Dossier d’œuvre architecture IA72001076 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Presbytère, actuellement 2 maisons
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Jauzé
  • Adresse R.D. 143
  • Cadastre 1835 B 1-4  ; 1994 B 290, 291, 304, 306, 307, 322-329
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, communs, latrines, étable, fournil, remise, étable à chevaux

La construction du presbytère date du XVIIe siècle au moins. Le remaniement des élévations du logis à la fin du XVIIIe siècle n'a pas pu être attesté, mais la la présence d'une cheminée de cette période (remontée à la fin du XXe siècle dans la chambre de l'étage) atteste que quelques travaux d'aménagement sont au moins menés. La distribution est globalement conservée (y compris le couloir créé en 1838, avec reconstruction de la cheminée de la salle), de même que l'escalier (marches refaites en bois) et plusieurs portes intérieures. Le cellier adossé au pignon nord est reconstruit et agrandi dans le dernier tiers du XXe siècle, les communs sont globalement inchangés, les latrines sont probablement reconstruites après 1838, la remise est l'ancien bâtiment des écuries. Le logis construit en 1809 est très remanié.

La date de construction du presbytère n'est pas connue. Entre 1789 et 1793, les deux élévations en bois et terre auraient été reconstruites en pierre pour le curé Balavoine. Le logis et ses dépendances sont vendus comme Biens nationaux en 1796 aux frères Théophile et Henri Leclerc. En 1807 le logis est un superbe corps de bâtiment de 47 pieds 6 de long sur 22 pieds de largeur à un étage carré, couvert de tuiles, bâti entre une cour et parterre et un jardin avec puits. Un cellier est adossé au mur pignon nord, un second corps de bâtiment de 32 pieds de long sur 22 de largeur à usage de communs est construit en prolongement au sud, couvert de tuiles et bardeaux. Le logis est distribué au rez-de-chaussée en salle ou salon à gauche, salon au sud, vestibule et escalier entre les deux, et à l'étage en deux chambres à cheminée et un cabinet, grenier sur le tout. Les communs comprennent une cuisine et lavanderie avec grenier dessus, prolongée vers le sud d'un fournil.

Les dépendances sont construites dans une grande cour avec mare. Sont décrits trois toits à porcs, couverts de tuiles, construits près du fournil, 3 étables face à cuisine, de 44 pieds de longueur sur 14 de large construit en pan-de-bois et couvert de tuiles et bardeaux, des latrines couvertes de tuiles construites face au logis, et une grange de 52 pieds de longueur sur 24 de largeur construite en pans-de-bois et couverte de tuiles. Le presbytère est vendu en 1809 à la commune, sauf une partie de la cour des communs, avec la grange, réservées par la veuve Drouin qui y fait construire une maison. Il est prévu de construire un mur de clôture entre les deux lots, la mare et le puits restant communs.

En 1838, l'ensemble des bâtiments est enduit, les couvertures sont majoritairement en tuiles, complétées par des bardeaux. Il est précisé que les deux salles du rez-de-chaussée du logis sont équipées de cheminées, celle de la salle à jambettes et tablette en tuffeau, avec trumeau garni d'une toile peinte lacérée, sur laquelle sont les portraits de plusieurs personnages, l'autre vêtue d'une boisure avec trumeau garni d'un paysage, en état de servir quoi que très ancien. Les deux portes extérieures du corridor central ont des chambranles de pierre dégradés, l'escalier possède des marches garnies de pavés de terre cuite. À l'étage, la cheminée de la chambre à droite de l'escalier est en pierre, la cheminée de la seconde possède des jambettes et tablette en carreaux, le cabinet est meublé d'un pupitre. Les fenêtres, parfois renforcées de barreaux de fer, sont munies de volets intérieurs, les portes de communication à panneaux sont munies de serrures à bec de cane, celle menant au grenier d'une vieille serrure plate.

Les communs sont accessibles depuis le rez-de-chaussée du logis par un corridor menant de la salle à la cuisine, que le curé François Godard projette de prolonger jusqu'au vestibule en cloisonnant la salle. Les communs comprennent également deux chambres froides, l'une construite en grande partie dans la cuisine et l'autre nommée fruitière, une passée où sont l'évier et l'escalier d'accès au grenier, et le fournil. L'une des fenêtres sur le jardin est garnie de vitres en plomb avec une petite vergette.

Devant le logis, le parterre est entouré d'une haie de jeunes buis et à l'arrière le jardin, divisé en six carrés bordés de buis, est planté d'arbres fruitiers et agrémenté de deux tonnelles de bois rond. La cour, avec puits en maçonnerie, est close d'un grand portail. Les latrines sont partiellement ruinées, les étables sont converties en écurie et toits à porcs.

À l'extérieur, les latrines situées au bord du chemin sont en partie écroulées, les anciennes étables servent d'écurie et de toit à porcs, les toits à porcs près du fournil n'ont pas été démontés. L'ensemble des bâtiments est enduit, les couvertures sont majoritairement en tuiles, complétées par des bardeaux. La cour, avec puits en maçonnerie, est close d'un grand portail. Devant le logis, le parterre est entouré d'une haie de jeunes buis et à l'arrière le jardin, divisé en six carrés bordés de buis, est planté d'arbres fruitiers et agrémenté de deux tonnelles de bois rond.

En 1843, sont prévus la réparation de la toiture du logis et des bâtiments attenants en tuiles et en ardoises, celles des écuries et des latrines en tuiles seulement, la réfection à neuf du plafond en torchis de la grande salle, et la réparation des chambranles des deux portes et de 4 croisées en pierre de Villaines. Le projet de restauration établi en 1858 par l'architecte Valladé concerne la reconstruction du plafond et de la cheminée de la salle et la modification des ouvertures de l'élévation antérieure de la cuisine. Il est précisé en 1859 que le presbytère a été réparé de façon très incomplète, l'architecte d'arrondissement Pieau touche des honoraires. Des réparations sont effectuées en 1878, 1879 et 1886.

  • Remplois
    • Remploi provenant de Commune : Jauzé
  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 3e quart 18e siècle , (détruit)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1753, porte la date
    • 1810, daté par source

Le presbytère est composé d'un corps de bâtiment construit entre une cour close de murs et un jardin. Il est construit en maçonnerie enduite, à un étage carré et élévations à travées. Ce corps principal est prolongé au nord d'un corps de bâtiment en parpaings de béton et au sud d'un autre corps de bâtiment en rez-de-chaussée, construit en maçonnerie enduite et prolongé d'un fournil en pan de bois enduit couvert d'une croupe. Le logis est distribué au rez-de-chaussée de deux pièces à cheminées séparées par un vestibule donnant sur l'escalier, en bois tournant à retours, et à l'étage de 2 pièces (celle de droite avec cheminée en calcaire) et d'un cabinet. Aux angles de la cour close sont construits un petit bâtiment en moellons de calcaire et une remise en moellons enduits et pan de bois avec ouvertures à chambranles de briques, dont l'enduit porte l'inscription Fait par Gaulupeau maçon à Jauzé en 1936. Le logis double construit sur l'ancien fonds du presbytère (R.D. 143 2e maison), très remanié, porte sur son élévation antérieure les inscriptions IEAN BATISPTE BURDIN CURE DE CEAN 1753 (réemploi) et ANNE CHARLLOTTE AVELINE FEMME DE NICOLAS DROUIN 1810.

  • Murs
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • pan de bois
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte, en charpente
    • cage ouverte
    • en charpente
  • Typologies
    logis double
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe. 95 AC 10. Archives communales de Jauzé. État des sections. 1791.

    cases 693 et 693 bis.
  • Archives départementales de la Sarthe. 2 0 150/6. Dossiers d'administration communale. Jauzé. Bâtiments communaux. Église, 1839-1882. Presbytère. 1809-1926.

  • Archives municipales de Jauzé. Notice historique sur la paroisse de Jauzé. 1841. Manuscrit commencé par Savinien Ferdinand Charles Guyard, curé de Jauzé, en 1841, avec cartes, et complété par ses successeurs.

    p. 2 et 19.
  • Archives communales de Jauzé. Dossier de construction et d'entretien des bâtiments communaux. Presbytère. 1807-1858.

Bibliographie

  • GIRAULT, Charles. Les biens d'Église dans la Sarthe à la fin du XVIIIe siècle. Laval : Goupil, 1953.

Documents figurés

  • Plan cadastral révisé en 1933 mis à jour en 1994, section B1 (Direction générale des impôts - cadastre).

  • Relevé préparatoire, encre sur papier, s.d. (1808) (Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 150/6).

  • Plan du presbytère de Jauzé, plan définitif, lavis sur papier, 30 mai 1808 (Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 150/6).

  • Presbytère de Jauzé, lavis sur papier, le 4 janvier 1858 (Archives communales de Jauzé).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Articulation des dossiers