La terre de Tran, Trent ou Trans (Tredentum) est citée dès le milieu du XIe siècle dans le cartulaire du Ronceray puis en 1072 dans celui de Saint-Serge (Tredens). L'église Saint-Jean-de-Montrevault dépendait de ce fief au XIe siècle. Au XVIe et XVIIe siècles, la "cour de Tran" est une seigneurie dépendant de la paroisse du Mesnil-en-Vallée, avec maison noble et chapelle dont il ne reste aucun vestige. Le domaine relevait en partie de la seigneurie de la Forêt située à la Pommeraye et comprenait la closerie de ce nom et les métairies de la Rivaudière (le Mesnil-en-Vallée), du Bois-Coupeau (La Pommeraye) et de la Gourionnière (Beausse). François d'Orvaulx et ses frères et sœurs, enfants de René d'Orvaulx, sieur de la Motte-d'Orvaulx, et de François de Gabory, vendent la terre le 22 janvier 1586 à Claude Saguyer, sieur de Luigné, marchand à Angers. La terre appartient ensuite à Michel Pasquier en 1637, Louis Pasquier, juge au présidial d'Angers, en 1659, et M. de Gohin, en 1792. Un grand corps de bâtiment en L et d'autres édifices plus petits, organisés autour d'une cour, figurent sur le cadastre de 1827. Ils correspondent peut-être à l'ancien manoir. Mais aucunes des élévations actuelles ne semblent antérieures au XIXe siècle.

L'ensemble des bâtiments forment aujourd'hui un écart de plusieurs fermes regroupées autour d'une cour et d'un chemin perpendiculaire à la Route départementale 150. Les matrices cadastrales signalent la reconstruction d'une partie d'entre eux vers 1864 par la famille de Gohin. À la fin du XIXe siècle, l'ensemble des fermes appartient à Henri Levavasseur de Pontigny, alliée au Gohin.