Dossier d’œuvre architecture IA72059290 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheuse auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Eglise paroissiale Saint-Liboire du Mans
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le)
  • Commune Le Mans
  • Adresse avenue Rhin-et-Danube
  • Cadastre 2021 AH 366

La paroisse Saint-Liboire a été créée en 1929 par le cardinal Grente. Une chapelle de secours en bois est alors bâtie.

De 1946 à 1954, une association est créée pour bâtir l’église débutée en 1942 à la faveur d’une subvention accordée par Vichy selon les plans des architectes manceau Georges Loriot et choletais Maurice Laurentin. Cette association est composée de bénévoles qui extraient alors la pierre de la carrière abandonnée de Bernay et la transporte jusqu’au Mans pour réaliser l’édifice. Mais l’entreprise s’achève alors que les fondations uniquement sont bâties par manque de moyens et un certain épuisement des bénévoles.

Suite aux nombreux projets avortés, la volonté d’achevée l’église est prise par les desservants à la fin des années 1950. Les sources sont hélas contradictoires quant à l’architecte choisi. Dans La Semaine du Fidèle de décembre 1956, il est annoncé que « Son Éminence a confié les plans à M. Lagrange, architecte des monuments historiques, et la première esquisse a plu à l'Autorité diocésaine ». Ainsi, le même Louis-Jean Lagrange aurait eu en charge deux églises au Mans : Saint-Liboire et le Christ-Sauveur. D’ailleurs, toujours dans la Semaine du Fidèle, en février 1957, il est possible de lire que « l'église dont il a été confié le soin au goût de M. Lagrange, architecte des Beaux-Arts, et qui aura, avec son originalité propre, un vrai caractère d'église ». Cependant, d’autres sources telles que des plans ou des factures mentionnent Jacques Ménard, architecte à Paris rue Blanche comme architecte en charge du projet. Une carte postale de l’intérieur de Saint-Liboire indique même cette attribution au verso. L’état actuel de la recherche ne permet pas, hélas, de poser de certitude quant à l’histoire précise de Saint-Liboire. Mais il semble néanmoins certain que les deux architectes soient intervenus, l’un local et l’autre parisien.

L'église est consacrée en 1961.

Le baptistère à l'origine à l'entrée de l'église a été déplacé à côté de l'autel en 1970.

L’église Saint-Liboire s'établit en fond de parvis. Un porche surélevé permet l'accès à l'intérieur grâce à une porte à plusieurs battants de bois ménagée au nord. L'église est de plan rectangulaire. Elle se termine par un chevet plat et aveugle.

L'ossature de cet édifice, pouvant recevoir 900 personnes, est constituée de 7 puissants portiques espacés de 6 m. Les poutres ont 27,50 m de portée dont 7,15 m de porte à faux, c'est à dire prolongées en surplomb, au-delà de leurs appuis. Cette trame, qui se répète dans la crypte est en outre projetée devant la façade occidentale et transforme une travée en vaste porche. Les qualités constructives du béton armé permettent ainsi de sortir du système poteaux-poutres classique en jouant sur l’asymétrie, les grandes piles trapézoïdales et l’audacieux porte à faux.

Des confessionnaux sont établis en partie inférieure du mur ouest. Un bandeau de vitrail en dalles de verre les surmonte. La nef est composée de deux parties. La partie vers l'entrée est plus haute, disposée en gradins alors que la partie la plus imposante vers le chœur est de plain-pied. Le mur est percé de 55 brise-soleil en béton armé, préfabriqués sur place, et posés en oblique pour que leurs intervalles constitués de vitraux en polyester orientent la lumière vers le chœur et l’autel affirmant la libération totale du plan grâce au ce squelette de béton. L'autel est précédé de plusieurs marches. Une verrière monumentale est positionnée au sud, à l'arrière du font baptismal.

Un escalier en maçonnerie au nord-ouest permet la descente vers la crypte qui constitue un étage de soubassement.

Le toit terrasse est en béton.

Tous les éléments constitutifs de la construction (structure monumentale, volumes, surfaces et matériaux) s'affirment le plus explicitement possible, conférant une esthétique brutaliste à cette église.

  • Murs
    • béton béton précontraint
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • représentation non figurative, sujet chrétien
  • Précision représentations

    Les verrières sont réalisées selon la technique de la dalle de verre.

    La verrière de chœur représente saint Liboire avec les cathédrales du Mans et de Paderborn à ses pieds.

    Une vierge en ronde-bosse réalisée par les bénévoles en pierre de Bernay est positionnée sous le porche, au sud de la porte d'entrée.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine

Documents d'archives

  • Archives privées, Ateliers Loire. Non côté. Documents relatifs à la réalisation des verrières de l'église Saint-Liboire, 1956-1962.

Bibliographie

  • FEREY, Marie, GROS, Philippe. Architectures sacrées. Le Mans au XXe siècle. Editions 303, 2021.

Périodiques

  • PLESSIX, René. Constructions et restaurations d'églises au Mans au XXe siècle témoignent de la spiritualité. La province du Maine, 2003.

    p. 255-256
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

Chercheuse auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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