Dossier d’œuvre architecture IA53002943 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Tuilerie, briqueterie et ferme, actuellement ferme - la Marionnerie, Saint-Jean-sur-Erve
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
  • Commune Saint-Jean-sur-Erve
  • Lieu-dit la Marionnerie
  • Cadastre 1842 E 106 à 109  ; 1982 ZH 8
  • Dénominations
    tuilerie, briqueterie, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, fournil, étable à chevaux, remise, étable, porcherie

Le début de l'activité tuilière à la Marionnerie n'est pas documentée. François Royer prend la direction de l'entreprise avant 1842 et l'assure jusqu'à la fin des années 1860 ou le début des années 1870. Il possède en 1860 un four et trois halles à sécher. Ses ouvriers sont trois en 1844 et sept au début des années 1860, dont quatre travaillent à plein temps. Retiré au bourg de Saint-Jean, dont il est un temps le maire, il loue ensuite la Marionnerie à Julien Brisseau qui assume conjointement les fonctions de cultivateur et de briquetier et tuilier. Au départ de celui-ci, entre 1887 et 1890, la production cesse définitivement et seule l'activité agricole subsiste, jusqu'à aujourd'hui. Tous les bâtiments industriels ont été démolis. Le logis, antérieur à 1842, a été agrandi d'un appentis à l'arrière et fortement remanié (baies, charpentes vraisemblablement), en 1870. Les fenêtres de l'étage, l'enduit et la toiture ont été refaits à la fin des années 1960. Le pavillon situé à l'extrémité de la porcherie date de 1866. La porcherie et le petit bâtiment à niches lui sont sans doute contemporains, de même que le remaniement du fournil et l'édification dans son prolongement de l'étable à chevaux. La remise a été construite dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'étable-grange également. Sa partie nord réutilise peut-être une partie des murs (en grès plus sombre) d'une construction antérieure. Elle a été en partie reconstruite en parpaings de béton à la fin du XXe siècle et partiellement convertie en bureau. Le chemin qui reliait au nord la Marionnerie à la ferme de la Ragottière (détruite) et à la route de Moncor a été supprimé lors du remembrement.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1866, daté par source
    • 1870, daté par source

Les bâtiments maçonnés de la Marionnerie sont construits en moellons de grès. Ils sont, à l'exception de la construction à niches, groupés en deux alignements approximativement perpendiculaires. Le logis occupe la partie ouest de l'alignement nord. Il a un étage carré et un toit à croupes. Il est actuellement crépi et couvert d'ardoises. Celles-ci ont remplacé des tuiles plates. L'appentis arrière servait de cave. La brique est abondamment utilisée en second-œuvre sur la façade principale qui donne au sud : sur la corniche et en encadrement des ouvertures du rez-de-chaussée, dont les arcs cintrés à doubles rouleaux sont cernés par un cordon et reposent par l'intermédiaire d'impostes sur des piédroits à ressaut. Avant la rénovation des années 1960, les ouvertures de l'étage étaient également encadrées de briques, selon les propriétaires actuels. Deux autres corps de bâtiment complètent l'alignement nord : le premier, en partie enduit, a actuellement une toiture en ardoises en fibrociment. Il abritait le fournil et l'étable à chevaux. Le second, couvert de tuiles plates, servait de remise. Le deuxième alignement comprend au sud l'ancienne étable-grange, partiellement reconstruite en parpaings de béton, couverte de tuiles plates et secondairement d'ardoises, et au nord la porcherie, au toit en ardoise, et qui était autrefois précédée d'un enclos. Au-dessus de son extrémité s'élève une pièce haute en moellons enduits, accessible par l'arrière et pourvue d'un toit en pavillon à tuiles en écaille. Sa fonction est difficile à identifier. Il est pourvu de chaînes d'angle, d'une corniche et sur le mur sud d'un losange décoratif en briques. Le petit bâtiment isolé situé à l'ouest du logis et doté de deux niches pose les mêmes problèmes d'identification. On retrouve sur sa toiture des tuiles en écaille (remplacées en certains points par des tuiles plates) et sur son mur est un abondant usage de la brique en second-œuvre (en chaînes d'angle et en corniche). Les baies du fournil, du pavillon et du petit bâtiment à niches sont semblables : elles s'apparentent à celles du rez-de-chaussée du logis mais sans le ressaut des piédroits ni le double rouleau des arcs. Celles de la porcherie sont proches de ce modèle mais les petites briques des piédroits y sont remplacés par de grosses briques. On retrouve des grosses briques en encadrement des ouvertures de l'étable à chevaux, mais celles-ci sont couvertes de linteaux en bois et non d'arcs. La Marionnerie appartient au type IIB des fermes.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate, tuile en écaille, ardoise, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
    • appentis
  • Typologies
    La typologie est établie en fonction de l'importance des remaniements entrepris après l'établissement du cadastre en 1842. Type I : simple remaniement de l'existant. Type II : reconstruction partielle ; IIA : remaniement du logis ; IIB : remaniement complet ou reconstruction sur place du logis ; IIC : reconstruction du logis avec remaniement des dépendances principales. Type III : reconstruction complète. Type IV : construction ex nihilo.
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Ferme caractérisée par la richesse du second-oeuvre en brique, dûe à son ancienne fonction de briqueterie qui explique ausi la présence d'un grand logis à étage. Le pavillon et le bâtiment à niches avaient peut-être en partie pour fonction de montrer différents usages décoratifs de la brique.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne : 6 M 397. Recensement de la population de Saint-Jean-sur-Erve.

    1886, 1891
  • Archives départementales de la Mayenne : O 954 4. Commune de Saint-Jean-sur-Erve. Vente par adjudication de l'ancienne maison-école de garçons. 6 avril 1873.

  • Archives départementales de la Mayenne ; P 318. Carnet portatif pour l'inscription des renseignements recueillis par le contrôleur sur les établissements industriels imposables aux droits de patentes, sans égard à la population. Canton de Sainte-Suzanne. [1844].

  • Archives départementales de la Mayenne ; P 318. Contribution des patentes. Carnet des établissements industriels situés dans les communes de la perception de Vaiges, 1860-1872.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 395. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties de Saint-Jean-sur-Erve, 1845-1914.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 4, p. 596
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
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Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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