Le bordage de la Perronnière appartient dès 1552 à la Maison-Dieu de Coëffort. Dans ce bail la propriété est décrite avec "une maison située en contrebas de l'église nommé La Perronnière". Bien qu'établie possiblement sur un ancien fief médiéval, il n'en est pas fait mention du bordage et de la demeure avant cette date. Le logis sud pourrait en partie dater de cette période.
En 1635, lorsque les biens et la gestion de la Collégiale rejoignent la Congrégation des Prêtres de la Mission, le partage des biens de Coëffort entraîne la mutation de propriété de la Perronnière qui revient à la mission lazariste du Mans. En 1793, lors de la vente des biens lazaristes comme biens nationaux, il est fait mention d'un second corps de logis édifié au XVIIIe siècle dans le prolongement du premier et d'une chapelle aujourd'hui détruite. Le domaine est acheté par René Cornillau notaire et député. En 1796, La Perronnière est vendue à Jean Geslin "docteur en chirurgie", puis en 1806 à Michel Galpin-Grandchamp ancien premier commis de la forge de Cormorin. Il achète également les terres de l'ancien presbytère au nord et le bordage Le Large à l'Ouest, réunissant donc un domaine conséquent autour de la demeure. Sa fille, Eugénie hérite de la maison en 1820 qu'elle conserve jusqu'en 1859, date à laquelle elle vend la demeure et les terres aux associés Leroux et Jamin. Au départ partagée par les deux familles comme maison de campagne, la Perronnière est conservée comme tel. A partir de 1877, la construction du "château Jamin" entre la Perronnière et la Sarthe et la modernisation du logis de la Perronnière entraînent quelques modifications.
Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.