Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2023-2026)
- inventaire topographique, Mauges-sur-Loire
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Rousseau BrunoRousseau Bruno
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.
- (c) Archives départementales de Maine-et-Loire
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mauges-sur-Loire
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Commune
Montjean-sur-Loire
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Lieu-dit
Belle Vue
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Cadastre
1827
D1
230
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Précisions
nouvelle commune Mauges-sur-Loire
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Dénominationsmoulin
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Genreseigneurial
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Précision dénominationà eau
Le type de moulin à roue pendante présente un caractère unique à l'échelle de la commune et du département : une vingtaine seulement sont recensés au début du XIXe siècle pour 1 788 moulins existants.
La première mention des moulins seigneuriaux de Montjean date du 19 mars 1460 dans un aveu du seigneur de Montjean Jean II à René d'Anjou. Toutefois, il est possible que des moulins de type moulins-bateaux aient été exploités de façon plus précoce sous la châtellenie de Montjean dès le XIe siècle. La construction en maçonnerie des quatre piles accueillant les trois moulins pendus de Montjean semble elle remonter au XIIIème siècle. Les trois moulins à eau sont en activité au XVIIème siècle où ils sont mentionnés en mauvais état dans un arrentement du 22 juin 1693 où François de Neuville, duc de Villeroy, baron de Montjean, concède les moulins à Martin Blouin, marchand à Châteaupanne. Il cite "trois moulins tournants et virants" dont deux à seigle et un à froment. Le troisième moulin (côté rive droite) est en ruine dès au moins le XVIIIème siècle. En 1758, les deux moulins restant en activité appartiennent en indivis à Maurice et Claude Blouin, qui les baillent à ferme. En 1824, le premier moulin à partir de la rive gauche, dit le "Grand-Moulin", devient la propriété du Sieur Faucheux, et le moulin suivant, dit le "Petit-Moulin", appartient au Sieur Chauveau, qui en est propriétaire depuis 1799 environ. Sous la pression de l'augmentation exponentielle du trafic fluvial depuis le milieu du XVIIIe siècle avec l'industrialisation du territoire (fours à chaux), la chaussée est percée en 1824 afin de fluidifier la navigation. Malgré cela, le franchissement de la chaussée ou du pont des moulins reste dangereux et entraîne des ralentissements. Ainsi, un arrêté de démolition des moulins est pris par le préfet le 24 avril 1844. La démolition a lieu dix ans plus tard en 1854. En contrepartie, les deux meuniers ont perçus des indemnités pour leurs pertes, de 19 892 francs pour le Grand-Moulin et de 16 117 francs pour le Petit-Moulin.
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Période(s)
- Principale : 13e siècle, 15e siècle , (incertitude), , (détruit)
Les trois moulins à eau de Montjean étaient construits sur le bras de Chalonnes, au-dessus de la Loire. La structure était perpendiculaire à la rive, elle se composait d'une passerelle en bois de 14 m de large reposant sur une arche de 4,30 m. L'arche permettait le passage des bateaux, et la passerelle menait à un passage couvert aux murs en pans de bois et torchis avec une couverture en ardoise, dont le tablier en bois reposait sur quatre piles en maçonnerie. Les trois moulins étaient disposés entre chaque pile protégés par le passage couvert. Le premier moulin, dit Grand-Moulin, était situé entre la première et la deuxième pile à partir de la rive gauche. Le deuxième moulin, dit Petit-Moulin, était situé entre la deuxième et la troisième pile, et le troisième moulin entre la troisième et la quatrième pile (côté rive droite). Ce dernier, le troisième moulin, est déclaré en ruine dès 1693. Sa disparition permit un deuxième passage pour les bateaux d'environ 8 m de large. Une chaussée en pierres et pieux d'environ 0, 60 m au-dessus de l'étiage et de 180 m de long reliait la dernière et 4ème pile de la structure à la rive de l'île de Montjean-Chalonnes. Positionnée en biais, elle faisait office d'entonnoir, fermant par conséquent le passage de la Loire entre les deux rives afin de diriger le débit de l'eau vers les roues des moulins et d'optimiser leur travail. La chaussée fut percée en 1824 afin de fluidifier le parcours de navigation.
D'après un rapport d'un ingénieur de 1849, le Grand-Moulin était en bon état d'exploitation, il se composait de deux paires de meules et d'une bluterie actionnées par une roue à aubes planes de 4 m de diamètre et de 5 m de large. Lorsque le niveau de l'eau était inférieur à 1, 60 m au-dessus de l'étiage, les deux paires de meules pouvaient fonctionner simultanément. Au contraire, lorsque le niveau de l'eau était supérieur, la roue actionnait également la bluterie mais décrite de façon "lente et embarrassée". Au-dessus de 5, 20 m, le moulin ne pouvait pas fonctionner. Toujours d'après le rapport, le Petit-Moulin était en mauvais état d'exploitation, il se composait de deux paires de meules actionnées par une roue à aubes planes de 4 m de diamètre et de 4 m de large. Lorsque l'eau était au-dessus de 4, 50 m de l'étiage, le moulin ne pouvait pas fonctionner. Leur fonctionnement est décrit précisément : "La circonférence de l'extrémité droite de chaque roue était munie d'alluchons s'engrenant sur une lanterne qui entraînait un arbre vertical, dont la hauteur était de 8 m au Petit-Moulin. En haut de cet arbre, à l'intérieur de l'étage, un hérisson animait par l'intermédiaire d'un petit pignon l'axe vertical des meules. Le système de relèvement des cadres supportant les roues, constitué de longues vis en bois, permettait un déplacement vertical de l'ensemble selon la hauteur des eaux, de 3, 60 m au Grand-Moulin et de 2, 90 m au Petit-Moulin." Les moulins et la structure sont détruits en 1854.
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Murs
- bois
- pan de bois
- pierre maçonnerie
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Toitsardoise
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Étagesétage de comble
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Couvertures
- toit à deux pans pignon couvert
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
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État de conservationdétruit
- (c) Bibliothèque nationale de France
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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Bibliographie
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BERTRAND, Robert, DENECHERE, Bruno, DENECHERE, Pierre. Histoire de Montjean, Cholet : Hérault, 1996, 275 p.
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CUSSONNEAU, Christian. Les moulins pendus en Anjou. Angers : Association de sauvegarde des Moulins d'Anjou, 2019, coll. les cahiers de l'AMA, n° 12, 59 p.
p. 44 à 46 -
CUSSONNEAU, Christian. Moulins d'Anjou. Nantes : Association pour le Développement de l'Inventaire Général, 1991, coll. Images du Patrimoine, n° 90, 64 p.
Périodiques
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CUSSONNEAU, Christian, et COURANT, Hugues. Moulins-bateaux et Moulins pendus en Anjou (XIe - XIXe siècle) 1ère partie. Le bulletin des Amis des Moulins d'Anjou. Angers : les Amis des Moulins d'Anjou, n°81, 1er trimestre 2001, p. 3 à 8. ISSN : 1157-6731.
Ingénieur d'études au service régional de l'Inventaire.
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