L'oratoire marque la présence de la tombe de Françoise Gauderiau, surnommée "la petite émigrée", guillotinée à Lassay le 8 mars 1794.

Servante originaire de Fontenay-le-Comte (Vendée), elle suivit la famille pour laquelle elle travaillait dans la "Virée de la Galerne". Au retour de Granville, alors que les Vendéens avaient perdu tout espoir de victoire, elle se sépara des siens. Sur le chemin de Mayenne, au cours d'une halte à l'auberge du Ribay, elle rencontra Julien Thuault, maire révoqué de la commune, qui la recueillit. Après quelques mois, elle fut dénoncée, arrêtée en février 1794 et jugée le 4 mars de la même année. Sa condamnation à mort fut prononcée par l'accusateur public Volclair. La candeur de l'enfant aurait grandement ému les habitants de Lassay. Dès lors, on prête à sa tombe toutes sortes de miracles et la voix populaire canonisa Françoise Ganderiau.

En 1866, l'abbé Postel décrit la tombe entourée d'une barrière de fer et surmontée d'une croix de fonte. L'oratoire était en planches et fut incendiée par les bougies déposées en offrandes par les nombreux pèlerins. Le monument fut reconstruit en briques en 1890.