Mention de la métairie de Thouillé en 1623. 35 habitants environ sont dénombrés en 1829 au hameau de Touillé. Le plan cadastral de 1835 figure 8 maisons groupées en deux bâtiments principaux (une troisième est isolée) le long d'un chemin formant deux cours communes. Les parties agricoles sont disposées sur la rive nord du chemin et partagées entre les différents propriétaires. L'une des maisons du bâtiment A est convertie en 1846 en bâtiment rural, une autre déclarée comme fournil à partir de 1882. Dans le bâtiment B, la maison 2 est déclarée démolie en 1910.
La présence à Touillé au milieu du XXe siècle d'ouvriers de la tuilerie de Rouperroux-le-Coquet, toute proche, n'est confirmé ni par l'étude de l'état des sections du plan cadastral de 1835 ni par la liste nominative de 1906 (seuls des agriculteurs sont dénombrés). La création de l'ensemble d'édifices à cour commune n'est donc pas lié à un habitat ouvrier.
L'ensemble présent en 1835 est aujourd'hui très remanié : seul le bâtiment regroupant les maisons 2 et 3 présente encore un intérêt. La partie gauche de la maison 3, logis court en pan-de-bois ayant conservé sa cheminée avec potager, remonte au moins au XVIe siècle. La partie droite est un ancien logis réuni au premier et largement remanié. La maison 2, logis court avec étable en prolongement, peut dater des XVI ou XVIIe siècles. Son pignon à cheminée construit en pan-de-bois est à rapprocher d'exemples d'association pan-de-bois et maçonnerie de moellons comme au logis de La Maison Blanche.
L'élévation postérieure de la grange, partiellement en pan-de-bois hourdé en torchis, est un vestige de la grange visible sur le cadastre de 1835 mais largement reconstruite dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Photographe.