Situés autrefois légèrement à l'écart du bourg, les Marchis y ont été intégrés du fait de son extension dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au XXe siècle. Le lieu-dit est attesté en 1530 lorsque le seigneur d'Aubigné le baille au curé de Vaiges Guillaume Savary en échange de la rente "qu'il devait pour la dite terre d'Aubigné à la dite cure". Le bâtiment principal a probablement été reconstruit en 1779 pour le prêtre de Vaiges Pierre Bouge : faut-il en déduire que les curés de Vaiges ont parfois préféré y résider, plutôt qu'au presbytère officiel, plus éloigné de l'église ? L'estimation comme bien national de 1791 semble l'infirmer. En effet les Marchis "dépendant du temporel de la cure de Vaiges" sont alors "exploité[s] à titre de ferme par la veuve Guillaume Manfay (?)". Ils sont composés d'"une maison manable, un selier au bout, une petite chambre froide sur le selier, deux greniers reignant sur le tout, une étable à boeufs et un fonds de grange, autres corps de bâtiment composé d'une étable à vaches, un toit aux oyes et une étable à moutons, deux toits à porcs séparés et une loge servant d'équirie, un jardin contenant six hommées de beicheur". En 1842 ils ont perdu leur fonction agricole et regroupent cinq habitations : une dans le corps est, trois dans la partie ouest dont une dans l'appentis, une dernière dans un corps aujourd'hui détruit situé contre l'actuelle resserre. Elle ne sont plus que deux aujourd'hui. La partie ouest a été fortement remaniée à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle puis à la fin du XXe siècle. La chapelle Notre-Dame-du-Marchis se trouvait au nord de l'autre côté de l'actuelle rue des sports. Olivier Gruollier, " prêtre curé de Vages et doyen de Sablé", l'avait fait construire et y avait fondé le 10 novembre 1634 deux messes par semaine et une "aux cinq fêtes de Notre-Dame". Le chapelain était payé sur les revenus des fermes du Bas-Meslay et de Monthermont. Vendu nationalement pour 1500 livres le 25 germinal an II, l'édifice a servi d'écoles de filles à partir de 1812. Il a définitivement disparu lors de la reconstruction de la maison des soeurs institutrices en 1876.