Comme le Vieux Château, la maison dite du Porche, dont l'emplacement correspond à celle de gauche (n° 2), est décrite parmi les biens de François Lunel des Essarts, seigneur de Mondragon, en 1743. Elle se composait alors de deux chambres à feu hautes et basses et d'un jardin arrière.

Sur le plan terrier de 1788, il existe à cet emplacement deux maisons, propriétés de M. de Villepail, reliées entre elles par un cellier de faible profondeur. Cet ensemble apparaît complètement continu sur le cadastre de 1831, même s’il comprend toujours deux unités d'habitations alors mitoyennes.

Aucune transformation n'est signalée dans les documents cadastraux au XIXe siècle, à l'exception de la construction d'un atelier de charron en 1894 sur la parcelle de la maison du Porche. Cet ajout correspond au bâtiment à pans de bois hourdés de brique, parallèle au chemin d'accès au château d'eau. Il a été complété par la suite d'une charreterie formant un bâtiment en L. Simple construction sur poteaux de bois reposant sur des dés de ciment, elle était probablement en partie ouverte sur l'extérieur à l'origine, elle est actuellement intégralement bardée de planches posées à clin et fermée par de grandes portes. Cette construction reflète la simplification progressive du pan de bois en milieu rural à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ainsi, sur l'atelier, il ne reste que les poteaux principaux complétés de contreventements obliques, les murs solins servant de soubassement et le remplissage, habituellement en torchis, ont disparu au profit de murs de brique enduite. Quant à la charreterie, si elle s'apparente encore au pan de bois par sa structure sur poteaux, le hourdis a laissé place au bardage, technique ancienne améliorée grâce au sciage mécanique des planches diffusé à grande échelle à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. 

Le gabarit et les formes de ces deux logis les rattachent à la typologie des maisons de bourg construites aux alentours de la Révolution.