Dossier d’œuvre architecture IA72059356 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Immeubles de la Mutuelle Générale Française, rue Chanzy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le) - Le Mans
  • Commune Le Mans
  • Adresse rue Chanzy
  • Cadastre 2021 DI 180 à 186
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Croix

En 1828, Louis Basse futur maire du Mans et député de la Sarthe crée la mutuelle Immobilière incendie du Mans. Il propose alors une assurance contre le feu des biens immobiliers complétée en 1842 par la création de Mobilière Incendie, sur les mêmes principes mais concernant les biens mobiliers. Jérémie Singher intègre cette deuxième société et en devient rapidement directeur. C'est également à cette période qu'il s'installe au Mans et y fait construire sa demeure. L'installation de Jean-Marie Lelièvre à la tête de la Mutuelle Générale française en 1883 conforta la prospérité de la société d'assurance.

En 1897-1898, un premier immeuble est construit sur les plans de Raoulx alors architecte départemental de la Sarthe. Les décors portés en façade sont réalisés par les sculpteurs manceaux Cottereau.

En 1903, l'architecte Henri Grigné réalise le bâtiment principal situé rue Chanzy. Le bâtiment est modifié lors de l'agrandissement des locaux dans les années 1920. Le percement au rez-de-chaussée de la travée centrale servant d'entrée est transformé en fenêtre, la dernière travée au nord est détruite pour que le bâtiment à l'angle de la rue Chanzy et de la rue Saint-Bertrand puisse être édifié (1923) et l'avant-corps en rez-de-chaussée contenant l'entrée au sud est ajouté. Ces modifications sont effectuées par l'architecte Henri Grigné. Ce dernier réalise également le bâtiment à l'angle des rues Saint-Bertand / Erpell qui sera exhaussé de deux étages dans les années 1930. Pour l'ensemble de ces réalisations il s'associe aux sculpteurs Cottereau.

Le bâtiment rue Saint-Bertrand a été transformé dans les années 1970.

Depuis plusieurs années, les bâtiments appartiennent à des entreprises différentes. La partie nord est devenue un hôtel.

Les bâtiments de la Mutuelle Générale de France forment l'ensemble de l'ilot compris entre les rues Saint-Bertrand, Erpell, Ifs et Chanzy.

Sur la place des Ifs le bâtiment en L présente trois travées alignées sur rue. La travée nord est légèrement avancée. La forme des ouvertures y est segmentaire alors que celle des deux travées sud sont rectangulaires. Les niveaux sont séparés par des tables. Des agrafes décoratives sont positionnées aux ouvertures. Un balcon filant est positionné au premier étage. Il est soutenu par des coussinet sculptés. Un bossage continu marque le rez-de-chaussée. Des chaines sont aux angles et sépare la travée nord des deux travées sud. L'aile en retour est précédée d'une cour fermée par un portail métallique sur rue. La porte est en rez-de-chaussée de la travée unique de cette aile. Des tables séparent le rez-de-chaussée du premier niveau. Des agrafes sont positionnées aux ouvertures rectangulaires. La corniche est à modillons. Les combles sont percés dans le bris de toiture d'un œil-de-bœuf sur l'aile en retour et de lucarne en pierre sur l'aile principale. Une souche de cheminée décorée d'une table est à l'aplomb du toit. Le toit est en ardoise. L'ensemble est en pierre de taille. Un portail en pierre donne rue Erpell et permet d'accéder à l'arrière du bâtiment.

Le bâtiment donnant rue Chanzy est aligné sur la rue. Il contient quatre niveaux : un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble éclairé par des œils-de-bœuf percés dans le bris du toit. Neuf travées se développent sur la façade principale. La travée latérale sud est travaillée en bossage. Le décor y est développé. Celle au sud est surmontée d'une toiture en pavillon couverte d'ardoises. Les autres travées sont symétriques autour de la travée centrale, légèrement avancée et flanquée de deux pilastres en bossage. Les fenêtres, rectangulaires, sont surmontées de larmiers. Deux d'entre elles (3e et 7e travées en partant du sud) sont coiffées d'un fronton triangulaire. La corniche est à entablement et présente des modillons sur la travée sud. Sur la façade latérale côté place des Ifs sont accolés deux avant-corps. L'un arrondi est percé de fenêtres en demi-cercle avec bandeaux et agrafes. L'autre, rectangulaire, est percé d'une porte rectangulaire avec agrafe, il est travaillé en bossage. Des toit-terrasses précédés de balustrades en pierre coiffent ces deux structures. L'ensemble du bâtiment est en pierre de taille et la toiture est couverte d'ardoise.

Le bâtiment en angle rue Chanzy et rue Saint-Bertrand s'organise de manière symétrique autour du corps central en angle arrondi. Le rez-de-chaussée est travaillé en bossage. Il est percé de fenêtres en demi-cercle aux travées latérales, le corps central est percé de deux fenêtres en demi-cercle entourant la porte d'entrée. Fenêtres en demi-cercle et porte sont décorées d'une agrafe griffée. Le rez-de-chaussée est séparé du premier étage par un bandeau à entablement. Les fenêtres du premier étage, rectangulaires, sont surmontées d'un larmier soutenu par des coussinets. Les fenêtres du deuxième étage sont en arc segmentaire. La corniche est à modillons. Le bris de la toiture est percé d'œils-de-bœuf. Les travées sont séparées par un pilastre. De part et d'autre du corps central, une travée est travaillée différemment : fenêtre circulaire en rez-de-chaussée, fenêtres rectangulaires de petite taille aux étages encadrées par des chaines en bossage. L'ensemble est en pierre de taille et la toiture est couverte d'ardoise.

Le bâtiment rue Saint-Bertrand s'élève sur cinq niveaux. Les travées composée de fenêtres sont séparées par des jambages béton. La travée d'entrée, latérale est, est percée en rez-de-chaussée d'une porte et aux étages de trois petites fenêtres rectangulaires par niveau.

Le bâtiment à l'angle des rues Saint-Bertrand et Erpell reprend la même physionomie que celui-ci à l'angle des rues Chanzy et Saint-Bertrand avec deux étages carrés de plus et un toit en terrasse remplace le toit brisé couvert d'ardoise de l'autre bâtiment. Le travail de la partie à l'angle est moins développé, avec des fenêtres rectangulaires avec moulurations et agrafes griffées au rez-de-chaussée et simple appuie aux étages. Celui-ci est coiffé d'un lanternon.

  • Murs
    • appareil mixte enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L, plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse toit à plusieurs pans brisés croupe
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Techniques
    • ferronnerie
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • fleur, fruit, lion, raison sociale, agrafe, colonne, pilastre, balustre, fronton, corne d'abondance, médaillon, volute
  • Précision représentations

    La sculpture façade est cohérente sur les trois bâtiments réalisés par les sculpteurs Cottereau.

    Dans une table arrondie, les lettres MGF sont sculptées entrelacées. Des couronnes de fleurs et grenade sont visibles en partie supérieure de plusieurs encadrements.

    Bandeaux, chainages, larmiers sont visibles sur tous les bâtiments.

    Sur le bâtiment longeant la rue Chanzy, un travail important de décor sculpté se retrouve sur la façade principale. La travées centrale est flanquée de deux pilastres en bossage. La fenêtre du premier étage est surmontée d'un fronton à volute avec un mascaron central. Il est soutenu par deux coussinets griffés et terminés par un motif floral. La fenêtre du deuxième étage est flanquée de deux pilastres en pied-douche avec des tables décoratives. Ce même motif se retrouve autour des fenêtres du deuxième étage des travées 3 et 7 en partant du sud. A ces mêmes travées, les fenêtres du premier étage sont surmontées d'un fronton triangulaire. Un bandeau à entablement sépare le rez-de-chaussée du premier étage. Les deux corps latéraux proposent un riche décor sculpté. Au sud, la corps latéral est travaillé en bossage en rez-de-chaussée. Une table décorative est positionnée sous la fenêtre décorée d'une agrafe à feuille d'acanthe. Le balcon du premier étage est soutenu par des coussinets enroulés et décorés de guirlandes de fleurs. Le balcon est flanqué de deux colonnes monumentales soutenant un fronton arrondi avec une écusson central reprenant la forme du cuir enroulé au centre duquel les lettres "MGF" sont lisibles. Au sein du fronton, deux cornes d'abondance se trouvent de part et d'autre de l'écusson. La fenêtre du premier étage est XXXXX elle est surmonté d'un fronton triangulaire renfermé des décors végétaux. La fenêtre du deuxième étage est encadrée de guirlandes de fleurs qui s'écoulent de part et d'autre d'un écusson central contenant la date "1903".

    Sur le bâtiment d'angle rue Chanzy/Saint-Bertrand, deux tables sortantes flaquent le corps central. Elles contiennent l'inscription "MUTUELLE GENERALE FRANCAISE FONDATEUR JEAN-MARIE LELIEVRE 1883". Elles sont surmontées d'une tête de lion sculptée. Des motifs floraux sont visibles aux chapiteaux des pilastres entre chaque travée et aux coussinets soutenant les larmiers des fenêtres du premier étage. Sur le bandeau sous la corniche du corps central il est inscrit "MUTUELLE GENERALE FRANCAISE".

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections

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Documents d'archives

  • Archives municipales du Mans ; G 48. Augmentations et diminutions de la matrice cadastrale, quartier de Sainte-Croix, 1822-1914.

  • Archives municipales du Mans ; PC n°1911/59. Permis de construire pour le petit pavillon de bureau en-rez-de-chaussée place des Ifs, 1911.

  • Archives municipales du Mans ; PC 17/1919. Permis de construire pour le bâtiment place des Ifs, 1919-1923.

  • Archives municipales du Mans ; PC17/1925. Permis de construire pour le bâtiment à l'angle des rues Chanzy et Saint-Bertrand, 1923-1925.

Périodiques

  • CHAUSSUMIER, Jacques. "Les Mutuelles du Mans", in La Vie mancelle et sarthoise, n° 372, janvier / février 2004.

    p. 6-14
  • AUFFRET, Marc. "L'esprit d'entreprise : Jérémie Singher (1810-1890), directeur de la Mutuelle Mobilière Incendie du Mans (1842-1872)", in Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 100, n° 3, 1993.

    p. 333-355
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

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