La salle haute du logis nord comporte des vestiges datant du XVe ou du XVIe siècle. Contre le mur-pignon nord se trouve une cheminée dont les piédroits sont creusés de chanfreins profonds se terminant en bas en pointe, en haut par des congés, surmontés de consoles à deux ressauts, également chanfreinées. Une niche se trouve à droite de la cheminée. Elle partage avec celle-ci une pierre de son jambage. Sur le même mur, des corbeaux supportaient une poutre de rive. On accédait à cette pièce par deux portes, l'une située à gauche de la cheminée, chanfreinée à l'extérieur, l'autre dans le mur de refend sud. Son linteau est porté par deux consoles (XIVe ou XVe siècle ?). La porte haute du mur-pignon nord devait être accessible soit par un escalier extérieur, soit par une pièce disparue (mais représentée sur le cadastre napoléonien. Les reprises de maçonnerie dans le mur-pignon nord indiquent que la pente de toit était beaucoup plus marquée. Les vestiges d'une ferme de charpente sur poteaux constituent le dernier indice d'ancienneté. Le poteau oriental est inclus dans la maçonnerie tandis que le poteau occidental est adossé à celle-ci. Le marquage indique que cette ferme est cohérente (système mixte à chiffres romains et symboles). Le type d'assemblage (sablière reposant sur une encoche ménagée sur la face externe de la tête du poteau) renvoie à celui de structures-poteaux datées de la seconde moitié du XVe siècle. Peut-être s'agissait-il d'un manoir mais aucune donnée historique ne vient corroborer cette hypothèse.

Le logis qui est mitoyen de ce premier ensemble, au sud, ne conserve pas d'élément ancien bien qu'il apparaisse sur le cadastre napoléonien (1811) et donne accès à la porte sud-est. Il est rénové vers 1860-1870 (encadrements de portes et de fenêtres en grès blanc), peut-être en même que des ouvertures sont repercées dans la façade sud du logis nord. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, une grange-étable est édifiée au sud de l'ensemble.