Dossier d’œuvre architecture IA53004608 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Communs du château de la Coudre
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - L'Huisserie
  • Commune Entrammes
  • Lieu-dit la Coudre
  • Cadastre 1810 A5 42-43  ; 2022 A 530, 1171-1172
  • Dénominations
    communs
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    mur de clôture, portail, orangerie, écurie, remise, jardin potager, serre, orangerie, chenil

Les communs du château de la Coudre ont été construits en deux étapes. La première est contemporaine de la construction du château pour Gustave Hamon, en 1873, comme le rappelle la date à l'intérieur du bâtiment demi-circulaire. L'architecte serait sans doute, comme pour le château, l'angevin Auguste Beignet. Seul ce bâtiment, regroupant écuries, remises, chenils et volaillerie, d'une forme exceptionnelle pour la vallée de la Mayenne, peut être rattaché avec certitude à cette campagne. On peut se demander si il n'incluait pas la "lingerie" mentionnée au cadastre, les claustra de la partie supérieure du pavillon central pouvant évoquer un séchoir.

La seconde étape est vraisemblablement commanditée par Gustave Hamon, propriétaire à partir de 1884. Elle est contemporaine de la construction de la ferme, dont le motif qui orne certains pignons est similaire à celui que l'on retrouve sur la seconde écurie-remise. Outre ce bâtiment, construit face aux communs de la première campagne, on peut sans doute y rattacher l'aménagement du jardin potager en hémicycle, la maison du jardinier attenante et la grande orangerie. L'ensemble de ces bâtiments présente une même inspiration tirée de l'architecture de villégiature, avec ses bois découpés et lambrequins, ses façades en pignon, ses toits débordants et sa polychromie.

Dans les années 2000, un bâtiment a été construit pour abriter une piscine, en reprenant scrupuleusement la forme et l'esthétique de l'orangerie. Certains éléments ont été restaurés ou restitués à l'identique, notamment le fronton en bois découpé de l'orangerie. Le puis central du jardin potager a été remplacé par une tonnelle.

L'ensemble remarquable et très complet de communs accompagnant le château de la Coudre contribue grandement à l'intérêt architectural et patrimonial de la propriété. Avec ceux des châteaux de la Valette et de Montgiroux, les communs de la Coudre figurent parmi les plus intéressants construits dans la vallée de la Mayenne.

Le premier bâtiment considéré est un hémicycle orienté vers la vallée de la Mayenne. Il abrite semble-t-il à l'origine l'ensemble des communs du château, à savoir des écuries et remises disposées de part et d'autre d'un pavillon carré servant de volaillerie et peut-être de séchoir, autour d'une cour fermée par des chenils. L'élévation est en moellons enduits, avec des encadrements d'ouvertures en briques. Le pavillon axial présente, au rez-de-chaussée, une porte flanquée de deux petites fenêtres et, à l'étage, une baie cintrée géminée entre deux oculi. Le toit en pavillon est couronné d'un lanternon en bois couronné d'un épi de faîtage orné d'un pigeon. Deux ailes convexes à trois portes et trois lucarnes cintrées chacune, correspondant sans doute à des box, rejoignent deux pavillons latéraux de plan rectangulaire, qui pouvaient servir d'écurie et/ou de remise. Chaque façade principale présente une porte flanquée de deux baies étroites au rez-de-chaussée, une fenêtre géminée à l'étage et des oculi sur les pignons. Les deux courettes en retour, grillagées, correspondent aux anciens chenils avec leur niches en briques. Ce bâtiment, dont le plan élaboré s'inspire sans doute de publications savantes, n'a pas d'équivalent sur les rives de la Mayenne.

Face à lui, se trouve la seconde écurie-remise de plan rectangulaire, avec un avant-corps central en légère saillie sur chaque face. Les ouvertures et les angles présentent des encadrements alternant blocs de tufeau taillé et brique ; les agrafes sont taillées en pointe de diamant. Les débords de toit des pignons couverts sont supportés par des aisseliers en bois et surmontés d'épis de faîtage. Les fenêtres qui s'y inscrivent sont couronnées par des frontons triangulaires en brique et tufeau ; le fronton au centre de la composition s'ornait d'une tête de cheval en terre cuite, aujourd'hui disparue. Les motifs des frontons, en pierre moulurée et en briques, sont similaires à ceux visibles sur un bâtiment de la ferme.

Aménagé sur le coteau au-dessus du château se trouve un jardin potager en demi-cercle, accessible au nord et au sud par deux portails à piliers. Les carrés rayonnent autour d'une tonnelle centrale aménagée sur l'emplacement du puits. Les murs accueillent des arbres fruitiers en espaliers. Au nord, un bâtiment remanié abritait peut-être une remise ou le pressoir. Au sud se trouve l'ancien logement du jardinier, avec sa façade en pignon ornée d'une ferme débordante. La porte est abritée par un petit toit et surmontée par un oculus. Les façades latérales présentent des lucarnes en bois.

A proximité, l'orangerie présente également un plan sans équivalent sur les bords de la Mayenne. Le corps central abrite l'orangerie elle-même, à façade en pignon orientée vers la Mayenne. Le bâtiment est surélevé et accessible par deux volées de marches en symétrie. La façade principale est devancée par un grand porche supporté par des piliers en brique et pierre et couronnée par un tympan et un lambrequin en bois découpé (refait à l'identique). La grande baie cintrée diffuse largement la lumière à l'intérieure. Très haute, la pièce est pourvue de nombreuses étagères pour mieux répartir les plantes. Le plafond à deux pans est orné d'un lambris peint en motifs de dents-de-scie. Des portes latérales donnent sur les deux serres en verre et métal qui garnissent les flancs de l'orangerie, selon un parti tout à fait original.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • fonderie
    • céramique
  • Représentations
    • ornement animal, pigeon, cheval
  • Précision représentations

    Pavillon central du bâtiment en hémicycle orné d'un épi de faîtage en forme de pigeon.

    Tête de cheval en terre cuite ornant la seconde écurie, disparue.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 153-154, 569, 1486. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de la commune d'Entrammes, XIXe-XXe siècles.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers