulins, dont sans doute celui du 17 rue Derrière-les-Champs). Vers 1815, on ne compte alors plus deux mais six moulins dans le quartier (qui prend ce nom).
A cette époque, plusieurs enfants et neveux de l'ancien fermier seigneurial Pierre Lièvre possèdent ces différents moulins. Celui du 17 rue Derrière-les-Champs appartient au cadastre de 1836 à Marie Lièvre (1800-1879), veuve de Jean Malécot (1792-1834), meunier. Elle en a hérité de ses parents, René Lièvre (1773-1831), meunier, et Jeanne Alligné. Le moulin fait partie des biens de son père déclarés à sa succession le 19 janvier 1832 (après inventaire après décès le 4 août 1831 devant Baudry, notaire à Fontenay-le-Comte).
Après Marie Lièvre, le moulin et la maison passent à sa fille, Marie Malécot (1822-1888), et son gendre, François Bonnaud (1813-1894), meunier. Celui-ci abandonne l'activité de meunerie, fait démolir le moulin et construire une nouvelle maison (sans doute la partie basse de la maison actuelle) en 1875. Cette nouvelle maison est sans doute agrandie vers le nord (partie haute, au plus près de la rue) quelques années plus tard.
La propriété échoit ensuite au gendre de François Bonnaud, Anatole Mercier, fondateur des pépinières et vignobles Mercier. En 1897, il épouse Marie Bonnaud et créée son entreprise à Vix, aux Six Moulins. Formé aux techniques de reconstitution du vignoble après la crise du phylloxéra, il développe sa pépinière sur les coteaux alentours. Il prospère notamment lorsqu'en 1911-1912, Eugène Pageaud dit "le Merle", propriétaire d'une porcherie industrielle à Vix (8 rue du Pont-aux-chèvres), fait replanter 8 hectares de vignes sur le versant ouest du coteau de Vix. Anatole Mercier lui fournit les plants, prépare le terrain et effectue les plantations. Cette opération lance véritablement son affaire. En 1924, il rachète même 5 hectares de vignes à Eugène Pageaud, lançant, en plus de sa pépinière, une véritable production vinicole. En 1925, Anatole Mercier (qui s'éteindra en 1932) cède l'exploitation à ses fils Roger et Richard. En 1938, Roger la délocalise à la Chaignée où elle se trouve encore de nos jours.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1875, daté par source
De cette ancienne ferme, il ne reste que le logis, perpendiculaire à la voie, et des ruines de dépendances à l'arrière. Le logis est constitué de deux corps de bâtiments : l'un, au plus près de la rue, à un étage et avec toit à croupe ; l'autre, en rez-de-chaussée avec grenier, à sa suite. L'ensemble présente au total en façade quatre travées d'ouvertures et cinq baies au rez-de-chaussée. Les appuis sont saillants. Le toit de la partie côté rue est souligné par une corniche.
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitstuile creuse
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Collection particulière
Documents d'archives
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Archives départementales de la Vendée ; 3 P 3392 à 3401, 3725 (complétés par les registres conservés en mairie). 1837-1971 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Vix.
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Archives départementales de la Vendée, 2 Q 6057. 1830-1832 : registre des déclarations de successions au bureau de Maillezais.
Vue 88/103
Documents figurés
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Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).
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