Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.
- enquête thématique départementale, rivière Mayenne
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mayenne - Saint-Berthevin
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Commune
Changé
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Adresse
rue de Niafles
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Cadastre
2021
AD
264
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Dénominationsmaison
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Appellationsles Sablons
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Parties constituantes non étudiéescour, portail, remise, écurie
Aucun bâtiment ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral napoléonien de 1814. La route de Niafles semble avoir été établie vers 1860. La maison dite les Sablons est construite en 1912 pour Alphonse Guibert et son épouse Marie Batard, comme l'indiquent la date et les initiales inscrites sur l'agrafe de la porte. L'habitation devient imposable en 1915, selon les registres des matrices cadastrales. Alphonse Guibert est originaire d'un milieu modeste puisque son père du même nom est signalé comme cordonnier ou "bossier" (fabricant d'objets en bois) au bourg de Changé. C'est peut-être par son mariage qu'il devient propriétaire exploitant de carrières et peut s'offrir la construction de cette maison qui, malgré l'appellation usuelle de "villa", relève davantage du logement patronal que de la villégiature, malgré la proximité de la rivière Mayenne dont la vue est recherchée.
A côté de la maison (emplacement de l'actuel parking du supermarché) se trouvait une auberge nommée le Vatican. Avec son goût du pittoresque, Félix Désille rapporte à son sujet dans ses carnets vers 1930 : "auberge bien connue des Lavallois. Vers 1900, un cocher de fiacre à Laval avait une figure grasse, ronde et joviale comme un pape disait-on. Il se retira dans cette auberge qu'il fit bâtir (1899) et comme on le surnommait le Pape, il baptisa son café du Vatican !… avec tonnelles aux amoureux, balançoires, pêche en eau… troublée etc". En réalité, les matrices cadastrales attribuent la construction du Vatican dès 1885 à un certain Eugène Garanger. Les bords de Mayenne à Changé étaient et demeurent un lieu de promenade prisé des Lavallois. La promiscuité de la maison avec l'auberge semble étonnante, mais l'abbé Angot confirme la présence d'une carrière de sables et de graviers au Vatican au début du XXe siècle, où il signale d'ailleurs la découverte d'outils en silex préhistoriques.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1912, porte la date
La maison, à trois travées, est orientée au nord-ouest vers la vallée de la Mayenne. Elle est construite en retrait de la rue, en moellons enduits, avec des bandeaux, corniches, chaînages d'angles harpés et autres décors en pierre de taille calcaire ; le soubassement est orné d'un placage de pierres polygonales. C'est un édifice de plan carré coiffé d'un petit toit à longs pans enserré entre deux grands toits en pavillon, pouvant donner l'illusion d'un petit château avec des décrochements de façade ; en réalité, seul un modeste ressaut est visible en haut de la travée centrale. Les fenêtres latérales sont ornées de pilastres, tandis que la fenêtre centrale est parée d'une discrète accolade. Un petit perron évasé donne accès à la porte à imposte, en bois moulurée ornée de motifs végétaux en ferronnerie ainsi que d'une agrafe sculptée d'un feuillage et de trois fleurs surmontée d'une petite coquille. Au centre du toit, la lucarne à pilastres est couronnée d'un fronton triangulaire. On retrouve des fenêtres à pilastres sur les murs-pignons ; une travée d'ouvertures décalées signale l'emplacement de l'escalier côté sud et une curieuse baie est visible entre deux grandes souches de cheminées côté nord. Si l'organisation de la façade postérieure est similaire à celle de la façade principale, les ouvertures sont ici traitées à l'économie avec des encadrements en briques.
A proximité de la maison se trouve une petite dépendance, correspondant à une remise avec écurie. Les ouvertures, en arc segmentaire, possèdent des encadrements en briques. La propriété comprend un petit jardin (récemment amputé par de nouvelles constructions) entouré d'un mur de clôture.
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Murs
- schiste moellon enduit (incertitude)
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Toitsardoise
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Étagessous-sol, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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État de conservationbon état
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Techniques
- sculpture
- ferronnerie
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Représentations
- ornement végétal, feuillage, fleur
- ornement animal, coquille
- ornement architectural, agrafe
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Précision représentations
Agrafe de la porte sculptée d'un feuillage et de trois fleurs, surmontée d'une coquille.
Décors en ferronnerie de la porte en forme de motifs floraux (iris).
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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Archives départementales de la Mayenne ; 190 J 1 à 3. Carnets de Félix Desille, notes et dessins concernant les communes de la Mayenne, 1890-1952.
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Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 81-83, 518, 1446. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de la commune de Changé, XIXe-XXe siècles.
Bibliographie
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ANGOT, Alphonse (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : Goupil, 1902.
Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.
Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.