Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire
- inventaire topographique
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
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Commune
Vaiges
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Adresse
31-33 rue Robert-Glétron
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Cadastre
1982
AA
196, 197
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Dénominationsmaison, bibliothèque, mairie, immeuble à logements
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AppellationsMaison de la famille Robert-Glétron, bibliothèque Jacques-Anatole Robert-Glétron
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Parties constituantes non étudiéesécurie, bûcher
La maison a été construite en 1857 ou 1862 par Jacques Ferré, charpentier à Vaiges, sur un terrain acquis en 1854 et en 1855 pour partie de l'administration des domaines (pour une zone délaissée de la route nationale) et pour l'autre partie de René Alfred Belin de Chantemesle. Elle a été acquise en 1883 par Jacques-Louis Glétron, propriétaire et négociant, et sa femme Marie-Félicité Vesin, dont la résidence principale était à Angers. Le corps de bâtiment principal comprenait alors : "au rez-de-chaussée, une cuisine, un petit vestibule au bas de l'escalier de service, un petit bureau, un grand vestibule, une bibliothèque et un grand bureau ; au premier étage exploité par l'escalier de service : à droite une antichambre, une chambre à feu et deux autres chambres avec cheminée ; au deuxième étage : à droite de l'entrée deux mansardes et un grenier s'exploitant par la seconde mansarde, à gauche deux autres mansardes". L'aile en retour sur la cour, à l'ouest, comportait deux corps, l'un avec une cuisine, une chambre froide et un escalier surmontés d'un petit grenier et d'une mansarde, l'autre avec remise et écurie. Un autre document précise qu'elle abritait deux logements. Le corps bordant la cour à l'est était composé d'"une cave avec casiers, un bucher dans lequel se trouve l'escalier, deux caveaux à vins séparés par une cloison en planches, avec casiers". L'aile ouest a été remplacée, au cours de travaux menés en 1891 et 1892 par l'architecte Léopold Ridel, par un nouveau corps d'habitation. Les deux corps bas qui se trouvent dans son prolongement datent vraisemblablement aussi de cette époque. Les caves ont sans doute été remaniées à la fin du XIXe siècle. La maison a été habitée à partir de la décennie 1890 par la fille des époux Glétron et son mari, le maire de Vaiges et conseiller général de Sainte-Suzanne Anatole Robert. Après le décès de son fils prodige Jacques Robert en 1892 et de son époux en 1900, madame Robert décida de léguer la grande majorité de ses biens à la commune de Vaiges. Elle souhaitait que fût construite à côté de l'école de garçons un bâtiment abritant la salle de conférences et une bibliothèque. Sa maison devait revenir à la ville de Paris afin de servir "pour des colonies de vacances ou pour une école industrielle laïque". A sa mort en 1929, Paris renonça à ce legs. La commune installa finalement la bibliothèque dans la maison elle-même, à partir de 1932. En 1975, elle y transféra la mairie, dans le corps de bâtiment sur rue. Après un nouveau déménagement de la mairie dans l'ancien presbytère au début de l'année 1996, elle fit transformer celui-là en logements, au prix d'un remaniement important. Seul l'aile ouest conserve aujourd'hui ses dispositions anciennes et une partie du mobilier et des œuvres légués. Le jardin, aménagé par les Glétron et les Robert, est, depuis le legs, devenu public.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1857, daté par source
- 1862, daté par source
- 1891, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Ridel Léopoldarchitecte départemental attribution par sourceRidel Léopold
Architecte de la ville de Laval à partir de 1881. Architecte départemental de la Mayenne à partir de 1892.
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Auteur :
La maison est constituée de deux corps disposés perpendiculairement et couverts d'ardoises. Le corps d'habitation principal, donnant au nord sur la rue Robert-Gletron, est construit en moellons enduits. Les baies et les chaînes d'angle du rez-de-chaussée de sa façade antérieure sont en calcaire marbrier taillé. Celles de l'étage, ainsi que la corniche, sont en tufeau taillé. Cette construction s'apparente par la nature et la répartition des matériaux de second-oeuvre et par son alignement sur la rue aux édifices contemporains construits dans le bourg de Vaiges. Elle se singularise cependant partiellement par sa longueur, l'importance de sa porte principale cintrée, la présence d'une corniche et de chaînes d'angle et la mouluration de l'entourage en tufeau des fenêtres. La porte a été surmontée d'un cartouche portant l'inscription : "Commune de Vaiges / Bibiliothèque Jacques-Anatole Robert-Glétron". Sur la façade postérieure les ouvertures sont encadrées de briques formant harpage et dotées d'appuis en calcaire marbrier taillé. Le second corps d'habitation, formant retour sur la cour à l'ouest, est doté d'une toiture à croupes. Ridel a joué de la diversité des matériaux et surtout de la variété de leur mise en oeuvre. Le rez-de-chaussée est surélevé sur un soubassement en calcaire marbrier taillé. Des pierres de taille de calcaire marbrier ont également servi à la réalisation du bandeau séparant les deux niveaux, des chaînes d'angle harpées, des claveaux placés aux extrémités des arcs des baies et de leurs appuis. Le reste des murs, dépourvu d'enduit, a été construit avec la même pierre mais mise en oeuvre sous la forme de gros moellons à tête redressée. Les piédroits, les arcs segmentaires et les allèges des ouvertures sont par contre en brique. La partie nord du corps de bâtiment abrite un court vestibule et la cage d'escalier. Deux pièces à cheminée prennent place au sud au rez-de-chaussée, une seule à l'étage. Les communs sont répartis de part et d'autre de la cour : deux corps à l'ouest dans le prolongement de l'aile, en simple rez-de-chaussée et rez-de-chaussée et comble à surcroît, qui pouvaient en partie abriter l'écurie, mais ont été récemment profondément remaniés ; un bâtiment à l'est, à rez-de-chaussée et comble à surcroît accessible par deux portes hautes passantes, où se trouvaient sans doute le bûcher et la cave. La maison appartient au type IV.
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Murs
- calcaire
- enduit
- moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Typologiesla typologie des maisons est établie en fonction de l'importance des remaniements entrepris après l'établissement du cadastre en 1842: type I: maison conservée dans son aspect antérieur à 1842 type II: maison remaniée en façade (la morphologie ancienne est conservée) type III: maison complètement remaniée ou reconstruite au même emplacement type IV: maison construite ex nihilo après le premier cadastre
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Statut de la propriétépropriété de la commune
Exemple de demeure bourgeoise de la fin du 19e siècle, dont l'intérêt tient surtout à ce qu'elle conserve une partie significative de ses aménagements intérieurs et des oeuvres collectionnées ou réalisées par ses propriétaires.
- (c) Editions Pavy-Legeard
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Archives départementales de la Mayenne
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Lettre de Jacques Ferré au préfet. 1er juin 1857. [Allusion à la concession d'un terrain constituant un délaissé de la route nationale, pour y construite 3 maisons, le 2 juillet 1854].
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Étude de Maître Touchard, notaire à Laval. Vente par René Alfred Belin de Chantemesle à Jacques Ferré d'une portion du pré du Grand Verger (parcelle cadastrale J 416). 7 novembre 1857.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Compromis de vente entre Jacques Ferré et sa femme Hortense Rousseau d'une part et Jacques-Louis Glétron et sa femme Félicité Marie Vezin d'autre part. 31 octobre 1883.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Étude de Me E.-F. Bozée, notaire à Soulgé-le-Bruant. Vente par Jacques Ferré et sa femme à J.-L. Glétron et sa femme d'une propriété située au bourg de Vaiges et bordant la route nationale de Laval au Mans. 7 décembre 1883.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Engagement des trois anciens locataires de Jacques Ferré : Plessis, cordonnier , René Feurprier, voiturier et Arsène Monsimer, à quitter la maison le 1er novembre 1884.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Étude de Maître Delorme, notaire à Laval. Vente par Madame Eulalie Féléicité Benoist, veuve de Louis Chaplet et madame Eulalie Louise Chaplet, veuve de François Louis Hubert, à Jacques Louis Glétron des pièces de terre de la Grande Rochette (J 418), de la Petite Rochette (J 419), du Moulin à vent (J 422), de la Petite Fleur de Lys (J 338), de la Grande Fleur de Lys (J 339) et du Tertre Lancelin (J 327). 18 et 23 juillet 1887.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Entreprise T. Giugni à Laval. Devis pour la construction d'un fourneau de cuisine pour le compte de M. Robert à Vaiges et sous la direction de M. Ridel, architecte. 6 novembre 1891.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Facture de A. Javau, marbrier à Laval pour la fourniture de trois cheminées. 26 janvier 1892.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Lettre du menuisier de Vaiges Boulinière à Mme Glétron au sujet de l'escalier réalisé sous le direction de l'architecte Ridel et des travaux à faire. 22 février 1892.
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Archives départementales de la Mayenne ; 447 J 81. Mémoires des travaux éffectués par Leterme, maçon à Soulgé-le-Bruant, Monsimer, charpentier à Vaiges, Fayet, couvreur à Vaiges, Barbet, serrurier à Vaiges, pour la constuction de la maison, la cuisine et la chapelle funéraire, "vérifiés et arrêtés" par l'architecte Ridel. 1891, 1892 et 1893.
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Archives départementales de la Mayenne ; O 1086 2. Étude de Me Esnault, notaire à Vaiges. Inventaire après le décès de Mme Veuve Robert. 21, 22, 23 mars 1929 et 15 février 1930.
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Archives départementales de la Mayenne ; O 1086 3. Étude de Me Esnault, notaire à Vaiges. Dépôt de renonciation par la ville de Paris des legs faits par Mme veuve Robert. 19 janvier 1931.
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Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 449. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties de Vaiges, 1842-1911.
Bibliographie
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Mme Glétron : biographie et œuvre pédagogique. Laval : Imprimerie Moderne, 1925. 45 p.
Documents figurés
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Vaiges (Mayenne). Rue principale. Sillé-le-Guillaume : Pavy-Legeard, 1er quart XXe siècle (avant 1919). 1 impr. photoméc. (carte postale). (996). (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 235 24).
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.
Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.