Le domaine de la Guette dépendait, sous l'Ancien Régime, de la seigneurie de la Brisollière et était rattaché à la Normandie. Après la Révolution, il appartenait à la famille Foubert qui le détient jusqu'au milieu du XXe siècle. Il est passé par alliance à la famille Chanteau.

L'édifice existant avant la Révolution nous est connu par le plan du cadastre napoléonien. Il s'agissait d'un logis de proportion et d'emplacement similaires à l'actuelle maison. Une tour semi hors-œuvre cantonnait sa façade sud. Le pourpris était bordé sur son côté sud de douves. Ces éléments et le caractère élitaire du lieu laissent penser qu'il pouvait s'agir du siège d'une seigneurie, bien qu'aucun document ne le certifiant n'a été retrouvé.

La partie centrale de la maison, fondée sur un niveau de soubassement, semble être ce qui demeure de plus ancien. Les encadrements de fenêtres de la face nord, en granit local et granit gris, font pencher pour une datation du XVIIIe siècle. Les baies du niveau inférieur de la face sud sont refaites au tout début du XIXe siècle, comme l'atteste l'inscription "I. FOUBERT 1806", gravée sur le linteau de la porte principale. Leur chaînage en granit gris est caractéristique de cette époque. Vers 1910, une travée est ajoutée à l'est de la maison et le tout est rehaussé d'un niveau. Les parties ajoutées à cette époque se caractérisent par leurs baies encadrées de brique, pour les faces latérales et nord, et de granit gris taillé industriellement pour la façade sud. Selon l'actuel propriétaire de la Guette, le membre de la famille Foubert à qui cette importante phase de travaux est attribuable était alors un industriel possédant une manufacture à la Ferté-Macé.

Les dépendances, indépendantes les unes des autres et réparties régulièrement autour de la maison principale, semblent avoir été construites à cette même période. Seule la chapelle fait exception et date de 1853.