Dossier d’œuvre architecture IA72059373 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Maison, 7 rue Chanzy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le)
  • Commune Le Mans
  • Adresse 7 rue Chanzy
  • Cadastre 2022 DI 54-55
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Croix ;
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    porche, jardin

En 1844, Pierre-Félix Delarue achète une parcelle rue Chanzy où il construit deux maisons, déclarées à la matrice comme constructions nouvelles en 1858 ; datation confirmée par les dates portées dans des cartouches en façade (1854 pour la maison de gauche, 1855 pour la maison de droite). Les travaux sont confiés à François Beldent tailleur de pierre, maçon puis entrepreneur en bâtiment au Mans à partir des années 1840.  La signature de l’entrepreneur est visible en façade, comme celle du sculpteur qui a réalisé l’ensemble du décor porté, Auguste Gaulier, sculpteur-ornemaniste de renom au Mans et qui travaille régulièrement avec Pierre-Félix Delarue. Les deux maisons de la rue Chanzy présentent un décor de style néo-Renaissance affirmé. Cette différence de style entre les constructions portées par Delarue traduit un éclectisme, soit un pluralisme stylistique, prôné par de nombreux architectes du XIXe siècle en réponse aux attentes de la société bourgeoise.

La tourelle positionnée sur le mur pignon provient d'une maison de la vieille ville (cour Potée) du XVe siècle. Un dessin d’Albert Prisse conservé aux musées du Mans présente cette tour qui aurait été sauvée par Pierre-Felix Delarue lors de la destruction de cette maison "en la transportant pierre par pierre, vers 1860, dans un hôtel qu'il fait alors construire rue du Quartier de Cavalerie (ancienne rue Chanzy)" selon Robert Triger. L’architecte modifie la façade latérale de la maison pour y apposer la tour qu’il coiffe d’un toit en pavillon percé d’une lucarne. Les fenêtres à meneaux et les visages en ronde-bosse des médaillons sur cette façade s’accordent stylistiquement à la tour.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1855, porte la date
    • 1858, daté par source
  • Auteur(s)

La maison est de plan rectangulaire avec un avant-corps créé par une tourelle sur le pignon nu au nord et une extension sur l'arrière.

Les murs sont recouverts d'enduit mais la pierre est laissée apparente aux encadrements d'ouvertures, pour le décor sculpté et la corniche. Le toit à plusieurs pans et croupes est recouvert d'ardoise.

La façade principale est alignée sur la rue. Elle est composée de quatre travées. La porte piétonne est positionnée à la deuxième travée au sud. Elle est précédée d'un perron. Un bandeau est positionné entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Des chaines d'angle montent jusqu'à la corniche à entablement. Cette façade présente un riche décor sculpté.

La façade pignon au nord est composée de trois travées. La travée centrale est occupée par une tourelle de style gothique composée de trois faces percées par des fenêtres de différentes formes : trilobées au deuxième étage, rectangulaires au premier et en anse de panier en rez-de-chaussée. Les deux travées latérales sont percées de fenêtres rectangulaires ayant des meneaux au premier étage. Le deuxième étage est laissé aveugle.

  • Murs
    • appareil mixte enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pilastre, tête humaine, fleur, pinacle, accolade
  • Précision représentations

    La façade sur rue présente un riche décor sculpté.

    Sous l'appui des fenêtres du rez-de-chaussée se trouvent des coussinets moulurés. Des pilastres décorés de tables rentrantes et panneaux triangulaires, circulaires et losangés ornés de motifs géométriques, encadrent les ouvertures du rez-de-chaussée et premier étage. Ils sont pourvus de chapiteaux d'inspiration corinthienne en partie supérieure des ouvertures. Les linteaux des fenêtres du premier étage sont décorés de bas-relief sculptés de guirlandes végétales encadrant un cartouche. Ces linteaux sont surmontés d'un entablement composé de tables en marbre rose au centre desquelles se positionnent un buste sculpté. Un larmier, correspondant également à l'appui des fenêtres du dernier étage, complète ce décor porté. Les fenêtres du dernier étage sont plus simple avec un encadrement mouluré et à crossettes. Les garde-corps du premier étage présentent des formes en 8 enroulées et circulaires au deuxième étage.

    La façade pignon reçoit deux bustes sculptés dans des médaillons de part et d'autre de la tourelle centrale au seconde étage.

    La tourelle est décorée de galbe en accolade ajouré avec des pinacles à feuilles de choux.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Image non communicable

Documents d'archives

  • Archives municipales du Mans ; G 48. Augmentations et diminutions de la matrice cadastrale, quartier de Sainte-Croix, 1822-1914.

Bibliographie

  • CASTEL, Damien. Pierre Félix Delarue (1795-1873) architecte. Le Mans : Cabinet de Fromentières / Recherches en archives & études architecturales, 2013.

Documents figurés

  • estes de la maison dite de la reine Bérengère, grande rue au Mans [Maison de la Cour Potée] Octobre 1845 / Albert Prisse. 1 dess : Encre, plume et lavis, rehauts de gouache blanche (Musées du Mans ; 1996.10.11).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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