Le territoire communal est traversé du nord-ouest au sud par la voie antique joignant Le Mans à Évreux, bien identifiée surtout dans son tracé rectiligne, toujours utilisé, entre Le Gué aux Cenaux et Rouperroux-le-Coquet. Au milieu du Moyen Age au moins, le chemin médiéval du Mans à Montagne lui a substitué un parcours par Bonnétable qui évite Terrehault. Perpendiculairement à cette voie ancienne, le chemin de Bonnétable à Courcival du plan cadastral de 1835 est largement repris par le Chemin de Grande Communication n° 7 d'Alençon à Vouvray-sur-Huisne (actuelle RD 19) ouvert vers 1840.
Ce territoire reprend globalement celui de l'ancienne paroisse sancti Herraudi ou sancti Petri de Sancto Herraudo, devenue Saint Errehault. Celle-ci est mentionnée à partir du début du XIIIe siècle, mais l'église ne l'est qu'en 1508. Elle est présentée par le doyen de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, ce qui peut suggérer une fondation par la famille de Rotrou, seigneurs de Bonnétable jusqu'au 3e quart du XIIIe siècle.
La seigneurie de Terrehault relève en effet de la baronnie de Bonnétable. Elle semble avoir été de longue date entre les mains de familles seigneuriales implantées dans le Saosnois, avant d'être intégrée dans la seconde moitié du XVIIe siècle à la seigneurie de la Davière à Courcemont, à laquelle sont également rattachées successivement les fiefs de Fay, la Hanterie puis l'Angellerie. Il est précisé en 1765 que la seigneurie de paroisse échoit en dernier lieu au seigneur de la Davière.
Les paroisses de Terrehault et de Rouperroux-le-Coquet forment sous l'Ancien Régime une même communauté taillable de 109 feux en 1689, 150 en 1764. Terrehault compte en l'an XIII 340 habitants, maximum de population. En 1806, 17 habitants sont propriétaires de leur bien, 24 sont journaliers, 25 domestiques, 25 servantes et 20 mendiants. 7 feux soit 275 habitants sont comptés en 1836 (10 au bourg, 30 au hameau de la Petite Rivière, et une vingtaine dans les hameaux de l'Angellerie et du Charme), 325 en 1846, mais seulement 220 en 1906. 106 habitants sont recensés en 2007.
La production agricole en 1836 consiste en céréales, surtout orge et méteil, prairies artificielles en trèfles, pommes de terre et chanvre. 12 charrues sont mentionnées. L'élevage est principalement bovin et porcin, mais aussi ovin et caprin. 9 exploitations agricoles sont recensées en 2000, 4 orientées vers l'élevage bovin et 5 vers la volaille.
En 1836 le Tripoulin fait tourner les 2 moulins à blé de Fay et du Petit Moulin. Une scierie mécanique est créée en 1854 pour René Cohin, armurier à Bonnétable, à la Petite Heyère le long du Tripoulin. Transformée pour René Bacle, marchand de bois de Bonnétable, en 1861, elle est définitivement détruite en 1907. La scierie de Bel Air, spécialisée dans la fabrique de palettes, est peut-être créée au milieu du XXe siècle.
Dates portées repérées :
1854 (étables de la Hanterie).
Architectes :
Ernest Pieau, architecte d'arrondissement (construction de l'école, 1861, restauration de l'église et du presbytère, 1868). Legendre, agent-voyer cantonal (projet non exécuté à l'école, 1906).
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.