Dossier d’œuvre architecture IA53004508 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Maison de maître
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Azé
  • Commune Daon
  • Lieu-dit Villeneuve
  • Cadastre 1811 A3 350  ; 2022 A 555
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de maître
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, étable, cour, mur de clôture, portail, toit à porcs

Dans la 2e moitié du XVIIIe siècle, Villeneuve appartenait à un marchand du nom de Pierre Olivier, lequel était également fermier de la châtellenie de Bréon pour le compte de Jean-Charles de Laurens, seigneur de Bréon, dont Villeneuve était une dépendance. Cet élément est confirmé par le censif et l'aveu de la châtellenie de Bréon-Subert rendu au roi en 1769 qui font état du "lieu de Villeneuve composé de maison étables issues", où est également signalé l'étang. Ce dernier, ainsi que celui qui le précède (à l'origine bien plus vaste), furent aménagés à la période médiévale pour le profit des seigneurs de Bréon. Une légende non étayée, relayée par l'historien André Joubert et l'instituteur communal Martin fait de Villeneuve un repaire de "chauffeurs de pieds". Situé sur l'ancienne route d'Angers à Laval, Villeneuve a également pu avoir un rôle d'auberge ou de relais. En 1811, à la levée du cadastre napoléonien, Villeneuve appartenait à Nicolas Olivier, sans doute fils de Pierre Olivier.

Malgré la pauvreté des sources, il ne fait guère de doute que Villeneuve est une ancienne maison de maître, avec ses bâtiments agricoles et son logis à étage pour le maître. Ce dernier, en forme de pavillon, pourrait dater de la 2e moitié du XVIIe siècle, comme en attestent l'escalier et la cheminée de l'étage, avec sans doute un remaniement des ouvertures au XVIIIe siècle. Le commanditaire est pour l'heure inconnu. L'écurie et le toit à porcs sont ajoutés au XIXe siècle. Les anciennes étables sont remaniées en hangar dans le 3e quart du XXe siècle, un bâtiment attenant au pavillon est également transformé. A la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, des lucarnes sont aménagées, une porte du logis est transformée en fenêtre et une véranda est ajoutée sur l'arrière. Le portail de la cour est également récent. L'étang a été recréé après avoir été asséché sans doute au cours du XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle, limite 20e siècle 21e siècle

Villeneuve, situé sur le chemin reliant le bourg de Daon au château de Bréon (ancienne route d'Angers à Laval), est construit dans la vallée de la Mayenne à environ 300 m de la rivière. Les bâtiments sont disposés sur trois côtés d'une cour irrégulière, close par un muret. La propriété est bordée par un étang aménagé sur le ruisseau de l'Escoublère.

L'habitation se trouve en fonds de cour : on distingue une maison pour le maître, avec pavillon et pièce en rez-de-chaussée, et sans doute un second logement plus modeste pour le fermier, accolé à gauche. Les maçonneries sont en moellons de schiste, à l'exceptions des encadrements à linteaux segmentaires des baies, en pierre de taille calcaire. Les ouvertures sont disposées sans travée, la façade postérieure est aveugle (deux petites baies murées). Approximativement carré, le pavillon est flanqué d'un appentis où se trouve l'escalier en bois, avec une courte rampe à balustres. Les cheminées des deux pièces du rez-de-chaussée ont disparu (seules les trémies demeurent visibles), mais celle de la chambre à l'étage subsiste : en pierre de taille, elle présente un décor rustique formé de pilastres cannelés, d'une corniche et d'un grand cadre cintré. Celle qui ornait la pièce de gauche du rez-de-chaussée était de même facture, quoiqu'un peu plus soignée ; celle qui occupait la pièce de droite n'est pas documentée.

Les dépendances incluent un toit à porcs et une écurie ou étable placés à proximité de la route, avec des ouvertures à linteaux de bois. Les étables ont été remplacées par un hangar.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en charpente
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 109 J 22. Aveu de la châtellenie de Bréon-Subert en Daon rendu au roi, 1769.

  • Archives départementales de la Mayenne ; MS 80/23-5. Monographie communale de Daon, par l'instituteur Th. Martin, 1899.

  • Archives privées. Censif de la châtellenie de Daon et de Bréon-Subert et papiers de la famille Godivier, 1769, XIXe siècle.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : Goupil, 1902.

  • JOUBERT, André. Recherches historiques sur Daon et ses environs. Château-Gontier : Leclerc, 1879.

    p. 25, 61

Documents figurés

  • Plan cadastral napoléonien de Daon, 1811. (Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 2684).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
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Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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