Des sarcophages en calcaire coquillier et en ardoise ont été mis au jour en 1901 près de l'Erable et de la Françoisière, indiquant une occupation à l'époque mérovingienne. Curieusement, l'abbé Angot ne mentionne pas l'Erable dans ses travaux. L'instituteur Mautaint évoque, dans sa monographie communale (1899), un "vieux château restauré", siège d'un ancien fief. Néanmoins, en l'absence totale de sources, la prudence s'impose. La carte de Jaillot de 1706 ne mentionne pas l'Erable ; la carte de Cassini du milieu du XVIIIe siècle le signale comme fief. Une famille de maîtres-maçons castrogontériens, les Girault, en aurait été propriétaire au début du XVIIIe siècle jusqu'à une vente de 1733. La demeure actuelle, bien que remaniée au niveau des ouvertures dans la 2e moitié du XXe siècle, semble datable du XVIIIe siècle par ses grandes baies en arc segmentaire ; néanmoins, l'escalier à vis en bois inscrit dans une cage en pan-de-bois pourrait être plus ancien. La plupart des bâtiments figurent sur le plan cadastral napoléonien de 1833, époque à laquelle ils appartiennent à la famille Bruneau de Boismorin, de Château-Gontier. Par mariage de l'héritière Bruneau de Boismorin avec François Tertrais, l'Erable passe à cette influente famille de médecins résidant rue des Platanes à Château-Gontier. De 1925 à 1935, Louis Bénard-Tertrais est maire de la ville. Les toits à bêtes, la buanderie et l'écurie sont vraisemblablement ajoutés dans la 2e moitié du XIXe siècle ; les autres dépendances ont été remaniées à la même période.