En 1747-48, l'édifice comprenait deux bâtiments, l'un aligné et l'autre perpendiculaire à la rue, sur un terrain jouxtant des jardins. Il s'agit peut-être du bordage du Bourg compris dans la dot de Marie Orry, fille d'un négociant et échevin manceau. En 1835, le fonds était formé de quatre parcelles. Le logis, aligné sur la rue, était de plan en L, le corps principal était divisé en deux maisons ouvrant côté rue sur une cour, l'aile en retour était une autre maison ouvrant sur une seconde cour avec un bâtiment rural également en L. Après 1835, l'aile en retour du logis fut prolongée, et le corps principal du bâtiment rural détruit.
Synthèse :
Le corps principal du logis est le bâtiment aligné sur la rue du plan de 1747-1748. Il date du 1er quart du XVIIe siècle (date portée 1612). Le gros-œuvre associant rez-de-chaussée en pierre et étage en pan-de-bois et le décor des croisées évoquent des modèles urbains (Bonnétable, Saint-Cosme-en-Vairais, Le Mans), mais aussi la maison de maître disparue de Réveillon, distante de quelques mètres seulement. Le hourdis en moellons du pan-de-bois est difficile à dater, les rares équivalents locaux sont des bâtiments agricoles fortement remaniés (grange de Chauny à Jauzé). Le toit a probablement été modifié. Ce corps de bâtiment semble distribué en logis de maître, occupant la partie gauche du rez-de-chaussée et l'étage, et logement de fermier dans la pièce droite du rez-de-chaussée (porte à chambranles en bois). Contrairement à ce qu'indique le plan de 1747-1748, l'aile en retour est probablement contemporaine du logis (porte à chambranle chanfreiné). Elle est très remaniée. Les porcheries datent de la limite des XVIIIe et XIXe siècles (entre 1748 et 1835). L'étable-remise est construite au milieu du XIXe siècle à la place d'un hangar existant en 1835, dont la trace du toit subsiste dans le pignon droit du logis. La construction du puits n'est pas datée.
Photographe.