Selon la tradition, la chapelle dite Saint-Blaise est érigée par Hugues 1er, comte du Maine au Xe siècle auprès d'un hôpital pour les laboureurs et les vignerons. ce bâtiment primitif aurait été détruit au milieu du XIe siècle lors de la conquête du Maine par Guillaume de Normandie. L'édifice, reconstruit à la fin du XIe siècle, serait alors un prieuré dépendant de l'Abbaye Notre-Dame de la Pelice à Cherreau.

Dans la décennie 1640, Emeric Marc de la Ferté, prélat fondateur de la communauté des Maillets, offre le retable en menuiserie derrière l'autel comme l'indique les armoiries en partie supérieure. En 1676, des réparations sont apportées à la chapelle grâce aux donations de Laurent de Brisacier, amonier du roi louis XIII, conseiller d'Etat puis député des Etats généraux à partie de 1649 comme l'indique l'inscription portée sur une plaque de marbre noir à l'entrée de la nef.

En 1701, le prieuré est réuni avec la mense conventuelle de l'abbaye à l'hospice du séminaire de Saint-Charles du Mans. Un décret daté du 20 novembre 1740 acte cette réunion. Pourtant, la chapelle apparait comme propriété de l'abbaye Saint-Vincent en 1748.

Lors de l'inventaire de la vente des Biens nationaux daté du 4 novembre 1790, la chapelle est considérée dans un état neuf. Elle est alors vendue avec l'ensemble du bordage de Saint-Blaise à Lechat Deslandes. Elle devient alors remise de ferme. En 1811, un bordereau de réception d'argent atteste de la vente du bordage et de la chapelle par Lechat Deslandes à Jobé de Lisle, prêtre à la Couture pour 2889 francs. Ce dernier cède l'ensemble à Henriette Aymer de Chevalerie, fondatrice des sœurs de l'adoration de Picpus en 1817.

Dans ses écrits datés de 1825, Thomas Cauvin décrit la chapelle. L'entrée de la chapelle donne alors sur un terre-plein formant terrasse. De plan rectangulaire, la chapelle avec son chevet plat est accostée de deux contreforts élevés à chaque angle et de trois contreforts au mur vers l'enclos. Les murs sont en moellons et le toit d'ardoise est notamment composé d'un clocheton au-dessus de l'entrée. Trois baies rectangulaires sont percées au fond de l'édifice, une fenêtre ogivale dans le sanctuaire et une autre au-dessus de la porte.

A partir de 1938 pères de Sante Croix y font la messe dominicale. Devient leur propriété en 1957 puis est désaffectée en 1983. Vente à des particuliers en 1994.