Dossier d’œuvre architecture IA53004448 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Demeure de villégiature, les Sourdières
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Azé
  • Commune Ménil
  • Lieu-dit les Sourdières
  • Cadastre 2022 A4 710
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, remise, parc, portail, cour, poulailler

Aucun bâtiment ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral napoléonien de 1835, mais le village des Sourdières, plus en amont, semble avoir été prisé par la petite notabilité dès le XVIIIe siècle : l'abbé Angot y signale comme propriétaires un receveur des traites de Segré, un orfèvre, un notaire et un chirurgien de Château-Gontier. Le terrain vierge bordant la Mayenne est acheté vers 1865 par un certain Léon Lebannier, propriétaire à Château-Gontier et Azé, et son épouse Rosalie Desmottes. Les matrices cadastrales signalent la construction d'un pavillon et d'une maison pour l'année 1867 ; l'architecte n'est pas connu.

Des suites d'un procès, M. Lebannier est contraint de mettre en vente aux enchères, sur conversion de saisie immobilière, "la belle propriété des Sourdières". Celle-ci comprend la "maison de maître, ou pavillon, construite en pierres et en briques, couverte en ardoises, composée de cave et cuisine en soubassement, salon et salle à manger au rez-de-chaussée, s'exploitant par un escalier extérieur en pierres ; une chambre à feu et deux mansardes au premier ; cour avec puits, issues, jardin anglais ; bâtiments de servitudes bâtis en pierre et couvertes en ardoises, comprenant remise, laiterie, écurie, étable, maison d'habitation pour les domestiques, mansarde sur cette maison ; grenier sur la remise, l'étable et l'écurie". La réserve comprend également un poulailler, une remise en planches, un jardin, une allée d'accès et diverses terres et taillis. Le domaine inclut la ferme, la métairie et la closerie des Sourdières, ainsi que les fermes de la Guédonnière et de la Gauvenière à Ménil, et la closerie du Pâtis à Azé, également mises en vente, le total d'une superficie de 90 hectares. Il est précisé que "cette magnifique propriété, à 4 km de Château-Gontier, desservie par les bateaux à vapeur d'Angers à Laval, renferme tous les agréments de la pêche et de la chasse".

La propriété est ainsi rachetée par Eugène-Grégoire Guillier, banquier à Château-Gontier, et son épouse Marie-Louise Homo, pour 132 500 F, qui sont toujours propriétaires au début du XXe siècle comme le précisent les matrices cadastrales. Le logis des Sourdières demeure depuis dans la même famille. Les couvertures semblent avoir été remaniées et la maison a été agrandie d'une nouvelle aile vers l'ouest dans la 2e moitié du XXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

La maison est construite en léger surplomb de la rivière Mayenne. Les façades vers la Mayenne sont construites ou parementées en briques, les autres sont enduites ; le soubassement est en granit. Les bandeaux qui séparent les niveaux et les appuis de fenêtres sont en pierre de taille calcaire ; les chaînages d'angles et les encadrements des baies alternent brique et pierre de taille. Le bâtiment s'articule autour d'un gros pavillon à deux étages carrés coiffé d'un toit à longs pans et à croupes d'ardoise. Il présente côté rivière une travée et deux baies supplémentaires au rez-de-chaussée ; la porte-fenêtre du premier étage s'ouvre sur un petit balcon donnant sur la Mayenne. Le pavillon est prolongé par une courte aile à une travée vers l'est. L'aile ouest est de construction récente.

Les dépendances, incluant logement de domestiques, écuries et remises sont incluses dans un long bâtiment rectangulaire placé à l'arrière de la maison, précédé d'une petite cour close d'un muret. Construit en moellons, il est orné de chaînages harpés et d'encadrements de baies en briques, parfois ponctués de pierre de taille calcaire. L'axe du bâtiment est souligné par un pignon couvert où s'inscrit une fenêtre gerbière en plein cintre. Un portail à piliers et une allée arborée signalent l'entrée de la propriété depuis le chemin des Sourdières à la Petite-Bavouze.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 260, 631, 1557. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de la commune de Ménil, XIXe-XXe siècles.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 222 Q 550. Vente aux enchères du domaine des Sourdières en Ménil, 1884.

Périodiques

  • La Gazette de Château-Gontier. Articles concernant la mise en vente de la propriété des Sourdières à Ménil, mai 1883-novembre 1884.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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