Le devis pour les travaux du cimetière a été dressé en 1873 par Alex Bonhomme, expert demeurant à Beaumont-Pied-de-Bo euf.

Pourtour des murs = 309 m, hauteur = 2,10 m, y compris les fondations de 30 cm. 0,45 m d´épaisseur. Murs élevés jusqu´à la hauteur de 1,50 m avec la pierre ordinaire du pays vulgairement appelée « cosse-mâle » dans la localité ; le reste de la hauteur des murs 0,60 m sera construit avec de la pierre dure. Mortier : un tiers de chaux de Chahaignes et deux tiers de sable d´Ecommoy ou de Mayet.

Entrée du cimetière à deux piliers en pierre dure de Saint-Paterne, porte en fer, seuil de pierre dure.

Une nouvelle croix de cimetière doit être réalisée. Cependant les deux projets de Bonhomme sont refusés en 1876 et 1877 par le Conseil des bâtiments civils. Premier projet refusé par le Conseil, ainsi que l´explique E. Hucher, rapporteur, dans le courrier du 14 septembre 1876 au préfet de la Sarthe : « La nouvelle croix est de pierre, nous n´y voyons aucun inconvénient, mais pourquoi simuler une croix de bois brut, détérioré par le temps et qu´un maigre lierre enveloppe d´une spirale qui veut être naturaliste ? Ce monument peu gracieux est fiché sur un amas de pierre qu´on traite d´une façon aussi rustique que la croix.

Il faut en revenir tout simplement aux croix ornementées qu´on voit dans nos vieux cimetières de campagne et que M. Viollet-le-Duc a reproduites avec tant d´élégance dans son dictionnaire d´architecture auquel l´auteur du projet est prié de se reporter.

On peut choisir le style qu´on veut mais il faut adopter un style prévu et le reproduire fidèlement. Il faut éviter avec soin cette rusticité affectée qui s´affranchit, sous prétexte de naturalisme, de toute étude des proportions architecturales. On aura soin d´adopter au tiers de la croix un pupitre en pierre taillée à même comme on en rencontre dans toutes les croix de cimetière. »

La municipalité parvient cependant à élever la nouvelle croix de cimetière début 1878.

Dans un courrier du 16 avril 1878, le sous-préfet de St-Calais indique au préfet du Mans : « Le cimetière de Beaumont-Pied-de-Bœuf se trouve doté d´un monument fort peut (sic) artistique et d´un goût déplorable, mais, à vrai dire, cette circonstance a moins d´importance dans cette petite commune que dans une localité plus considérable et moins ignorée.

En ce qui concerne le secours, il ne me paraît pas possible de donner satisfaction au conseil municipal. »

En 1908 sont réalisés des travaux de rejointement des murs de clôture (enlèvement des enduits, rejointements en mortier de chaux hydraulique, chaînement d´un angle lézardé et ravalement des deux pilastres d´entrée). Le sable de moyen grain proviendra des carriers marchandes de Bonlieu à M. Delmas, commune de Dissay-sous-Courcillon. La chaux hydraulique sera prise aux fourneaux de M. Dupuy de Chahaignes ou de Doué-la-Fontaine (49). Travaux adjugés à Paul Besnier, demeurant à Beaumont-Pied-de-Boeuf.

Au cimetière de la commune, le tombeau familial des La Porte aux loups porte les inscriptions suivantes :

Ici repose Marie Pierre Louis de Guéroust de Freuville, chevalier de saint Louis, décédé le 22 décembre 1836 à l'âge de 74 ans.

Anne Marie Jeanne Cottin de la Thuillerie, dame de Freuville, décédée le 28 septembre 1845 à l'âge de 74 ans.

Marquis Henri 1893-1960.

Ici repose Gaspard Louis Henri, comte de La Porte aux loups, comte d'Hust et du Saint-Empire, brigadier aux éclaireurs des Volontaires de l'Ouest, décédé à Royan le 7 juin 1875 à l'âge de 43 ans.

Ici repose Jean Armand, marquis de La Porte aux loups, décédé le 29 juillet 1863 à l'âge de 72 ans.

Caroline Gabrielle Marie de La Porte aux loups, comtesse d'Hust et du Saint-Empire, née le 3 août 1867, décédée le 8 juin 1912.

Henri Armand, comte de La Porte aux loups, comte d'Hust, général de brigade, né le 11 novembre 1855, mort aux armées le 3 octobre 1916.

Comtesse de La Porte aux loups, née Jade Glos, 1864-1943.