L'édicule, alors à l'écart du bourg de Ménil, est dessiné à son emplacement actuel sur le plan cadastral napoléonien de 1833 ; il n'est donc pas établi qu'il fut déplacé lors du creusement du canal longeant la Mayenne au milieu du XIXe siècle comme le veut la légende. Aucun document se rapportant à l'histoire de ce modeste oratoire n'a été retrouvé ; il faut se contenter d'une tradition non avérée qui veut qu'il ait été édifié par un batelier reconnaissant envers la Vierge d'avoir réchappé d'un violent tourbillon de la Mayenne. La date 1639, accompagnée du distique "Si le nom de Marie en ton cœur est gravé Ne t'oublie en passant de lui dire un Ave R I ME F", avait été relevée par l'abbé Angot sur une pierre de l'édicule ; la porte date peut-être encore de cette période. Angot interprète ainsi les dernières lettres : "René Jourdan (curé de Saint-Martin de Ménil de 1626 à 1642) me fecit". L'intérieur a été peint dans la 2e moitié du XIXe siècle. C'est peut-être à la restauration de 1903, plus qu'à celle de 1948, lors des missions évoquées par des inscriptions dans la chapelle, que l'on doit le parement actuel imitant des pierres polygonales.