Dossier d’œuvre architecture IA72059410 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Maison dite hôtel Singher, rue de la Mariette
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le)
  • Commune Le Mans
  • Adresse rue de la Mariette
  • Cadastre 2022 DN 198
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Croix ;

La maison entre cour et jardin située à l'angle de la rue de la Mariette et de la rue Chanzy a été construite pour Jérémie Singher, le directeur de la compagnie d'assurance du Mans.

En 1863, il déclare la maison comme construction nouvelle dont les travaux ont commencé en 1860. Cela ne concerne que le corps central dont le décor en façade et les formes employées dénotent avec la sobriété des ailes le flanquant. Celles-ci furent ajoutées lors des travaux d'embellissement et d'agrandissement menés par le fils, Adolphe Singher et déclarés à la matrice en 1886. L'escalier monumental dans le hall d'entrée fait partie de la même campagne de modifications. Il arbore des formes similaires à d'autres escaliers repérés dans le quartier de Sainte-Croix et datés de la fin du XIXe siècle.

Certains travaux historiques évoquent un architecte du nom de Caron, celui qui serait intervenu au château d'Osmont dans l'Orne au milieu du 19e siècle. L'utilisation d'un vocabulaire classique emprunt du style Louis XV dans les gabarits employés et dans les décors portés permettraient de concevoir en effet un même auteur.

En 1988, les services du Mans Habitat sont installés dans la demeure. Après leur déménagement en 2013, la demeure est vendue et devient centre d'affaires et appartement. Quelques modifications ont été effectuées.

La demeure est positionnée en fond de cour. Un muret et un portail la sépare de la rue. Un jardin s'étend à l'arrière. La demeure est composée de plusieurs corps de bâti : un corps central de plan rectangulaire régulier flanqué de deux ailes en L.

L'extérieur

Le corps central est formé de quatre travées sur un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. Un perron précède les deux travées centrales percées de portes piétonnes à deux battants. Ces deux travées centrales forment un avant-corps dont les angles sont traités en bossage. Un fronton en demi-lune est placé en partie sommitale et forme donc un édicule à l'aplomb de ces deux travées centrales. A l'arrière un toit brisé composé d'un terrasson et d'un brisis est percé de deux œil-de-bœuf et d'un épis de faitage en zinc. Les travées latérales à l'avant-corps sont percées d'une fenêtre en rez-de-chaussée, d'une fenêtre au premier étage et d'une lucarne à l'étage sous comble. Les angles de ce corps central sont travaillés en bossage formant un chainage d'angle. Un bandeau est positionné entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Une corniche à entablement soutient le toit à croupe couvert d'ardoises avec des épis de faitage en zinc. Les fenêtres sont en arc segmentaire. L'encadrement est mouluré avec crossettes et une agrafe sculptée. Pour cette partie du bâtiment, les murs sont couvert d'enduit. La pierre de taille est apparente en soubassement, aux encadrements, aux chainages d'angle, sur le bandeau et sur la corniche.

Les ailes latérales contiennent un rez-de-chaussée et un étage carré. Trois travées côté cour et trois travées sur la façade en retour côté ru sont percées à l'ouest et deux travées sur cour et trois sur rue à l'est. Une continuité visuelle est ménagée entre le 'avant-corps et les ailes grâce au bandeau et à une partie de la corniche qui pour les ailes soutient un toit à plusieurs pans en zinc. Les murs sont couverts d'enduit, pierre de taille est apparente aux encadrement des fenêtres en arc segmentaire avec agrafe, aux bandeaux et à la corniche. Les angles sont également formés par des chaines de pierre laissées nues.

L'intérieur

Les deux portes d'entrée ouvrent sur un vestibule d'entrée dans lequel est établit l'escalier en bois tournant avec jour. Des lambris d'appui avec tables sont placés dans l'entrée. Quatre portes dont une en trompe-l'œil desservent les pièces du rez-de-chaussée. Les pièces du rez-de-chaussée sont décorées de lambris moulurés et de plafonds peints. L'étage présente un couloir traversant qui dessert des pièces de part et d'autre.

  • Murs
    • pierre enduit
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier, plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
    • toit brisé en pavillon
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
  • Précision représentations

    Les agrafes des fenêtres sont composées d'un motif enroulé avec des billettes centrales. Des guirlandes de fleurs sont positionnées de part et d'autre. Les fenêtres du premier étage de l'avant-corps central sont sculptés de visages de putti. Sur le fronton un décor floral et végétal est positionné autour d'un médaillon.

    Deux plafonds du rez-de-chaussée sont peints. Ils présentent un décor de ciel bleu avec nuages et guirlandes végétales.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable
Image non communicable

Documents d'archives

  • Archives municipales du Mans ; G 48. Augmentation et diminution de la matrice cadastrale, 1850-1913.

  • Médiathèque Louis Aragon du Mans ; MAINE 8°6750. Le Mans illustré, Charles Dejault-martinière, 1898.

Bibliographie

  • HAGUET, Michel. Le passé éclaire le présent : petit historique du secteur nord-est du Mans et de son patrimoine. Editions de la Reinette, 2016.

Périodiques

  • AUFFRET, Marc. "L'esprit d'entreprise : Jérémie Singher (1810-1890), directeur de la Mutuelle Mobilière Incendie du Mans (1842-1872)", in Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 100, n° 3, 1993.

  • LEROYER, Daniel. "L'hôtel Singher, joyaux manceau", in La vie mancelle et sarthoise, n° 449, février 2017.

Documents figurés

  • Notice manuscrite sur l’hôtel Singher, rue Chanzy au Mans "Vues du Vieux Mans. Clichés exécutés par la maison Saint-Denis d’après les aquarelles de Moullin... et les dessins originaux appartenant à M. Adolphe Singher". Album de 21 feuillets (74 reproductions) et 14 pièces originales isolées. (Archives départementales de la Sarthe ; 10 Fi 3 / 91).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.