Le logis du 1 rue Dorée, mentionné dans les sources écrites dès 1567, comportait à cette date une salle, une cave, des chambres hautes, une garde-robe et un grenier. Les portes à chanfrein droit qui se trouvent dans la salle du rez-de-chaussée et au premier niveau, le vestige d'une croisée au rez-de-chaussée sur la façade principale, ainsi que les épais corbeaux de pierre qui portent les poutres dans la cave les poutres du rez-de-chaussée rendent possible une datation de la fin du Moyen Âge ou de la première moitié du XVIe siècle. L'arrondi du mur situé derrière ces deux portes, le long de la rue Dorée, suggère qu'elles ont pu donner accès à un escalier en vis postérieur.

En 1621, la maison comprenait également une boutique et était possédée par Michel Thoumin. Deux de ses chambres, l'une sise au-dessus de la salle, l'autre au-dessus de la boutique, appartenaient à Françoise Morel, qui disposait également d'un droit de passage dans l'escalier en vis du logis.

En 1735, l'ensemble est réuni entre les mains d'une même propriétaire et avait la fonction d'auberge. L'escalier en vis a alors disparu. A cette date, l'aubergiste demande l'autorisation au marquis de Lassay de faire bâtir un bâtiment sur la rue Dorée. Celui-ci y consent, à condition que le bâtiment soit assez haut pour laisser passer une charrette de foin dessous. Il n'est pas encore édifié en 1740. Il est possible que cette extension de la maison corresponde à la pièce triangulaire située dans l'angle de la Grande Rue et de la rue Dorée, surmontée d'une pièce en pan de bois en débord sur la rue. En effet, au rez-de-chaussée se trouve une cheminée datant du XVIIIe siècle.

En 1765, une écurie et un jardin dépendant de cette propriété se trouvaient de l'autre côté de la rue Dorée.

La façade sur rue a été rehaussée d'un comble à surcroit au XXe siècle et la charpente modifiée à cette occasion.