Vendu comme Bien National en 1796 au sieur Pousse, le presbytère est occupé en 1826 par locataires différents. En 1835-1836, l'édifice, joignant le cimetière et bordé d'une cour et un jardin planté d'arbres fruitiers partiellement close d'une douve servant de vivier, est composé d'un corps de bâtiment muni une courte aile en retour vers le nord. Le corps de bâtiment principal, construit en murs et couvert de tuiles, est distribué en cuisine avec four, salon ou salle à manger à cheminée et chambre à cheminée. La cuisine possède deux annexes, construites en murs et couvertes de tuiles et bardeaux en croupe, abritant pour l'une la masse du four, l'office et un petit cabinet, et la décharge de cuisine, l'évier, un petit office, un hors d'œuvre de cuisine où se trouve le fourneau pour l'autre. L'aile en retour, construite en murs et colombages et couverte en tuiles et bardeau en pavillon, est distribuée en cave et deux chambres, dont l'une à feu, desservies depuis la salle à manger du corps principal par un escalier, avec grenier sur le tout. Placée à l'angle des deux corps, une tour d'escalier construite en colombages et couverte de tuiles dessert la cave de l'aile en retour et les greniers.
Une restauration générale est conduite entre 1869 et 1874 sous la direction de Pieau, architecte d'arrondissement, par François Labelle, entrepreneur, Léon Rigot charpentier et Auguste Roger maçon, tous trois de Bonnétable. Il est alors fait mention d'un corridor d'entrée desservant cuisine, salle (porte à relever), laverie et escalier. L'une des annexes, avec fenêtre à entourage de briques, sert de chambre de domestique. La chambre du corps principal comprend un cabinet de toilette et une alcôve, les deux chambres de l'aile en retour sont éclairées chacune par une petite fenêtre à chambranles de bois, l'escalier d'accès depuis la salle compte 3 marches. Les travaux prévus concernent le second œuvre (reprises générale des joints en ciment de Portland, fenêtre de la cuisine à agrandir et à encadrer de briques, celles des chambres de l'aile en retour sont à reprendre entièrement), les enduits à refaire (pose d'un faux socle en briques posées au ciment de tuile), la distribution (création dans la salle d'un couloir desservant la chambre et l'aile en retour, plusieurs portes intérieures à reprendre, modification de l'escalier d'accès à l'aile en retour, cloisonnement et carrelage du grenier), les cheminées (celles de la chambre du corps principal et de la chambre de l'aile en retour sont à refaire en marbre). Dans le jardin, une grange pouvant servir de pressoir et bûcher est construite en murs en terrasse, à enduire, et pignons essentés de planches à fermer en maçonnerie de briques. Des lieux d'aisances à jambages de briques sont prévus.
De nouveaux travaux sont projetés en 1878 par le maçon Alexandre Guillon (agrandissement d'une chambre, façon d'une cheminée, réparation de 3 ouvertures). Le bail fait au curé en 1919 mentionne pour la première fois l'utilisation d'une chambre pour la mairie. Le bâtiment est largement remanié en 2008-2009, et la mairie installée au rez-de-chaussée du corps principal.
Photographe.