Au milieu du XVIIIe siècle, la terre, ou lieu et métairie de Réveillon semble composée d'une cour ouverte sur la rue, bordée de trois bâtiments avec jardin à l'arrière. Elle fut apportée en dot par Marie-Louise Orry, fille d'un négociant manceau, à Jean-Baptiste Hatton, conseiller du roi, bailli et président du grenier à sel de Ballon. En 1777, l'édifice semble loué en deux parts : d'un côté la métairie, et de l'autre une maison composée d'une chambre à feu avec four adossé, chambre et boutique, grenier sur le tout, avec un jardin au devant. A cette date, la métairie était couverte de tuiles de Courceboeufs, les autres bâtiments de bardeaux. Le fermier de la la grande maison doit conserver le droit d'usage du four, pour la cuisson du pain et du chanvre. Avant 1835, les deux bâtiments bordant l'est et l'ouest de la cour furent prolongés, jusqu'à clore quasiment l'édifice, divisé en trois propriétés distinctes : d'une part l'ensemble nommé Réveillon, comprenant la cour avec les bâtiments sud et est et le vaste jardin, d'autre part le bâtiment ouest, divisé en deux maisons sans toponymes. Il est précisé en 1853-55 que le propriétaire du Logis de Réveillon, situé de l'autre côté de la rue, doit conserver un droit d'usage au puits du bordage de Réveillon. A une date inconnue, l'une des maisons du bâtiment ouest futt détruite et une partie du jardin de Réveillon rattaché à la maison subsistante.
Synthèse :
L'édifice était peut-être la ferme du Logis de Reveillon, ancienne maison de maître située de l'autre côté de la rue (détruite, cf dossier). Il comprenait en 1747-1748 le logis, placé entre cour et jardin, la grange-étable à l'est et probablement le bâtiment ouest détruit. La division de l'ensemble paraît amorcée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle mais des droits d'usage sont maintenus au moins jusqu'au milieu du XIXe siècle. Le logis, de la seconde moitié du XVIIe siècle, est remarquable en raison des chambranles de baies en pierre de taille de grès roussard, rares dans l'aire d'étude. La grange-étable existante en 1747-1748, est remaniée pendant la seconde moitié du XIXe ou la 1ere moitié du XXe siècle. Les deux bâtiments sont restaurés au début du XXIe siècle (essentage d'ardoise de la grange). La maison bordant l'ouest de la cour, construite entre 1747-48 et 1835 et remaniée dans la 2e moitié du XXe siècle, reste une propriété séparée.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.