Le presbytère et sa grange, ainsi qu'une buanderie aujourd'hui disparue, figurent sur le plan cadastral napoléonien de 1820. La maison conserve les restes, côté sud (actuelle cuisine), d'une pièce datable de la fin du XVe siècle ou du XVIe siècle, avec son imposante cheminée en granite et ses ouvertures chanfreinées. L'ancienne grange pourrait dater de la même période si l'on en juge par la forte pente du toit. Le presbytère est ensuite presque entièrement reconstruit au milieu du XVIIIe siècle. Pierre-François Davelu, dans son Répertoire topographique et historique du Maine rédigé entre 1766 et 1774, écrit que celui-ci est "neuf, magnifique". Les jardins en terrasse descendant vers la vallée de la Mayenne sont vraisemblablement aménagés à cette occasion : le plan de 1820 mentionne le "grand jardin" derrière la demeure et le "petit jardin" au chevet de l'église. Le commanditaire de ces importants travaux est probablement Henri Cordier, curé de 1745 à 1760, voire son successeur René-Pierre Deschamps. Le presbytère devient propriété communale après la Révolution ; le temporel de la cure, à savoir diverses terres autour du bourg, ainsi qu'une partie des fiefs de la Renardière et de la Raterie, est vendu en 1791.

Le presbytère et la grange font l'objet de réparations en 1840, selon un devis signé Juguin. Celui-ci comporte quelques indications sur la distribution intérieure, faisant état du corridor central avec l'escalier, d'une "grande salle" au rez-de-chaussée, d'une "grande chambre" à l'étage (les autres pièces sont passées sous silence). Le portail est alors couvert d'une poutre, avant d'être converti en portail à piliers. En 1891, une seconde campagne de restauration est mentionnée, selon un projet dressé par l'architecte Jules Tessier. Les travaux, adjugés à Joseph Brisard, entrepreneur à Argentré, comprennent la révision de la charpente et de la couverture, la réouverture de deux baies bouchées de la façade ouest, le remplacement des carrelages par des planchers, des réparations à l'escalier, aux plafonds, aux menuiseries et la réfection des enduits et peintures. Deux mansardes sont également aménagées dans les greniers. Les derniers travaux, réalisés dans le 4e quart du XXe siècle, concernent l'aménagement de lucarnes au niveau du comble, la transformation de la grange et l'agrandissement du jardin vers le nord.