Dossier d’œuvre architecture IA53004497 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Maison de villégiature
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - L'Huisserie
  • Commune Entrammes
  • Lieu-dit la Rimonnière
  • Cadastre 1810 C3 71, 75  ; 2022 C 389
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, ferme, cour, parc, portail

L'abbé Angot trouve une mention ancienne de la Rimonnière d'Entrammes en 1514, date à laquelle elle appartient à un certain René Houllière, licencié ès lois. Au XVIIIe siècle, elle est la propriété d'une importante famille de notables lavallois, les Segrétain. En 1787, la closerie était cédée par Jacques-René Segrétain, marchand de son état, à son fils Esprit-Louis Segrétain, maître chirurgien, "artiste accoucheur", "chirurgien lithotomiste de Monsieur frère du roi" et membre de l'académie royale de chirurgie de Paris. Ce dernier étant mort en 1809, c'est son fils Esprit Segrétain, propriétaire à Laval et à Paris, officier de cavalerie et mousquetaire de la garde du roi, qui est propriétaire à la levée du cadastre napoléonien en 1810. Il est lui-même le père d'Esprit-Adolphe Segrétain (1818-1862), homme de lettres et homme politique, maire de Laval de 1853 à 1857.

La Rimonnière demeure, pendant l'essentiel du XIXe siècle, dans la famille de l'épouse d'Esprit Segrétain, Félicité Morice de la Rue. En 1890, Aymar-Charles Morice de la Rue, demeurant à Paris, vend les closeries de la Renardière à Laval et de la Rimonnière à Entrammes à Athanase Fontaine, clerc de notaire, et son épouse Charlotte Beauchêne, résidant rue de Paris à Laval. L'acte précise que la Rimonnière, affermée aux époux Garry, consiste alors en "bâtiments d'habitation et d'exploitation, jardins, terres labourables et prairies, châtaigneraie et terres incultes".

La construction de la maison de villégiature (ou maison de maître) actuelle, non documentée, est vraisemblablement commanditée par les époux Fontaine dans les années 1890. Dans les années 1930, la propriété de la Rimonnière passe à leur fils (?) Charles Fontaine, résidant boulevard Montparnasse à Paris. Le comble a été remanié et le toit surhaussé dans la 2e moitié du XXe siècle, une extension a été réalisée sur l'arrière. Les bâtiments de l'ancienne closerie, presque tous visibles sur le plan cadastral de 1810, ont été largement remaniés dans le courant des XIXe et XXe siècles et accueillent aujourd'hui un gîte.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

La demeure, orientée à l'ouest, est établie à flanc de coteau à une centaines de la rivière Mayenne vers laquelle elle est tournée. Elle se situe légèrement en retrait de l'ancienne closerie dont elle s'isole par un rideau d'arbres.

Etablie sur un sous-sol semi-enterré, la maison est construite en moellons non enduits ou disposés en parement et couverte d'un toit en tuile mécanique coiffé d'une crête de faîtage. Les façades sont rythmées par des bandeaux et les ouvertures sont encadrées de briques avec agrafes et angles en pierre de taille calcaire. Les allèges présentent des décors de losanges en briques. Le corps principal présente une travée unique dont les portes-fenêtres donnent sur de larges balcons. Le comble a été remanié en partie habitable. Accolé au nord et légèrement en retrait, un corps plus étroit présente une façade en pignon à une travée surmontée d'un oculus. Le toit débordant du pignon, garni d'une rive en zinc, est supporté par des aisseliers en bois. A l'arrière, l'angle des deux corps accueille une tour carrée couverte en pavillon, où se situe sans doute l'escalier.

  • Murs
    • pierre moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit en pavillon
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 153-154, 569, 1486. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de la commune d'Entrammes, XIXe-XXe siècles.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 226 Q 923. Vente de la closerie de la Rimonnière à Entrammes à Athanase Fontaine, 1890.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : Goupil, 1902.

Documents figurés

  • Plan cadastral napoléonien d'Entrammes, 1810. (Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 2689).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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